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 Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]

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Erwan E. Black


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MessageSujet: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeVen 23 Juil 2010 - 19:23

Le ciel était si lourd de nuage que l'air en devenait étouffant, palpable. Les corps, moites et transpirants, se mouvaient sans grâce sur les sentiers sinueux ou bien s'alanguissaient paresseusement dans l'herbe grasse, loin des arbres cependant. L'orage menaçait de s'abattre sur la ville, d'une minute à l'autre. La chaleur ambiante et l'odeur de poussière se fondaient dans l'électricité ambiante de ce début de soirée, temps typique d'un mois d'aout. La luminosité donnait l'impression que la nuit gagnait lentement du terrain sur le jour, les deux devenant de moins en moins perceptible au fur et à mesure que l'heure avançait.

Peu concerné par les soucis d'hygiène qui semblaient tracasser les humains, a savoir les habits collants et la sueur malodorante, Erwan déambulait d'un air songeur le long du sentier menant au lac, celui qui serpentait entre les arbres et offrait le confort d'une relative solitude dans la pénombre. Il était arrivé à San Fransisco la veille et déjà, l'ambiance de la ville l'attirait. Les couleurs, les gens, les rues, les voitures, les boutiques ... Il sentait qu'il allait rester ici un petit moment. Sa dernière visite remontait au 17eme siècle et à l'époque, il n'avait pas été séduit. Mais aujourd'hui, dans un monde plus moderne, la ville avait tout pour lui plaire.

Une main dans la poche de son blue jean, son débardeur blanc moulant son torse finement sculpté, il avançait d'un pas calme et posé en tenant d'une main son blouson de cuir sur son épaule. Décontracté, tranquille mais vigilant, il progressait silencieusement vers le centre du parc, espérant gagner les rives du lac avant que l'orage ne s'abatte sur le pays. En tant qu'elfe, il avait la capacité de déchiffrer les signes métrologiques et tous s'accordaient à dire que la tempête serait longue et violente.
D'après les informations télévisées qu'il avait regardé hier, la canicule durait depuis début juillet. Jamais encore le pays n'avait eu à endurer pareil évènement. Les vieilles gens mourraient par douzaine chaque jour, les jeunes enfants arrivaient par lots nombreux aux services des urgences et tout le monde semblait attendre la fin de cet épisode caniculaire avec une impatience désespérée. Les pertes étaient lourdes.

Tout en réfléchissant aux conséquences de toutes ces morts, Erwan émergea du couvert des arbres et s'arrêta un instant. Il était sur une petite colline qui surplombait le lac. De là où il se trouvait, il avait une vue dégagée sur tout le sud du parc, qui semblait s'enfoncer plus profondément dans l'obscurité menaçante. Le lac était noir, sous le ciel de plomb qui paraissait vouloir se fondre en lui.

Soudain, un éclair fusa et se refléta dans l'eau. Un roulement de tonnerre ébranla le sol et vibra longuement dans l'air, presque immédiatement suivit d'un nouvel éclair. Quelques ronds dans l'eau vinrent troubler l'onde lisse et calme du lac, d'abord éparses et légers. Puis, ce fut le déluge.

Erwan sourit. L'orage avait commencé.
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William Foster


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeVen 23 Juil 2010 - 21:34

« Certains sentent la pluie à l'avance : d'autres se contentent d'être mouillés. »

Le ciel était ombrageux en ce début de soirée, les nuages étaient d'un gris affligeant passant peu à peu au noir, rugissant un coup de tonnerre qui fit apparaître une fine lueur blanche, éclairant le ciel plongé dans les ténèbres durant quelques secondes. Remontant le col de sa veste en cuir, William fut heureux de voir que les impressions qu'il avait eu sur le temps, au petit matin, semblait se réaliser. Laissant de côté sa contemplation du ciel pendant un instant, il se mit en tête de marcher jusqu'au parc afin d'observer silencieusement et avec admiration la pluie s'écrouler sur la ville, la plongeant dans un semblant de faux déluge qui raserait San Fransisco de la carte. Au moins, les lycans de cette ville n'y survivrait pas eux-aussi. Se sortant de ses rêveries, il mit à courir vers l'orée de la forêt, passant par les sous-bois et ses odeurs si fruités et parfumés à cette époque de l'année.

Arrivant rapidement à la périphérie de la ville, il s'arrêta un instant, observant les nuages qui semblaient de plus en plus sombre et qui mettait la ville dans un sentiment d'angoisse, faisant ressentir à William une palpable tension à l'approche de l'orage. Humant avec curiosité et fascination la fragrance qui lui picotait les narines, il fut agréablement surprit en reconnaissant des odeurs qui n'étaient propre qu'à sa tendre Italie, mais pourtant bien présente. Aspirant avec intérêt l'air qui lui chatouillait le visage, il reconnut aussitôt l'odeur de la pluie, qui commençait à déverser ses perles de larmes en fines gouttelettes qui martelaient avec douceur la terre, laissant contraster d'autres mélanges de saveur dans l'esprit du vampire. Sachant qu'il serait plus agréable pour lui d'observer ce futur spectacle en hauteur, et que seul le parc pouvait lui assurer ce qu'il recherchait, le jeune homme se remit en route vers le parc.

Traversant la ville avec rapidité, discrétion et facilité, il se faufila avec aisance entre les humains et les voitures, tandis que la pluie commençait de plus en plus à tomber, rapide et forte. Arrivant à l'entrée du parc, il se mit à marcher, ralentissant sa démarche gracieuse et souple, et retira ses lunettes de soleil noir, mit jusqu'à présent pour ne pas trop l'éblouir en compagnie des nuages trop lumineux. Voyant que la luminosité ne le gênait plus, il esquissa un fin sourire avant de continuer à marcher vers la plus haute des collines du parc, laissant les gouttes d'eau tremper ses cheveux bruns foncés et son visage aux traits angéliques. Passant une main dans ses longs cheveux, il soupira en constatant qu'ils avaient encore changer de couleur à cause de son humeur. Sortant avec sursaut de ses pensées par un rugissement grave, déchirant le ciel déjà plongé dans les ténèbres. Accélérant ses enjambées, William arriva enfin en haut de la colline, qui surplombait le parc, donnant ainsi une vue magnifique sur une grande partie de la ville, qui était engloutit dans l'obscurité, donnant presque l'impression qu'il faisait déjà nuit, à une heure pourtant, encore avancé de la soirée.

S'avachissant contre le tronc d'un arbre assez large, il croisa les bras et ferma les yeux quelques secondes, se laissant simplement bercer par le bruit agréable de l'orage qui grondait, accompagnant son chant par la pluie, qui laissait un fond sonore agréable et captivant d'écouter. Sans s'y attendre, William ouvrit les yeux, manquant de s'étouffer en sentant une nouvelle odeur s'introduire dans son odorat. Découvrant un parfum sucré, envoutant et naturel, il déduit directement à un elfe, sachant que seuls ces créatures magiques avaient la particularité d'avoir une odeur terriblement suave et alléchante. Cherchant d'où provenait la source de l'odeur, le vampire se retourna et fit le tour de l'arbre auquel il s'était accroché. Il découvrit, alors, un homme devant lui, regardant avec intensité la ville, semblant perdu dans un tourbillon émotionnel de plaisir et de pensées mélancoliques. S'approchant de l'elfe, l'odeur le frappa d'avantage et il du se forcer à ne plus respirer, conscient que s'il sentait une nouvelle fois le parfum de son voisin, il l'attaquerait.

Discrètement, William se mit aux côtés de l'elfe, se mettant dans la même position que lui, mais l'observant du coin de l'œil. Ce dernier ne semblait pas avoir remarqué la présence du vampire et conscient qu'il était impoli d'imposer sa présence à un inconnu, William se gratta doucement la gorge et lança d'un air distrait :

- Beau temps, n'est-ce pas ?

N'observant plus son interlocuteur, William ne pu apercevoir sa réaction quand à son interrogation. Pourtant, en entendant les battements de cœur s'intensifier, l'instant d'après, le brun comprit qu'il ne l'avait surement pas remarqué, avant qu'il ne parle. Patient, le vampire scruta la ville d'un air presque hautain, heureux de se retrouver si haut, pour contempler un spectacle attrayant et majestueux.


Dernière édition par William Foster le Dim 25 Juil 2010 - 21:48, édité 1 fois
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Erwan E. Black


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeSam 24 Juil 2010 - 13:01


La ville disparaissait sous un rideau de pluie diluvien. Les immeubles n'étaient plus que des ombres dans le déluge, des silhouettes monstrueuses et imposantes, troubles. En contrebas, le lac avait soudain prit vie. Les gouttes de pluie qui venait trouer son onde comme des lames le ferait pour un corps humain, laissant des milliers de ronds dans l'eau comme autant de blessure sur de la chair. Les arbres qui bordaient le point d'eau choyaient sur le poids de la pluie, le bois gorgé d'eau venait alourdir les feuilles verdoyantes qui déversaient alors leur contenu sur l'herbe détrempée du parc, cycle ininterrompu de l'eau.

