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 Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme. Anthlice ♥

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Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ _
MessageSujet: Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme. Anthlice ♥   Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ Icon_minitimeJeu 23 Déc 2010 - 2:09

Les choses ne sont pas toujours ce qu'elles semblent être, donc on se laisse tromper par les apparences. Rares sont ceux qui ont l'intelligence de voir ce qui se cache derrière le masque.


Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ Scar510 Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ Iansom10
Il a faim. Il a faim de sang, de chair, de cris, de pleurs, de douleur. Il désire le mal pur. Il a besoin de souffrances physiques et mentales. Il veut toucher, sentir, déguster, cette cervelle broyée. Il réclame cette peau douce, qui finira sale, blessée, brûlée. Entre ses cuisses, il s'y introduira. Entre ses cuisses, elle ne voudra pas... Souillée de l'intérieur. Souillée de tout son corps, de tout son être. Amer goût de fer dans sa bouche. Amer odeur de décomposition humaine dans la pièce. Bruit d'os qui se brisent, qui claquent, qui craquent. Ce sol de béton, remplit de tâches de sang séché, moisi. Il ira plus loin que la torture, jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus. Anthony repensait à ce rêve qui le hantait depuis plusieurs jours. Un cauchemar horrible où il tuait sa dulcinée, où il la découpait en morceaux, la frappait, la torturait. Comment pouvait-il penser à de telles choses, alors qu’Alice et lui étaient à présent ensemble? Comment pouvait-il désirer autant la dévorer ? Personne ne pouvait imaginer l’effort surhumain qu’il faisait à chaque fois qu’il la voyait, pour se contrôler. À chaque fois il progressait, et ressentait de moins en moins la colère de son loup, mais les risques étaient toujours aussi énormes. A tous moments ils pouvaient la tuer… elle était tellement fragile . Pourtant, Anthony se retenait. Il ne pourrait supporter la perte de celle qu’il aimait. Elle signifiait tellement pour lui, qu’elle-même ignorait à quel point il tenait à elle.

Le lycan ne s’éternisa pas dans la limousine qui l’avait conduite au bal de Noël dans le somptueux château d’une princesse morte depuis quelques siècles déjà dont il avait oublié le nom. En fait il ignorait tout de son existence avant que Lyséa lui parle de ce fameux bal. Depuis leurs retrouvailles, il trouvait cette dernière très différente du souvenir qu’il avait d’elle, il y a de cela une centaine d’années. Elle lui avait vaguement parlé de Morea, une princesse possédant une magnifique demeure, un palais majestueux et merveilleux à la fois, regorgeant de milliers de secrets . Anthony, qui depuis quelques temps essayaient de devenir un peu moins… sauvage, avait trouvé que l’idée d’aller au bal serait une excellente chose. Grâce à ses relations, il n’avait eu aucun mal à se faire inviter. En effet, sa chère Serena Rice, son amie joueuse lui avait fait parvenir un carton d’invitation, trop aimable de sa part ! Puisqu’il fallait être accompagné à ce genre de soirées, Anthony avait demandé à Alice, sa tendre naïade, si elle aimerait être sa cavalière. Il avait longtemps hésité avant de faire sa demande. Pour deux raisons. La première, était qu’il avait énormément de mal à se contrôler en présence de sa moitié, il ne savait comment s’y prendre pour la combler, car tout simplement être un gentleman n’était pas dans sa nature. La deuxième était que ce soir était un soir de pleine lune. Anthony avait certes de l’expérience et il savait être maître de lui-même, mais en présence d’Alice il n’était jamais sûr de rien. Il devrait être mille fois plus vigilent que d’habitude, car si jamais son loup s’éveillait dans la soirée, il se savait incapable de le canaliser au milieu d’une centaine de personnes. Mais, pourquoi toujours pensé au pire ? La soirée se déroulerait sans aucun inconvénient, il fallait être optimiste !