A l'abri sous un imposant chêne aux ramures serrées qui ne laissaient presque pas passer la pluie, Erwan contemplait ce spectacle en souriant légèrement, touché par la splendeur de ce petit bout de verdure situé en plein milieu d'une zone urbaine très dense. Partout, la nature restait un pilier sur, un repère et une source de paix. Il regardait donc la pluie noyer le monde avec un sentiment de paix et de satisfaction mêlées.

Soudain une voix s'éleva à ses côtés, le faisant sursauter.

- Beau temps, n'est-ce pas ?

Décidément, il devenait beaucoup trop distrait, ces derniers temps. C'était la troisième fois consécutive qu'il se faisait prendre par surprise. Frustrant. Il se promit mentalement de se remettre à un entrainement intensif.
Une fois passé l'instant d'adrénaline, il tourna la tête et découvrit un jeune homme à la peau pâle, qui regardait droit devant lui sans paraître faire grand cas de sa présence. Grand et mince, l'inconnu semblait athlétique mais fin, pas comme tous ces sportifs adeptes du bodybuilding. Les cheveux blonds un peu humide, les traits fins et aristocratiques, il se dégageait de lui une impression de force tranquille. Mais il avait la peau si pâle ... Erwan se demanda s'il était malade ou bien si c'était sa couleur naturelle, tant il avait le teint blanc. Ne pouvant pas voir la couleur de ses yeux, le jeune elfe décida de jouer au même jeu que lui.

Il reprit donc son observation du déluge tout en répondant calmement, une main dans sa poche de jean et l'autre tenant son blouson :

- En effet. La pluie était très attendue dans le pays, si j'en crois les informations.

Il n'en rajouta pas plus, observant machinalement l'eau qui gouttait rapidement d'une feuille de hêtre, loin en contrebas, presque au bout du parc. Sa vue perçante ne faiblissait pas d'un iota, c'était rassurant.
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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeDim 25 Juil 2010 - 22:50

Gardant les yeux rivés sur une partie de la ville qui s'exposait à lui, il se surprit à repenser à l'Italie. Son pays natal lui manquait de plus en plus et il commençait à être sérieusement blasé des américains et de leur exagération coutumière, qui ne cessait de résonner dans l'esprit de William, en un fond sonore agaçant. Sentant ses cheveux humides redevenir blond, il se retint de soupirer, ne sachant toujours pas pourquoi la couleur de ses cheveux changeait sans arrêt, et surement en fonction de son humeur. Pourtant, le fait de ne pas pouvoir contrôler cette partie de lui l'irriter. Ne pas comprendre quelque chose ne faisait pas partie de son caractère, William était un jeune homme curieux, s'intéressant au monde qui l'entourait, aux nouvelles technologies, à l'histoire des ses ancêtres, comme à toutes les cultures du monde. Par conséquent, ne contrôlant et ne sachant pas pourquoi ses cheveux avait la particularité de changer de couleur le frustrait.

Gardant les yeux rivés sur le paysage sombre et trempé de la ville, le vampire sursauta presque en voyant sa propre image refléter dans l'esprit de son voisin, oubliant presque qu'il avait la capacité de lire dans les esprits des autres, comme un livre ouvert. S'étant laissé distraire par la vue et ses préoccupations, il n'avait plus fait attention à son camarade et comme par sécurité lorsqu'il était occupé ailleurs, avait laissé son pouvoir de télékinésie le contrôler. Chose qu'il détestait. Son pouvoir avait beau être utile au quotidien, il ne supportait pas qu'il prenne autant de place dans sa vie, malgré tout et il le savait, il ne pouvait plus se permettre de vivre sans, non seulement parce qu'il s'en était accoutumé mais aussi parce que c'était un plus dans son métier, en tant que traqueur de lycans. Soupirant discrètement, il croisa les bras et fut soulagé de voir que l'image de William ne flottait plus dans l'esprit songeur de l'elfe.

- En effet. La pluie était très attendue dans le pays, si j'en crois les informations.

William fut étonné de voir que son adjacent lui réponde, trouvant étrange qu'il ne fuit pas en sentant l'odeur pourtant bien présente du jeune homme, qui était réellement puissante. Intrigué, le vampire l'observa quelques secondes du coin de l'œil pour voir si l'expression de son visage semblait tendu ou distant, pourtant, il n'aperçut qu'un homme apaisé par le bruit de la pluie et la vue qui s'imposait à eux. Se contentant de hausser les épaules, William ne chercha pas à d'avantage chercher, conscient que certains elfes étaient véridiquement étrange. Peut-être était-il juste tombé sur un elfe aventureux qui aimait relevé des défis en fricotant avec un vampire. Retenant toujours sa respiration, William savait que malgré l'odeur tentante et savoureuse de son interlocuteur, son sang, lui, n'était que trompeur et mortel pour une créature comme lui. Se retenant donc, du mieux qu'il pouvait, il se concentra sur le lac qui brillait, et scintillait de mille feu, tout en laissant les fines gouttelettes de pluie percer la couche d'eau, d'habitude si calme et si tranquille.

Soufflant bruyamment, William passa une main dans ses cheveux, et décroisa ses bras, plaçant ses deux mains dans les poches avant de son jean.

- Il est agréable, après cette rude chaleur, de se rafraichir. Il devenait difficile pour les humains de sortir de chez eux, avec ce temps caniculaire. Je suis, néanmoins content de voir que la nature sera rassasiée.

Il fit une pause de quelques secondes, laissant le bruit de la pluie s'immiscer entre eux, avant de tendre sa main et d'annoncer d'un ton prévenant :

- William Foster, vampire sans pensées néfastes.

Puis, il accompagna sa phrase d'un léger sourire amicale, ne voulant pas effrayer l'elfe en lui relevant sa réelle nature.
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Erwan E. Black


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeLun 26 Juil 2010 - 16:53

Erwan sentit son voisin lui jeter un coup d'oeil, qu'il devina surpris et intrigué. Ce qui éveilla une flamme de méfiance dans le coeur de l'Elfe, qui su qu'il avait à ses côtés autre chose qu'un être humain. Il était doté d'une poisse phénoménale, tout de même. Depuis quelques jours qu'il trainait en ville, il n'avait fait que croiser des créatures magiques, aucun humain hormis les étrangers dans la rue auxquels il se mêlait pour se rendre d'un endroit à un autre. Soudain, alors que la pluie se faisait plus dense, un déplacement d'air amena sous son nez une forte odeur épicée, mélange de métal froid et de poivre. Un parfum dépourvu de la moindre nuance de sang.

L'homme qui se tenait à ses côtés était un vampire. Ce qui expliquait sa peau pâle et l'absence d'effluve sanguine dans son odeur corporelle. Erwan aurait peut-être dû se sentir en danger, mais depuis bien longtemps maintenant, il ne se souciait plus guère de son sort. Certes, il ne comptait pas servir de Bloody Mary a un vampire en manque de sang, même si ce dernier devait en mourir par la suite, mais si la mort devait le ceuillir sans prévenir, sur cette petite colline au centre d'un parc, à San Francisco, sous un déluge sombre et estival ... Il accepterait sans broncher. Avec peut-être même un sourire aux lèvres.

La sangsue bougea soudain, décroisant les bras en laissant échapper un sourire sonore avant de glisser les mains dans la poche de son jean, tout en déclarant calmement :

- Il est agréable, après cette rude chaleur, de se rafraichir. Il devenait difficile pour les humains de sortir de chez eux, avec ce temps caniculaire. Je suis, néanmoins content de voir que la nature sera rassasiée.

Erwan ne répondit pas, vaguement étonné qu'un vampire puisse se soucier du sort de la nature. Mais après tout, il avait vu bien d'autres choses étranges au cours des six siècles que furent sa vie. Des démons tombant amoureux des anges, des Elfes basculant du côté de l'Enfer, prenant leurs places aux côtés de Satan ... Des sorcières qui épousaient des loups-garou, des vampires qui renonçaient à leur nature pour ne se nourrir que de sang animal ... Des humains particulièrement attirés par la magie des créatures enchantées ou bien maléfiques, qui devenaient l'une d'elle après des aventures souvent sanglantes ... Bien des anormalités avaient ainsi eu raison de sa logique déterminée, le rendant pour le moins blasé.

- William Foster, vampire sans pensées néfastes.