Le beau brun se trouvait dans le jardin du merveilleux château et il était vraiment épaté par le lieu. En effet, la propriété s’étendait sur plusieurs hectares et on ne pouvait distinguer le bout à vue d’humain. Une odeur de menthe mélangée à une sorte de lavande se répandait dans l’air et Anthony respira à pleins poumons afin de profiter de cette fraîcheur. Distinguant la file de la queue pour entrer à la réception, il se dirigea d’un pas volontaire vers celle-ci. Il était encore tôt, le ciel n’était que bleuté car le soleil s’était couché il y a juste quelques heures. Quelques étoiles commençaient à apparaître et le lycan s’arrêta un instant pour observer le monde infini de l’univers. La lune ne brillait pas encore, mais cela ne saurait tarder. Le brun était fasciné par la brillance des étoiles, mais ce qui l'amusait le plus, c’était bien les flocons de neige qui tombaient à un rythme joyeux. Un des flocons tomba sur le visage d’Anthony et fondit aussitôt à cause de sa chaleur corporelle. Le lycan sourit. Cette soirée risquait d’être vraiment inoubliable .

Il arriva enfin à l’entrée de l’imposant palais et s’annonça au démon qui servait de… réceptionniste ? Anthony s’empêcha de rire à cette pensée, il avait de la peine pour le pauvre démon qui avait du faire quelque chose d’horrible pour être coincer ici à faire la liste des gens à entrer. Il ne s’attarda pas et prononça son nom:

-Anthony Austen, accompagné d’Alice Sullivan .


Le démon ne lui accorda pas un seul regard, et Anthony hésita à se vexer, mais finalement il passa sans demander son reste. Mieux ne valait pas attirer l’attention, pas ce soir. Les portes aux bordures dorées s’ouvrirent face au jeune immortel, et impressionné, il avança. Ce pas signant le début d’une soirée de rêve…ou de cauchemars… Anthony suivit les autres invités, et en les regardant, il remarqua qu’il avait omis un détail dans son revêtement. Certes il était habillé d’un costume noir, sobre, mais très élégant qui lui allait comme un gant. Sa cravate argentée lui donnait des allures de noble, et il était heureux d’avoir laissé le pauvre nœud papillon que lui avait prêté son meilleur ami, Stephen Rice, il y a de cela des années. Mais, le plus important était le masque, qui était obligatoire. Le lycan s’arrêta brusquement, provoquant quelques bousculades, il ne daigna même pas s’excuser, trop occupé à rechercher son précieux masque. Il se rappela l’avoir mis dans la poche de sa veste, et il le sortit délicatement. Il déposa alors le masque vénitien argenté sur ses yeux, qui se fixa aussitôt grâce à sa magie. Anthony savait que la couleur du masque faisait ressortir ses yeux océans, surtout grâce au contour noir. Après s’être assuré que son masque était positionné correctement, il inspira un bon coup et s’avança vers l’escalier principal, dont les marches menaient à la salle de bal. Il se mêla aux autres, l’air de rien, et salua certaines personnes qu’il reconnut. Parmi tous ces gens, se trouvaient celle qu’il aimait. Les battements de son cœur commencèrent à accélérer à cette pensée. Il descendit les marches lentement, la cherchant de ses yeux dans la salle, mais il ne parvenait pas à la voir. Peut-être avait-elle préféré ne pas venir ? Anthony soupira. Si il arrivait en bas des escaliers et qu’il ne l’avait toujours pas trouvé, c’était qu’elle ne viendrait pas. Quel supposition stupide, on ne pouvait rien refuser à Anthony Austen ! Néanmoins, le lycan hésita un instant, avant de franchir la dernière marche, il ferma les yeux et avança. Il n’osa pas les rouvrir, de peur d’être déçu.. Ou comblé ? Après quelques secondes de silence, dans sa tête, mais, il avait l’impression que dans la salle aussi, tout mouvement s’était arrêté, l’orchestre à corde ne jouait plus, les discussions s’étaient stoppés, les verres cessaient de se cogner dans un cliquetis désagréable. Silence. Pourtant, lorsqu’il rouvrit les yeux, le calme disparut comme si il n’avait jamais existé, et les actions de chacun reprirent. Anthony ne chercha pas à bouger. Alice ne viendrait pas, c’était certain à présent, et d’un côté, le lycan en était presque soulagé. Oui, l’amour de sa vie ne serait pas là, mais au moins, elle serait en sécurité. Car, plus elle était loin de lui, mieux c’était pour sa vie, sa protection… C’était malheureux, d’aimer autant mais de ne pas pouvoir être avec la personne aimée.