Un très léger sourire traversa fugitivement le regard de l'elfe. Non, décidément, plus rien ne le surprenait. Pas même le fait que son voisin se présente aussi simplement, sans chercher à cacher sa nature. Mais après tout, les vampires avaient eux aussi un odorat très développé qu'une vue presque aussi perçante que les elfes. Cependant, les oreilles pointues s'attelait à rendre leurs yeux infaillible, par un
entrainement rigoureux et fastidieux, difficile. Erwan avait mit deux siècles à avoir la vue la plus redoutable parmi ses semblables, et il avait été le plus rapide. D'autres y travaillaient encore alors qu'ils étaient nés avant le jeune Black. Mais les elfes étaient trop sages ( pour la plupart ) pour connaitre le sentiment néfaste et houleux qu'était la jalousie.

Répondant d'un ton tout aussi amical, il répondit alors :

- Erwan Elius Black, elfe désabusé que rien en ce monde ne saurait plus étonner. Enchanté.

Il laissa planer un ange dans l'air, à peine troublé par le vent dans les branchages du chêne et les gouttes d'eau s'écrasant sur l'herbe et la mousse, ou dans l'onde dérangée du lac. Des voix d'humains parvenaient de temps en temps aux oreilles pointues d'Erwan, mais il n'en tenait pas compte. Il finit par ajouter :

- C'est cependant original de voir quelqu'un de votre espèce se soucier de la nature. Mais je vous approuve, c'est un soulagement que de savoir qu'elle sera désaltérée. Elle se mourait doucement, depuis le début de l'été.

Erwan ne bougeait pas d'un pouce, immobile comme une statue sur la colline du parc qui surplombait le lac et la fin de la forêt. Il souriait légèrement, amusé et vaguement désabusé.

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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeMar 27 Juil 2010 - 3:14

Pendant un long moment, William garda sa main perché dans le vide, en direction de l'elfe. Ce dernier semblait plus perdu dans ses pensées que préoccupés par la nature réel du vampire. Ne pouvant contrôler ni sa curiosité, ni son pouvoir qui arrivait à s'insinuer partout sans qu'il ne se méfie, il entraperçut des souvenirs. Plutôt anciens, et sans aucuns sens, partant et repartant à la simple envie de son compagnon. Irrité par ses images qui lui tapaient contre les parois de son cerveau, le jeune vampire grogna légèrement, ne supportant pas ce genre d'insertion dans les esprits des autres. Certes, c'est tout-à-fait plaisant dans certaines situations, comme lorsqu'il chassait les lycans, ou qu'il rencontrait des jeunes filles qu'il ne séduisait rien pour une nuit, mais lorsqu'il s'agissait de personnes dont il ne connaissait que depuis quelques minutes, c'était irritant. Savoir la vie d'une personne avant même qu'elle n'ouvre la bouche était irritant. Cette situation était irritante.

Grimaçant contre son gré, William pesta intérieurement contre lui, sachant pertinemment que si il se serait nourrit d'avantage, il ne serait pas en train de lire les pensées si intimes de son voisin. Certes, la télékinésie était une pratique compliqué que peu de gens arrivaient à comprendre et surtout, à contrôler. William avait un minimum de savoir faire, il savait d'abord que s'il se nourrissait convenablement, son pouvoir était moins difficile à contrôler et pouvait le mettre autant qu'il le voulait sur ON ou OFF. Il savait aussi qu'un entrainement chaque jour l'aidait à contrôler son pouvoir, ainsi tous les jours il pratiquait, s'entraînait sur des humains ou des animaux. Et enfin, il était conscient qu'il ne devait jamais, o non jamais pénétrer dans les esprits des sorciers. Certains ayant le dont de copier votre pouvoir si vous avez le malheur de vous en servir contre eux. Ainsi, le vampire faisait toujours très attention. Brusquement, William sortit de sa torpeur en sursautant, sentant une main se glisser dans la sienne et la serrer brièvement. Chose faite, le blond redressa les yeux vers l'elfe, il fut surprit de le voir répondre :

- Erwan Elius Black, elfe désabusé que rien en ce monde ne saurait plus étonner. Enchanté.


Amusé et surprit de voir un elfe aussi fascinant et sans préjugés, il sourit furtivement et croisa les bras, reprenant sa contemplation silencieuse vers le lac. D'où il se situait, il arrivait à percevoir le rire des enfants qui se perdaient dans le parc, s'amusant avec l'eau, il entendit aussi un craquement de branche, provoqué par un lapin qui vivait non loin d'un chêne au tronc énorme et abimés par l'âge. Vivant éternellement dans un monde qui n'était plus le sien, éloigné de sa famille, spectateur du monde d'aujourd'hui. Comme lui. Et surement comme Erwan. Bien qu'il ne connaissait absolument rien de lui, le peu de souvenir qu'il avait réussit à apercevoir rapidement montrait qu'il était âgé. Plus que lui, du moins. Alors que William allait faire un commentaire sur la vue qu'il avait, Erwan fut plus rapide et le coupa dans son élan :

- C'est cependant original de voir quelqu'un de votre espèce se soucier de la nature. Mais je vous approuve, c'est un soulagement que de savoir qu'elle sera désaltérée. Elle se mourait doucement, depuis le début de l'été.

William se mit à sourire, amusé par la réplique de son ami, se répétant inlassablement la phrase qu'il lui avait dit, en premier. Retenant un léger rire, il ne put cependant s'empêcher de secouer la tête, conscient qu'il était plutôt anormal de croiser des vampires comme William, qui s'intéressait autant à la nature. Pourtant, que ce soit les essences des arbres, les pétales de fleurs, les feuilles à chaque période de l'année ou les animaux qui habitaient dans les coins isolés. Tout pour lui était important. Principalement parce qu'il travaillait toujours dans les coins reculés du monde des humains, que ce soit les forêt tropical ou nordique, où les désert de sable et de neige qu'il avait trop souvent de fois traversé. Cette nature était le fruit de son travail, c'est dans celle-ci qu'il évoluait et se retrouvait.

- Oui, je pense que je ne suis pas aussi cruel et sanguinaire que je devrais l'être, pour... Honorer ma famille ou ma nature. Mais, voyez-vous, je suis très curieux de nature, j'aime le monde qui nous entoure et je suis extrêmement sensible à ce qui touche le naturel. Le peu de racines que nous ayons gardé de la Terre. De plus, je vis principalement dans les forêts, lors de mes missions; Je suis donc très attentif à ce qui se passe autour de moi. Mère Nature a fait un très beau boulot en construisant cette Terre.

Une fois de plus amusé, il esquissa un sourire enfantin. Il avait l'impression d'être retourné dans sa lointaine enfance, à l'époque où il tentait vainement d'expliquer à son père les bienfaits de la nature et la beauté du monde qui les entouraient. Bien sûr, son père n'a jamais fait attention à ce qu'il disait, le trouvant inutilement ennuyant; Fronçant les sourcils, William se rendit compte qu'une fois de plus, les images du passé de sa nouvelle connaissance se réfugiait dans l'esprit fatigué du vampire. Toussotant quelque peu, il lui sembla que c'était le bon moment de lui avouer son pouvoir.

- Erwan ?

Se rendant compte qu'il l'avait appelé par son prénom, il s'empressa de demander :

- Je peux vous appeler Erwan ? En voyant le signe de tête de l'elfe, il continua donc sur sa lancé. Voilà, je pense qu'il serait plus honnête de vous l'avouer, surtout que ça me donne un mal de crâne pas possible. Mais, comme beaucoup de vampires sur cette terre, j'ai reçu un pouvoir après ma transformation. Le plus rare mais le plus incontrôlable de tous. Je peux lire aisément les pensées d'autrui. Cependant, depuis quelques minutes, je reçois certains de vos souvenirs et n'arrivant pas à contrôler mon don ce soir, par faute de faim, il m'est devenu clairement impossible de le contrôler. Serait-il possible que vous arriviez à bloquer votre esprit ? Je vous en serais par ailleurs, très reconnaissant.

Accompagnant sa phrase d'une moue pleine d'excuses, il repensa à ce que lui avait dit une fois un de ses anciens camarades de luttes. Certains elfes savaient bloquer leur esprit, pour se protéger de n'importe qui, ayant trop peur que certaines informations soient propagés et donné à tous le monde. William se mit à espérer étrangement, pour que son nouvel ami ait cette faculté, n'arrivant plus à tenir la discussion dans ces conditions.
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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeMar 27 Juil 2010 - 23:10



Le buveur de sang eu un très léger sourire, timide mais amusé. Il était plutôt bel homme, si on faisait abstraction de son teint blanc comme la neige et de sa peau vaguement statufiée, dont l'aspect n'évoquait rien de naturel. La vue perçante d'Erwan décelait des veines figées, mortes et de couleur semblables à celles qui couraient dans le marbre, cette si jolie roche que d'aucun pensait sans vie. Bien sur, ça avait son charme. Mais l'elfe n'appréciait pas tellement le statut étrange des vampires. Ni humain, ni mort ... Il savait que ces créatures ressentaient la colère, la douleur, la tristesse ... La faim, dans leur genre particulier, la soif aussi ... Elles avaient des envies et des besoins, que ce soit physique, sexuel, psychologique, sentimental ou social, mais il avait un peu de mal à appréhender pleinement quelle pouvait être leur ... existence.