Autour de lui, des murmures commencèrent à lui chatouiller les oreilles, les gens s’agitaient et Anthony se demandait quel était le sujet de cette situation. Il fut surpris de découvrir les regards des personnes se tourner vers les escaliers, et poussé par la curiosité, il ne put s’empêcher de se retourner. Eblouis était le mot ! Face à Anthony, une femme descendait les marches une à une, gracieusement et majestueusement. Elle portait une robe qui lui allait à merveille. Cousue dans un tissu vert émeraude, le vêtement brillait de mille feux. Anthony était époustouflé. Elle était coiffée d’une manière magnifique, les cheveux relevés en cascade, avec quelques mèches rebelles qui pendaient près des oreilles de la belle. Bien sûr, Anthony ne voyait pas son visage, mais ça ne l’empêcha de deviner qui elle était. Sa fragrance était douce, agréable. L’odeur de la mer, du sel, des animaux marins, mélangé au parfum qu’utilisait la femme. Alice Sullivan se trouvait face à lui, et elle était aussi lumineuse qu’une étoile. En fait, c’était son étoile. Poussé par l’adrénaline, il alla accueillir sa princesse en bas des marches, et lui tendit la main, pour la conduire où elle voudrait. Il espérait qu’elle le reconnaîtrait. Il espérait qu’elle accepterait sa main. Il espérait tellement de choses… Mais pour l’instant, la seule chose qu’il voulait, c’était Alice. De son plus beau sourire, il murmura aux oreilles de la belle toujours en tendant la main:

-Alors, mademoiselle, où va-t-on ?


À cet instant, l’orchestre s’arrêta et les danseurs avec. Quelques secondes s’écoulèrent, sans qu’Alice ne prenne sa main, ni ne dise quoi que ce soit. Anthony commençait à douter, et il sentit sa main trembler. Alors, l’orchestre commença une nouvelle musique, sur une mélodie douce, entraînante et violente à la fois: un tango. Anthony adorait cette danse, c’était comme une seconde nature, chez lui. Il jeta alors une nouvelle fois un regard sur Alice, et enjoué, lui demanda:

-Sais-tu danser le tango, mi amor ?

Sauvage ? Non, Anthony était bien pire que ça.


Et tandis que les reflets sanglants du crépuscule envahiront ma peau ,
je sentirai sur ma bouche le gout du sang : Le gout a jamais perdu de tes lèvres.
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Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ _
MessageSujet: Re: Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme. Anthlice ♥   Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ Icon_minitimeLun 27 Déc 2010 - 1:35