- Oui, je pense que je ne suis pas aussi cruel et sanguinaire que je devrais l'être, pour... Honorer ma famille ou ma nature. Mais, voyez-vous, je suis très curieux de nature, j'aime le monde qui nous entoure et je suis extrêmement sensible à ce qui touche le naturel. Le peu de racines que nous ayons gardé de la Terre. De plus, je vis principalement dans les forêts, lors de mes missions; Je suis donc très attentif à ce qui se passe autour de moi. Mère Nature a fait un très beau boulot en construisant cette Terre.

L'étranger nommé William était terriblement volubile. Visiblement, il semblait avoir envie, ou bien besoin, de parler. Erwan n'était pas certain d'avoir, quant à lui, envie de compagnie, mais il préférait encore cela à l'idée de servir de dîner au buveur de sang. Il ferait donc un effort et se montrerait un minimum sociable. Être attentif serait la moindre des politesses, même si de son côté il était certain de ne pas beaucoup parler. La beauté de la pluie lui donnait intensément envie de solitude, de silence. Ou plutôt, de paix, afin de pouvoir jouir de tous les bruits de la nature, de toutes les odeurs et toutes les sensations qui fusaient, entre les arbres, les animaux, la terre, le ciel ... et l'eau. Élément conducteur de tout. Il était amoureux de l'eau, sous toutes ses formes.

- Erwan ? ... Je peux vous appeler Erwan ?

L'elfe songea que, décidément, le jeune homme brun, ou plutôt blond désormais, qui se trouvait à ses côtés se montrait assez audacieux. Mais il semblait s'être rendu compte de son culot car il s'était aussitôt reprit. Ce pourquoi Erwan hocha la tête d'un air indulgent, lui donnant ainsi la permission d'utiliser son prénom. Immédiatement, le vampire reprit, d'une voix douce et vaguement désolée :

- Voilà, je pense qu'il serait plus honnête de vous l'avouer, surtout que ça me donne un mal de crâne pas possible. Mais, comme beaucoup de vampires sur cette terre, j'ai reçu un pouvoir après ma transformation. Le plus rare mais le plus incontrôlable de tous. Je peux lire aisément les pensées d'autrui. Cependant, depuis quelques minutes, je reçois certains de vos souvenirs et n'arrivant pas à contrôler mon don ce soir, par faute de faim, il m'est devenu clairement impossible de le contrôler. Serait-il possible que vous arriviez à bloquer votre esprit ? Je vous en serais par ailleurs, très reconnaissant.

Erwan tourna très lentement la tête vers son incroyable interlocuteur, qui affichait une moue désolée, à la fois surpris et méfiant. Parfois, il avait l'impression de n'avoir pas vécu correctement les six siècles composant sa vie. Pour une fois, il était étonné, profondément. Qu'un buveur de sang puisse être aussi honnête sans rien attendre en retour l'aurait presque choqué, s'il n'avait pas été si désabusé. Haussant légèrement les épaules, il répondit d'un ton neutre :

- Je vais essayer ...

Il marqua une courte pause, au terme de laquelle il ajouta simplement :

- Merci pour l'information. Je suis un peu étonné par votre si délicate franchise, mais après tout je suppose que vous ne devez pas tous être des monstres sanguinaires ne pensant qu'au sang et au sexe.

Détournant le regard vers le lac, Erwan ferma les yeux et monta calmement une barrière mentale dans son esprit, le compartimentant de telle sorte que ce qu'il ne souhaitait pas montrer était étroitement dissimuler, tandis que les futilités dont il ne se souciait pas tourbillonnaient sans ordre apparent dans sa tête, chaos relativement calme et vide. Lorsqu'il fut certain que ses défenses étaient invincibles, il rouvrit les yeux et murmura :

- C'est chose faite, il me semble. Je ne suis pas excellent dans ce domaine, mais il me semble qu'une grande partie de mon esprit vous est restreinte, maintenant. Est-ce le cas ?

Il ne tourna pas la tête pour voir la réaction de William. Plongé dans la contemplation de la pluie tombant dans le lac, il attendit une réaction. Qu'elle soit verbale ou psychique, il s'attendait à quelque chose. Mais il ne tenait pas à manifester la moindre curiosité pour son étrange voisin. Ce n'était pas vraiment le jour pour cela. Erwan était trop mélancolique, trop cynique. Trop solitaire.

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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 9:41

Regardant son nouvel ami avec attention, William se demandait si il serait apte à réaliser sa requête. Il savait parfaitement bien que ce n'était pas chose facile et que ça demandait un minimum d'entrainement, mais en observant bien Erwan, le vampire savait qu'il avait plus d'un siècle derrière lui. Malgré sa jeunesse éternelle, il semblait porter sur son dos le monde à lui tout seul, fatiguant par ailleurs ses traits et lui donnant un air beaucoup plus dur qu'il n'aurait pu avoir. Essayant de se concentrer sur son physique plutôt que sur sa réaction ou sur ses capacités psychique, il fut brièvement amusé de la situation, sachant parfaitement bien qu'il n'était certainement pas courant de voir un vampire aussi franc que lui. Quoi qu'il ne l'était qu'en de rare occasions, au final...

Se demandant comment sa demande avait été prise par son interlocuteur, il se concentra sur ses iris grisé, aussi nuageuses que l'orage qui se préparait à son final, grondant dans les nuages, faisant vibrer la terre, les cieux et les enfers de sa forte colère. Apercevant une once d'étonnement allumée ses yeux, qui fut bien vite remplacée par la curiosité pour finir par redevenir impassible, indéchiffrable et indescriptible. Haussant ses sourcils blonds foncé, William attendait une quelconque réponse à sa demande, restant tout de même patient.

- Je vais essayer ...

En entendant sa réponse, le vampire fut soulagé. Les pensées d'Erwan était bien trop omniprésente et lourde de souvenirs qui ne faisaient que tambouriner avec ardeur contre les parois de son cerveau, n'ayant même plus assez de place pour ses propres pensées. Accordant un rapide sourire à l'elfe, il attendit que le changement se fasse, hâte de ne plus entendre ses pensées et ses images qui l'agaçaient plus qu'autre chose.

- Merci pour l'information. Je suis un peu étonné par votre si délicate franchise, mais après tout je suppose que vous ne devez pas tous être des monstres sanguinaires ne pensant qu'au sang et au sexe.

William fut surprit d'entendre la voix d'Erwan peu de temps après sa réponse, pensant qu'il était en train de créer une sorte de barrage pour empêcher le vampire d'entrer dans ses pensées les plus intimes. Non pas touché, mais flatté par la remarque de William, celui-ci se mit à sourire, appréciant le fait de ne pas être mit dans la catégorie des vampires qui étaient, d'après Erwan, adepte du sang et du sexe. Bien sûr, le vampire n'exceptai pas à la règle pour ce qui était du sang, mais pour le sexe, c'était tout autre chose. Ce n'était pas une des ses priorités absolues; la première étant l'extermination totale des lycans, et la deuxième, bien entendu était le sang, chose essentielle pour qu'il puisse survivre dans ce monde qui n'était plus réellement le sien après ses deux siècles passés. Il eut soudain une rapide pensée pour Lox Asgard, la démone qu'il détestait le plus au monde mais pour qui il semblait avoir une attirance corporelle bien plus forte qu'il ne l'aurait fallu. Soupirant longuement, il secoua la tête, et se concentra sur Erwan et ses pensées qui, de plus en plus, commençait à s'éteindre, passant jusqu'à un chuchotement presque inaudible et puis... Plus rien.

- C'est chose faite, il me semble. Je ne suis pas excellent dans ce domaine, mais il me semble qu'une grande partie de mon esprit vous est restreinte, maintenant. Est-ce le cas ?