Juchée sur d'élégants talons hauts, Alice Sullivan monta avec anxiété dans la cabine d'ascenseur qui venait d'arriver à son étage. Alors que la cabine descendait, elle vérifia sa tenue pour la énième fois de la soirée et ne put s'empêcher de se demander comment la soirée qui arrivait allait se dérouler. C'était la première fois qu'elle assistait à une soirée organisée par la Communauté Magique, étant une hybride à moitié-humaine, mais la perspective l'enchantait. Ou peut-être était-ce l'identité de son cavalier qui la rendait si euphorique? Lorsqu'Anthony Austen l'avait invitée, elle n'y avait d'abord pas cru mais l'air solennel qu'il avait lui avait fait comprendre l'importance que ça avait pour lui et elle avait accepté avec un plaisir non feint. C'était comme si l'un de ses rêves de gamine se réalisait, elle allait au bal avec un prince charmant. Certes, le prince charmant en question était susceptible d'essayer de la croquer mais ce n'était pas si grave. Elle avait déjà survécu à ses "sautes d'humeur", elle continuerait. Armée de cette assurance mais une boule de nervosité toujours dans le ventre, elle sortit de l'ascenseur et rejoignit sans tarder le taxi magique qui attendait devant son immeuble. En veillant à ne pas froisser sa robe émeraude, elle s'installa sur la banquette arrière et le regard que lui lança le chauffeur dans le rétroviseur, la rassura sur son apparence. Elle avait craint d'en avoir fait un peu trop, même si ses cheveux étaient coiffés en cascade, de façon assez simple, avec quelques mèches libres autour de son visage. Relativement rassurée, elle se laissa aller à rêvasser en observant le ciel étoilé, sans avoir eu besoin de donner leur destination au chauffeur, étant donné que le taxi était l'un de ceux spécialement sortis pour l'occasion. Ses pensées s'envolant au rythme de ses battements de cœur, Alice se mit bientôt à s'imaginer dans les bras du grand brun, collée contre lui, dansant en harmonie avec lui et un sourire étira ses lèvres. Ca serait un moment merveilleux, même si tous les moments qu'elle passait en compagnie d'Anthony l'étaient... Ca serait juste un peu plus magique que d'habitude. De plus, il allait être amusant de voir les réactions que leur couple allait susciter si jamais quelqu'un de trop conformiste se rendait compte que c'était un loup-garou et une naïade qui étaient si amoureux. Anthony avait peur que ces réactions provoquent un désastre mais elle-même jugeait que s'il fallait se battre pour leur amour, ils le feraient. Peu importe qu'elle en meure. En repensant à ça, elle se dit que c'était sûrement ça que son amant craignait mais d'un côté, il n'avait rien à dire vu qu'il avait déjà failli la tuer, par accident.