N'entendant plus aucunes pensées, et ne voyant plus le point de vue sur le monde qui l'entourait d'Erwan, William soupira d'aise, appréciant ce calme qui prônait dans son esprit, laissant juste ses propres pensées divaguer sur ce qu'il voyait. Croisant les bras plus fermement, il aperçut un éclair jaillir des nuages pour toucher un arbre dans la forêt de San Fransisco, bien plus loin qu'une vue humaine aurait put voir. Fermant les yeux et respirant avec lenteur et intérêt l'air frai qui venait à lui, dans un mouvement qui fit virevolter ses cheveux blonds. En sentant cette fragrance près de lui, il sentit le parfum de l'herbe coupée, de la pluie, mélangés à une poignée d'un champ de fleur qui était près d'eux. Enfin, il se décida à répondre à Erwan :

- Oui, merci beaucoup. Ça fait du bien de n'entendre que ses propres pensées.

Soudainement, il repensa vaguement à ce qu'il avait dit par rapport aux autres vampires de son espèce, ceux qui faisaient partis des créatures qui avaient comme adoration le sang et le sexe. Amusé, il se mit à sourire rapidement, trouvant que cette description correspondait parfaitement bien à certains de ses camarades restés en Italie pour suivre leur propre mission. Repensant à Florence et à sa famille, il eut brusquement le mal du pays, trouvant que cela faisait bien trop longtemps qu'il n'était pas retourné chez lui à cause de cette louve qui ne cessait de se déplacer à travers les États-Unis et arrivait à lui échapper à chaque fois. A cette saison de l'année, il était sur que sa famille devait s'activer ardemment pour l'anniversaire du chef de clan de la famille Cidicarela, nommé comme presque le roi des vampires. Cet anniversaire était surement le plus attendu de tous par tout les vampires du monde, non seulement parce que beaucoup de gens important s'y rendait, mais aussi parce que c'était la plus belle fête qu'on avait jamais vu. Se retournant vers Erwan, il fut soudain titillé par la curiosité, se demandant s'il avait une famille ou si c'était un elfe solitaire.

- Vous êtes à San Fransisco, tout seul ? Demanda-t-il avec une once de malice dans le timbre de sa voix.
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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeMer 1 Sep 2010 - 21:31


Le vampire resta un moment silencieux et Erwan ne sut pas comment prendre cette absence de réponse. Dans le doute, il resta stoïque et patienta calmement, observant le paysage chaotique de la ville au prise avec l'orage qui s'intensifiait de plus en plus au fur et à mesure que le soir tombait. Le ciel était si sombre que pour un peu, on aurait pu confondre le jour et la nuit et la pluie se déversaient autour d'eux avec force, couchant l'herbe sous sa puissance et forçant les arbres à ployer sous sa violence. De temps à autre, Erwan recevait une goutte sur le corps, le plus souvent sur son blouson de cuir mais parfois sur sa tête, plus rarement sur son visage. L'imposant chêne sous lequel il se tenait, ainsi que le vampire, les protégeait du déluge et leur offrait un abri plus qu'acceptable.

- Oui, merci beaucoup. Ça fait du bien de n'entendre que ses propres pensées.

Erwan ne répondit pas mais il songea que lui, il n'appréciait pas tellement d'entendre ses pensées tournoyer comme des folles dans les compartiments qu'il avait inventé pour satisfaire son étrange voisin. En temps normal, il n'aimait pas entendre le vacarme tonitruant de son esprit, les souvenirs et les questions se mélangeant d'une manière trop intime pour le laisser de marbre. Il ne s'attardait que rarement sur ses états d'âme mais lorsque ça lui arrivait, il en souffrait. Il se sentait torturé par sa longue existence complexe et tâchée de sang. Il avait ses démons et comme tout le monde, ses faiblesses. Mais à la différence des humains, il les trainaient et les accumulaient depuis une éternité déjà. Une éternité qui n'en finissait pas. Il aurait encore et toujours des soucis qui viendraient s'ajouter à ceux qu'il avait déjà en tête. Il se forgerait d'autres souvenirs, d'autres expériences ... Et tout ça viendrait à bout de sa lucidité. Vivre en paix avec soit-même est un luxe rare que peu de gens savent s'octroyer. Les elfes, réputés pour leur sagesse, paraissaient toujours les créatures les plus posées qu'il soit. Calmes et douces, emprunte d'une bienveillance pure et délicate, dépourvues de pensées malveillantes où de goût de sang, elles étaient adulées dans le monde entier pour leur pacifisme. Seulement beaucoup préféraient oublier les hauts faits guerriers qui courraient parmi les individus aux elfes pointus. On oubliait le sang versé dans les batailles opposant le Bien et le Mal qui avaient dévastées tant de tribus, de race, de vies plus simplement.

- Vous êtes à San Francisco, tout seul ?


L'elfe blond mit un bref instant à saisir le sens de la phrase, perdu qu'il était dans ses réflexions cyniques. Mais lorsque l'information fut parfaitement transmise à son cerveau, il esquissa un petit sourire amusé. La curiosité était un vilain défaut ... Il ne répondit pas, jugeant préférable de garder cette information pour lui. A la place, il murmura, dans un français parfait :

- Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis et que de l'horizon embrassant tout le cercle, ll nous verse un jour noir plus triste que les nuits ...

Sa voix douce et calme se mêlait subtilement au bruit assourdissant de la pluie, donnant à la scène un aspect irréel. Comme dans un vieux roman britannique, comme dans un film en noir et blanc, comme sur une photo en noir et blanc ... Il adorait ces poèmes mélancoliques qui s'accordaient souvent si bien avec ses humeurs sombres. Le poète, Charles Baudelaire, avait été une de ses plus grandes rencontres et même s'il avait toujours désapprouvé sa vie un peu alcoolisé, il lui vouait une admiration respectueuse, amicale presque.

Se tournant imperceptiblement vers le vampire, il reprit en bon anglais :

- Comprenez vous un peu le français ?

Il n'avait pas réellement pensé à l'éventualité que son étrange camarade ne soit pas familier de cette langue et l'idée de traduire le poème lui déplaisait fortement. En français, les mots étaient chargés d'une étrange puissance, enivrants et lourds, ils s'alanguissaient sournoisement dans l'oreille de l'auditeur et se gravaient au fer chaud dans l'âme du lecteur. En anglais, ils perdaient tout leur impact et les phrases sonnaient creux. Le texte tout entier perdait sa consistance, son charme et sa beauté, lorsqu'on le traduisait en une langue étrangère.

- C'est une bien jolie langue ... Complexe et très nuancée, difficile à maitriser, mais fort jolie ... Très poétique, je trouve.

Il esquissa un demi-sourire un peu nostalgique et songea qu'il devrait retourner en France, un jour. Incessamment sous peu, peut-être ...


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeSam 25 Sep 2010 - 15:07

N'attendant pas directement de réponse à sa question, William se remit à la contemplation du paysage triste et mélancolique qui s'offrait à lui sous un rideau de pluie qui battait avec force la terre, essayant en vain de nettoyer les crasses infliger par les hommes. A commencer par cette technologie, que ce soit les voitures, les ordinateurs, les portables, William n'aimait pas cette époque qui était bien trop superficielle pour lui. Les humains n'accordaient plus d'importance aux choses qui l'étaient réellement. Ce monde n'était plus le sien et il n'était qu'une ombre du passé, un simple souvenir oublié, un vampire. La vie était simple et rapide pour les humains, éphémère au possible, ainsi ils se fichaient bien de laisser un monde dévasté, pollué et sans avenir possible. Bande d'égoïste. Le brun méprisait tellement les humains qu'il y avait des fois où il prenait un immense plaisir à traquer et chasser les humains, les punissant comme il le pouvait des préjudices qu'ils faisaient à toujours vouloir tout.

- Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis et que de l'horizon embrassant tout le cercle, il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ...

En entendant la voix pensive et profondément mélancolique, William eut presque un frisson de surprise. Repassant en boucle la phrase qu'il venait de dire, il mit un certain temps à se rendre compte que ce n'était pas de l'anglais, mais du français, langue qu'il parlait extrêmement bien, par rapport à de nombreux voyages qu'il avait du entreprendre dans ce pays, non pas bien sûr pour profiter de leur gastronomie reconnu par tous, mais pour la chasse. Comme toujours, cette activité lui prenait la plus grande partie de son temps et il ne vivait absolument plus du tout comme un vrai vampire. Mais au moins, il était épargné par l'évolution monstrueuse des humains. Et lorsqu'il s'en rendait compte, il se vengeait. William Foster tout craché. Soupirant longuement, il passa une main dans ses cheveux bruns et constata avec effarement qu'ils étaient humides, surement à cause de l'arbre, qui ne pouvait apparemment pas les protéger aussi bien de la pluie qu'il ne l'aurait pensé. Se décalant rapidement, s'éloignant de quelques centimètres de son interlocuteur, il en oublia la phrase d'Erwan et croisa les bras, se détectant une nouvelle haine pour les humains. Une fois de plus.

- Comprenez vous un peu le français ?

Il se tourna, étonné, vers l'elfe et aperçut que celui-ci le regardait, un air impassible sur le visage, attendant juste une simple réponse ou peut-être voulait-il juste une certaine attention pour le monologue qui s'en suivrait. Haussant les sourcils, il prit attention à la question qu'Erwan venait de lui poser et la réponse fut indéniablement oui. Il parlait en tout quatre langues, et le français était l'une de ses préférées. Non seulement parce qu'il avait eut d'énormes difficultés à l'apprendre et que parler à présent cette langue était une fierté, mais aussi parce qu'il trouvait que les mots français avait un certain charme, comme une simple chanson qu'on aurait pu chanter. Cette langue était mélodieuse et là parler était un délice, même si durant une courte période il avait réellement eu un trou, par rapport à la conjugaison de certains verbes. Se demandant pourquoi il lui posait cette question, il se souvint de sa précédente phrase et à tout bien réfléchir, devina directement que la justesse de ses mots avaient sonnés avec un poème.

Ouvrant la bouche pour répondre à sa question, il fut coupé par la précipitation de l'elfe à rajouter à sa phrase :

- C'est une bien jolie langue ... Complexe et très nuancée, difficile à maitriser, mais fort jolie ... Très poétique, je trouve.

L'elfe n'aurait pas pu dire mieux. C'était pile ce qu'aurait dit William pour parler de cette langue, agréable et très particulière. Répondant vaguement au demi sourire d'Erwan, William acquiesça doucement devant les dires de sa nouvelle connaissance, ravi de savoir que quelqu'un avait vécu assez longtemps pour apprécier la France et sa langue. Le vampire eut un rapide souvenir d'un de ses innombrable voyages dans la capitale, où il avait rencontré une de ses correspondances de l'époque, une vampire qui leur envoyait du sang, chez les Cidicarelas, et qui avait beau avoir la langue bien pendante avait été d'une fort sympathique compagnie. Le jeune homme ne s'était pas ennuyé et avait, par ailleurs visité les plus importants monuments de l'époque. Oh oui... William regrettait tant cette période où tout le monde se déplaçait en calèche ou à pieds et où la vie semblait d'avantage plus simple. Le jeune homme soupira et se sortit rapidement de sa torpeur pour incliner la tête et demander, d'un ton intéressé :

- De qui était votre poème ? C'était un fort bien joli passage que vous m'avez citez, Erwan. J'apprécie la poésie française et leur culture. Du moins... Celle d'avant. Par ailleurs, je parle très bien français.

Il lui accorda un bref sourire et accorda finalement beaucoup d'importance à la question qu'il venait de lui poser. C'était étrange de se sentir si peu cultivé d'un coup, lui qui normalement, savait toujours sur tout, être aujourd'hui détrôné de son rôle de monsieur je sais tout l'étonnait légèrement. Il s'était tout de même occupé de l'éducation des jeunes vampires, au château des Cidicarelas et avait par ailleurs une soif d'apprendre peu commune. Il aimait savoir, se renseigner et apprendre des choses. C'était dans la nature du brun de poser des questions lorsqu'il était passionné par un sujet. Ainsi, sans attendre de réponses de la part de son interlocuteur, il ne pu s'empêcher de demander :

- Quels coins avez-vous visitez en France ? Personnellement, avant, j'avais un faible pour Paris et le sud de la France. C'était des coins réellement sympathique où il était agréable de se promener. Ce n'est plus vraiment ce que c'était...

Lâchant un soupir profond, il attendit patiemment une réponse de la part d'Erwan, espérant qu'il se soit déjà rendu en France, même s'il aurait été peu commun de voir une personne apprendre une langue pour ne jamais y aller.
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Erwan E. Black


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 10:48



Sans tourner la tête vers son étrange camarade, Erwan sut qu'il avait touché quelque chose. En effet, l'aura qui entourait le dénommé William était devenue un peu plus amicale, plus accessible. Comme s'il s'était soudain découvert des affinités avec l'elfe blond qu'était Erwan. Amusé, ce dernier ne bougea pas et attendit calmement que le vampire daigne se manifester, d'une façon ou d'une autre. Pendant ce temps là, il admirait la pluie, qui tombait drue sur San Francisco. La chaleur qui avait étreint la ville durant la journée s'était dissipée pour laisser place à cette agréable fraicheur qu'offrait les litres d'eau tombés du ciel, qui arrosaient consciencieusement la nature afin de lui permettre de revivre. Cycle éternel et magnifique que l'elfe ne se laissait jamais d'admirer, où qu'il était.

- De qui était votre poème ? C'était un fort bien joli passage que vous m'avez citez, Erwan. J'apprécie la poésie française et leur culture. Du moins... Celle d'avant. Par ailleurs, je parle très bien français.


Le ton, enthousiaste et intrigué, apprit à Erwan qu'il avait vu juste et que William s'intéressait à la France, réellement. Il n'était pas rare pour les éternels d'être attirés par ce magnifique pays chargé d'histoire et de culture. L'art y était dominant et la gastronomie particulièrement excellente. Réputée dans le monde entier, la culture et la civilisation française en faisait rêver plus d'un et les habitants de ce pays en étaient très fiers. Lui-même se sentait profondément attaché à son pays, même si à l'époque à laquelle il l'avait quitté, ce n'était qu'une terre en proie aux luttes intestines en tout genre. Par la suite, il y était revenu au fil des siècles, de temps en temps, sans s'y attarder évidemment, mais il avait pu apprécier l'évolution de la France. Il en était là dans ses souvenirs lorsque la voix de William se fit de nouveau entendre, enjoué et un rien impatient :

- Quels coins avez-vous visitez en France ? Personnellement, avant, j'avais un faible pour Paris et le sud de la France. C'était des coins réellement sympathique où il était agréable de se promener. Ce n'est plus vraiment ce que c'était...


Erwan esquissa cette fois un franc sourire et tourna légèrement la tête vers son étrange compagnon. Ce dernier poussait justement un soupir lourd de nostalgie et manifesta ensuite une certaine impatience. Peut-être attendait-il des réponses ... Amusé par tant d'énergie de la part de ce vampire qui avait semblé si calme aux premiers abords, Erwan inclina un peu la tête et répondit calmement :

- Le poème est un Spleen, de Charles Baudelaire. C'est un poète du XIXe siècle très connu en France, notamment pour son œuvre complète intitulée Les fleurs du mal.

Tout en détournant le regard pour le braquer sur le rideau de pluie qui s'étendait sous son nez, il esquissa un sourire un peu triste en songeant à cet étrange petit homme qui avait écrit les plus beaux poèmes de la langue Française mais qui avait vécu de manière un peu austère, un peu recluse. D'un tempérament irritable et fantasque, il s'était usé trop vite et, si ce qu'il écrivait était magnifique, ce qu'il vivait l'était moins. Il s'était perdu dans la débauche et les substances néfastes en pensant exacerber son génie quand il ne faisait que le tuer doucement. Erwan avait beaucoup aimé Charles Baudelaire et sa triste fin lui avait fait beaucoup de peine. Depuis, il gardait toujours sur sa table de chevet un exemplaire original des Fleurs du mal, dont il lisait régulièrement un ou deux poèmes avant de s'endormir.

Un mouvement discret lui rappela qu'il n'était pas seul et que William lui avait posé d'autres questions. Quels coins de la France connaissait-il ? Il reprit son sourire, un rien nostalgique, et reprit donc d'une voix douce :

- Pour ce qui est de la France ... Je suis né là bas, il y a six siècles et quelques maintenant. Dans la forêt de Brocéliandre ... En Bretagne donc. Par la suite, je suis allé dans le nord du pays, puis dans le sud et dans l'est. Pour parler en terme d'actualité, je connais parfaitement la région de Marseille et d'Aix-en-Provence. Un peu moins celle de Montpellier mais c'est tout de même un de mes endroits favoris. J'aime beaucoup le soleil, en réalité. Mais ça ne m'empêche pas d'admirer la capitale, qui a fort bien évolué au fil des siècles. Certes, c'est devenu un peu austère, un peu ... béton armé et bâtiments miteux dans tous les sens, mais si on reste dans le coeur de la ville ... C'est magnifique. Tant d'histoire et de splendeur ...

Il se rendit compte qu'il se laissait emporter par le flot de ses souvenirs. Des images du Louvre, de Versailles, de la place de la Bastille ... Les quais illuminés, les rues chaleureuses ... La place de la mairie, les champs Élysées ... Le sacré coeur et Notre Dame de Paris ... Tellement de joyaux réunis dans une seule ville. Il adorait Paris. Et cela même aujourd'hui alors que la ville était cernée par d'horribles banlieues.

- Aujourd'hui, c'est un peu plus triste. Mais cette ville n'en reste pas moins une des plus belles du monde. Et j'en suis fier, malgré tout.

Il s'était montré un peu farouche et s'en rendit compte, aussi adressa-t-il un sourire amical à son voisin qui semblait concentré et attentif.
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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeDim 3 Oct 2010 - 17:54

En observant avec une telle intensité la pluie et en entendant les gouttes de pluie s'écraser sur le sol et le marteler de toute part afin de nettoyer les erreurs des humains, en vain; une chanson vint bercer l'esprit profondément nostalgique et impatient du jeune homme, pile en rythme avec le tambourinement de la pluie. Cette mélodie qu'il connaissait par cœur le hanter depuis quelques temps, depuis quelques jours même. C'était une chanson qu'il avait entendu alors qu'il veillait sur Elena, cette dernière l'avait mit à fond dans son appartement et, en entendant les pulsions de son cœur brisé, le vampire avait comprit qu'elle pleurait. Réellement. Elle avait tellement été dévastée par le chagrin, que William ressentait au fin fond de son âme cette tristesse, ce manque, ce désir. Il était dur de vivre loin de celle que son cœur, son âme aimait. A chaque fois qu'il la suivait en ville, lorsqu'elle faisait ses courses, le brun arrivait avec facilité à s'infiltrer dans son esprit pour découvrir avec lassitude qu'il était l'objet de ses principales pensées. Elle se faisait mal, profondément. A chaque minute de la journée, elle se repassait le moment où ils avaient échangés un baiser et le vampire ressentait ce même sentiment. Frustration. Un amour impossible. Une louve et un vampire. Impossible.

- Le poème est un Spleen, de Charles Baudelaire. C'est un poète du XIXe siècle très connu en France, notamment pour son œuvre complète intitulée Les fleurs du mal.

En entendant la voix clair et forte d'Erwan s'élever dans les airs pour résonner dans ses tympans, le vampire sursauta presque. Il était tellement partit loin dans ses pensées qu'il en avait presque oublié la présence de l'elfe. Avec gêne, il fronça les sourcils, essayant de se remémorer le dernier échange qu'ils avaient effectués. Au fur et à mesure, le sujet de la conversation revint avec prestance dans la mémoire du vampire et il soupira discrètement. Penser à Elena Carter ne servait à rien et de toute manière, ce n'était certainement pas le bon moment pour penser à elle. Passant une main dans sa nuque, il repensa à la dernière phrase d'Erwan qui résonnait encore comme un écho entre les parois de son cerveau. Charles Baudelaire... Bien sûr, il connaissait ce poète, mais seulement de nom. Il avait beau aimer la lecture, l'art, la musique et la poésie, depuis plus d'un siècle, il ne s'y intéressait que très peu, n'ayant pas un seul moment de libre pour lui-même. Par conséquent, le XIXe siècle était un réel mystère pour lui, mais il ne s'en plaignait pas, conscient que manquer ce siècle était un sacrifice qu'il devait faire pour la survie des siens. C'était son destin. Aussi tragique, soit-il.

William, n'aimant absolument pas ses pensées si triste et mélancolique s'étira de tout ses membres, levant les bras vers le ciel ombrageux et faisant craquer ses muscles endoloris, essayant en vain de chasser à coup de pied ce pourquoi il était né.

- Pour ce qui est de la France ... Je suis né là bas, il y a six siècles et quelques maintenant. Dans la forêt de Brocéliandre ... En Bretagne donc. Par la suite, je suis allé dans le nord du pays, puis dans le sud et dans l'est. Pour parler en terme d'actualité, je connais parfaitement la région de Marseille et d'Aix-en-Provence. Un peu moins celle de Montpellier mais c'est tout de même un de mes endroits favoris. J'aime beaucoup le soleil, en réalité. Mais ça ne m'empêche pas d'admirer la capitale, qui a fort bien évolué au fil des siècles. Certes, c'est devenu un peu austère, un peu ... béton armé et bâtiments miteux dans tous les sens, mais si on reste dans le cœur de la ville ... C'est magnifique. Tant d'histoire et de splendeur ...

Concentré sur le récit de son ami, William aperçut un bref sourire nostalgique de la part d'Erwan et il comprit directement qu'il y avait du cœur et de la sincérité dans ses paroles. Il aimait la France. Et personne ne pouvait l'en blâmer, comme il l'avait si bien dit, c'est magnifique. Que ce soit la capitale ou toutes les grandes villes de France. Bien sûr, maintenant, c'est tout autre chose. Le vampire avait du y faire un tour, il y a quelques mois, lorsqu'un lycan y semé le trouble. Il avait été appelé et avait pu ravoir la joie de redécouvrir Paris. Bien sûr, cette joie finit bien vite par une déception sans nom. Jamais il n'aurait pu croire que les campagnes qui bordaient Paris et faisaient d'elle, une capitale accomplit ce soit transformé en mythique banlieue, où seuls vivent les racailles et les malotrus qui n'ont qu'une seule motivation dans la vie : Refaire le monde en volant, violant, ou en se battant. Ridicule et profondément décevant. La France d'aujourd'hui n'était plus qu'un bazar qui se rependait au fils des années et où seule la musique barbare et violente devenait importante. Soupirant sans discrétion, le jeune homme ne cachait pas sa profonde amertume envers les dirigeants de ce pays si beau autrefois et ces humains qui manquaient totalement de respect à leur race et à leur culture. Quelle honte.

- Aujourd'hui, c'est un peu plus triste. Mais cette ville n'en reste pas moins une des plus belles du monde. Et j'en suis fier, malgré tout.

William soupira une énième fois; il était d'accord sur le fait que ce soit devenu réellement plus triste, mais pas sur le fait que ce soit une des plus belles villes du monde. Ça l'était, bien évidemment. Mais plus les années passent et plus la France est vu comme un souque ambulant où seul la loi du plus fort la dirige. Certaine fois, lorsque William se promenait dans les anciennes campagnes de Paris, à ce qui équivoquerait aujourd'hui aux département du 95,92 ou 78, il avait réellement l'impression d'être dans une jungle. Plusieurs fois même, on l'avait abordé et essayé de le racketter. Pauvres humains qui avaient osés s'attaquer à lui, dans la minute qui suivit, ils furent tuer. Au moins, ça leur servira de leçon. En parlant d'humains, la gorge du vampire se mit à le picoter et une sorte de grognement en sortir, sans qu'il puisse y faire quelque chose. Gêné, il se retourna vers Erwan, qui le regardait d'un air suspicieux, un sourcil haussé, comme méfiant. William passa une main dans sa nuque, et fit mine de remettre une cravate invisible, puis toussota doucement. Il était certain qu'il ne ferait pas de mal à son interlocuteur, non seulement parce que cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas parlé de tout cela avec une personne aussi cultivé, mais surtout parce qu'il ignorait si le sang d'Erwan était toxique ou non. En deux ans de vie, on lui avait plusieurs fois conseillé d'aller voir un spécialiste des vampires afin qu'il suive un stage sur les dangers qui l'entouraient, à commencer par les Elfes. Ils avaient beau avoir des têtes angéliques et un air enfantin qui faisaient craquer beaucoup de monde, certain étaient nocifs voir mortels pour les vampires.

William soupira et, à l'aide de sa main droite, plaça son pouce et son index sur ses yeux tout en les fermant avec force. Il avait besoin de se nourrir. Cela faisait quelques jours déjà, qu'il ne s'était pas nourrit, valsant entre son rôle de tueur de lycans et sa surveillance presque totale sur Elena. Il n'avait pas eut le temps d'aller à la forêt ou à l'hôpital pour réclamer sa nourriture. Bien sûr, à chaque fois qu'il se rendait en forêt, c'était plus pour traquer un lycan que pour se nourrir. Conscient du risque qu'il pouvait y avoir, il se retourna vers Erwan :

- Je n'ai pas envie de vous affoler, mais je suis réellement en manque de sang. Par conséquent, je vais surement devoir prendre congé auprès de vous. J'en suis sincèrement désolé, mais je ne souhaite pas vous blessez; vous êtes un elfe d'une grande bonté et tolérance en ayant accepté de converser avec moi, par conséquent, je n'en veux pas à votre vie.

Il se recula de deux pas, ne voulant pas tenter le diable, puis il enchaina :

- J'espère vous revoir rapidement, mais en plus de me nourrir, j'ai certaine chose à régler et, je ne peux plus longtemps attendre que l'orage se calme.

Accordant un sourire sincère et ravi à son nouvel ami, il inclina doucement la tête, afin d'attendre une quelconque réaction. Bonnes ou mauvaises, d'ailleurs...
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Erwan E. Black


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeMer 6 Oct 2010 - 17:29


Le vampire blond sembla apprécier chacun de ses propos, hochant presque imperceptiblement la tête à chaque nouvelle phrase, tel un examinateur écoutant un oral plaisant. Amusé par cette attitude, Erwan acheva calmement sa tirade et se concentra alors sur la chute continue de l'eau à la pointe d'une feuille située à l'extrémité d'une haute branche d'arbre, à environs huit cent mètres devant eux. Un silence uniquement troublé par les bruits de la nature s'installa alors entre les deux étranges interlocuteurs, et Erwan songea que finalement, le vampire faisait un compagnon relativement agréable. Terriblement dangereux, mais assez sympathique. La conversation avec lui était plus un plaisir qu'une contrainte et le bel elfe s'en félicitait.

Alors que le martèlement de l'eau se faisait moins dense, William esquissa un geste. Levant la main, il vint se frotter les yeux d'un air las et fatigué. Erwan tourna complètement la tête vers lui, intrigué et méfiant, attendant que le buveur de sang s'explique a propos de ce soudain changement d'aura. Si l'ambiance avait été amicale et posée durant la discussion, elle était soudain devenue tendue et électrique, signe de changement imminent. Erwan n'avait pas passé des siècles à faire la guerre sans développer un instinct phénoménal pour ce genre de chose. Talent très utile au quotidien, finalement. Enfin, le vampire blond prit la parole, d'une voix lasse mais polie :

- Je n'ai pas envie de vous affoler, mais je suis réellement en manque de sang. Par conséquent, je vais surement devoir prendre congé auprès de vous. J'en suis sincèrement désolé, mais je ne souhaite pas vous blessez; vous êtes un elfe d'une grande bonté et tolérance en ayant accepté de converser avec moi, par conséquent, je n'en veux pas à votre vie.


Erwan, malgré le danger réel, n'avait pu s'empêcher de sourire devant cette première phrase. Profondément amusé par cette tournure un rien comique, il hocha simplement la tête et regarda son étrange compagnon reculer de quelques pas sans faire un geste. Conscient des risques qu'il courrait si le jeune buveur de sang décidait soudain de changer d'avis, il resta de marbre, ses yeux gris dardés sur William.

- J'espère vous revoir rapidement, mais en plus de me nourrir, j'ai certaine chose à régler et, je ne peux plus longtemps attendre que l'orage se calme.


Inclinant la tête en signe de politesse autant que d'assentiment, Erwan donna à son sourire des accents plus sincères, moins amusés. D'une voix posée et chaleureuse, il répondit simplement :

- J'aurais plaisir à vous revoir aussi, William. Je ne vous souhaite pas bonne chasse, c'est contraire à mes principes. Mais ... bonne chance pour vos affaires.

Inclinant légèrement la tête en souriant toujours, il attendit patiemment que le jeune vampire prenne définitivement congé. Peu lui importait de connaitre la nature de ce que William avait à faire, mais il préférait imaginer que c'était ... un peu respectable. Au fond de lui, il ne se faisait pas tellement d'illusion, mais tout de même.
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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeSam 16 Oct 2010 - 9:45


Observant de ses prunelles foncés par la faim son interlocuteur, la réponse et la réaction ne tarda pas à venir. William fut surprit de ne pas voir un quelconque dégout ou bien même de la peur trahir les traits de l'elfe en face de lui. Il était vrai qu'Erwan Black avait réellement l'air d'un elfe d'une sagesse sans limite. Malgré son apparence d'adolescent, il semblait porter un tel poids de connaissance et d'intelligence sur ses épaules qu'il était vraiment difficile de lui donner dix-sept ans. Il faisait plus. Beaucoup plus.

- J'aurais plaisir à vous revoir aussi, William. Je ne vous souhaite pas bonne chasse, c'est contraire à mes principes. Mais ... bonne chance pour vos affaires.

Le concerné fut plutôt satisfait et rassuré de voir que la politesse de son compagnon restait indemne malgré la nature et les intentions de William. Erwan inclina doucement la tête, attendant apparemment que le vampire s'en aille. Celui-ci acquiesça doucement, remerciant intérieurement Erwan pour sa politesse et son ouverture d'esprit. Il était rare de rencontrer des personnes aussi saine d'esprit et le vampire se surprit à penser qu'un monde remplit d'Erwan serait certainement mieux. Non seulement pour le monde des humains, pour la planète où il vivait mais aussi pour la Communauté Magique, qui semblait s'effriter d'années en années. Une guerre allait surement exploser. Une bombe à retardement qui ferait souffrir des millions de personnes, qu'elles soient d'origine magique ou non. Après tout, la guerre entre les vampires et les sorciers avaient causés de nombreuses guerres, il y a quelques siècles entre les humains, qui à l'époque, connaissait l'existence des sorciers et des vampires. Les humains prenant partit, d'innombrables guerres avaient explosés sur Terre, faisant des millions de morts. Ainsi, lorsqu'un traité de paix fut signé, le monde de la magie décida clairement de s'effacer aux yeux des humains, leur faisant croire à des mythes ou des contes de fées.

Soupirant longuement, il finit par répondre à Erwan, d'un ton calme et admiratif :

- Merci beaucoup, Erwan. Si le monde pouvait être fait d'elfe aussi sage que vous, je vous assure que tout changerait...

Enfin, il ne le lui laissa pas le temps de répliquer et ne fit pas attention à sa réaction. Lui tournant le dos, doucement, William se mit en marche vers l'hôpital le plus proche. Descendant la colline où ils étaient tous les deux perchés, il fut bientôt trempé, n'étant plus protégé par les arbres massifs et impressionnait qui trônaient sur le haut du parc. Il était à présent temps qu'il aille se nourrir et qu'il retrouve Elena. Cela faisait bien trop longtemps qu'il l'avait laissé seule.
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Erwan E. Black


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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitimeDim 17 Oct 2010 - 7:42



William sembla à la fois surpris et satisfait. Intérieurement amusé, Erwan dardait sur son étrange camarade un regard neutre, quoi qu'un peu intrigué. Finalement, le jeune vampire blond recula doucement, inclinant la tête pour répondre avec politesse au salut de son interlocuteur. Le bel elfe esquissa un sourire et attendit un instant, se doutant que le dénommé William allait répondre quelque chose avant de partir. Il avait raison. Après un long soupir un peu désabusé, le buveur de sang répliqua doucement :

- Merci beaucoup, Erwan. Si le monde pouvait être fait d'elfe aussi sage que vous, je vous assure que tout changerait...

Une lueur fugitive traversa le regard clair de l'elfe, trop brève pour être identifiée mais pas assez pour passer inaperçue. Si tous les elfes étaient comme lui, le monde ne tournerait plus rond depuis des années. Il avait un passé si lourd, si sanglant ... Non, il était loin d'être un elfe sage. Mais il inclina un peu plus la tête, en réponse à la politesse de son vis à vis, sans se départir de son petit sourire tranquille. Mais William avait déjà tourné les talons et s'éloignait d'un pas rapide et assuré en direction de la sortie du parc. Très vite, il quitta le couvert des arbres et se retrouva sous le déluge. En un temps record, il se retrouva trempé de la tête aux pieds mais ne sembla pas s'en soucier plus que ça, poursuivant son chemin d'un air déterminé.

Longtemps, l'elfe blond le suivit des yeux. Cette étrange rencontre lui laissait un goût amer dans la bouche. Depuis combien de temps n'avait-il pas eu de conversation civilisée avec une personne totalement étrangère à sa vie, à son monde ? Il avait parfois l'impression qu'il n'en avait jamais eu, tant l'éternité lui pesait. Une soudaine lassitude s'empara de lui et il vouta doucement les épaules, perdant subitement de sa superbe. Il avait sommeil, d'un seul coup. Lentement, il leva la tête vers le ciel et, constatant que la pluie semblait se calmer un peu, il soupira. Il était temps de rentrer, maintenant. Il avait besoin de dormir.

Souplement, calmement, il se déplaça de manière à évoluer toujours sous la protection relative qu'offraient les arbres face à la pluie. Il gagna les abords de la sortie sud du grand parc de cette manière et s'élança finalement sous le déluge pour regagner sa voiture. Une fois au volant de son Aston Martin, il soupira et mit le contact avant de déboiter rapidement pour s'engager dans la file de voiture qui filait en direction des quartiers sud. Là bas, il retrouverait son appartement ultra-chic et s'affalerait sur son lit.

Un sourire las effleura ses lèvres et il appuya sur l'accélérateur.
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MessageSujet: Re: Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E]   Comme la pluie nous manque parfois, un orage aurait plus d'allure ... [W&E] Icon_minitime

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