Cependant, la tendresse que le lycan avait à son encontre était fort agréable et elle s'employait à le lui rendre le plus possible, avec toute sorte d'attentions qu'elle évitait de rendre niaises. Même si elle appréciait le romantisme, elle supportait difficilement la guimauve et savait pertinemment qu'il en était de même pour Anthony, d'ailleurs qui aurait pu en douter? Le jeune homme n'était pas vraiment quelqu'un qui paraissait aimer les choses futiles. Ni les animaux, pourtant, il avait bien du finir par se faire à Lya étant donné qu'il était hors de question qu'Alice s'en sépare et qu'il la tue. Néanmoins, se faire à une loutre et devenir outrageusement niais n’étaient pas tout à fait les mêmes choses, et ce n'était pas plus mal dans le fond. Un instant, la naïade tenta de visualiser ce que donnerait un Anthony guimauve mais c'était tellement incongru qu'elle ne put tenir longtemps la vision et éclata d'un rire bref, s'attirant par la même occasion un regard surpris du chauffeur. Lui souriant d'un air confus, elle reporta son attention sur l'extérieur et nota qu'une importante source de lumière devait se trouver à proximité, au vue des reflets que ça créait dans le ciel. De la même façon que s'il avait voulu confirmer son hypothèse, le taxi bifurqua et un imposant château décoré avec goût mais sans aucune discrétion apparut à leur vue. Émerveillée devant le spectacle, Alice ne put empêcher ses yeux de briller d'admiration et lorsque la voiture s'arrêta à proximité des grilles d'entrée, le chauffeur dut élever légèrement la voix pour qu'elle s'en rende compte. Toute rougissante, elle quitta l'habitacle avec grâce et s'avança vers ce qui fut la demeure d'une Princesse qui aurait pu avoir son propre conte. Le regard détaillant chaque partie de l'endroit, la New-Yorkaise passa sans s'en rendre compte le grand portail en fer forgé et se retrouva dans un jardin qui acheva de la fasciner. Tout y était féérique, comme si une part de rêve s'était invitée dans la réalité et d'un côté, c'était un peu ça étant donné que le lieu n'était ouvert au public que quelques rares fois par an. La fine neige qui tombait en recouvrant l'environnement d'une file pellicule argentée contribuait à rendre le tout encore plus beau ce que ça devait être habituellement. Vêtue simplement de sa robe, la naïade aurait du avoir froid mais l'excitation qu'elle ressentait à être ici l'empêchait de ressentir toute sensation qui aurait pu lui être désagréable. Continuant à avancer vers le hall d'accueil devant lequel s'étendait une file, elle remarqua ce qui lui parut être un labyrinthe et se demanda si elle arriverait à y entraîner Anthony. Sûrement, étant donné qu'il appréciait l'air libre autant qu'elle, et d'autant plus que relever le défi d'un labyrinthe devait être diablement tentant aux yeux de la gente masculine. A condition, qu'il n'y ait pas de Minotaure en son centre. Mais la jeune femme estima qu'il était peu probable qu'un monstre puisse exister dans un décor si enchanteur. Ca aurait été trop décalé. Au fur et à mesure que la file avançait, Alice arrêta de contempler l'endroit dans lequel elle se trouvait pour s'attarder sur les silhouettes masculines qui l'entouraient et qui n'étaient pas encore affublées du masque obligatoire, à la recherche de son cavalier. Sa recherche se trouva être vaine mais elle se dit qu'il y avait d'importantes chance pour que son beau compagnon soit déjà à l'intérieur. Elle avait mis un peu plus de temps que prévu à se préparer, ce qui l'avait retardée sur la fourchette qu'elle avait vaguement sous-entendu à Anthony donc sa supposition était plutôt réaliste. Afin de s'en assurer, elle se promit intérieurement de demander au... Démon(?!) qui servait de réceptionniste et constata avec un certain contentement que c'était à elle dans peu de temps. En effet, deux petites plus tard elle était devant l'homme et souriait, un peu stressée :

- Alice Sullivan, mon cavalier est Anthony Austen. Est-il arrivé?

La question fit immédiatement relever la tête au démon qui la dévisagea avec surprise, avant d'hocher la tête lentement. Ravie par cette réponse, elle lui adressa un nouveau sourire, totalement dépourvu d'anxiété cette fois, et pénétra dans la pièce dont les portes venaient de s'ouvrir pour l'accueillir. Désormais portée par la perspective de bientôt retrouver son âme-sœur, elle suivit le flot des invités avec un apparent calme olympien avant de s'arrêter en même temps que d'autres convives pour placer sur son visage le masque vénitien qu'elle avait prévu pour l'occasion. Assorti à sa robe, elle savait qu'il teintait ses yeux bleus de reflets verts et songea que ça changerait un peu, avant de recommencer à marcher au même rythme que précédemment. Ses pas ne tardèrent pas à la conduire au sommet d'une élégante volée de marche et elle s'arrêta un instant pour scruter la foule à la recherche de l'homme pour qui elle était là. Une silhouette masculine, dos à elle, attira son attention et elle se mit à descendre élégamment les marches, sans la quitter du regard, certaine que c'était Anthony. La carrure lui paraissait bien trop familière pour que ce soit quelqu'un d'autre. Fixée sur son point, elle ne fit pas attention aux murmures qui accueillirent son arrivée mais son cœur s'emballa lorsque le jeune homme qu'elle observait depuis le début se tourna vers elle, un masque en forme de loup argenté posé sur le visage, et qu'elle eut la confirmation que c'était bien son merveilleux cavalier qui l'observait avec un tel éblouissement, l'ayant vraisemblablement reconnue au vu du regard amoureux qu'il lui offrait. La cravate argentée qu'il arborait était parfaitement assorti à son masque et l'ensemble, allié à son costume sombre, lui conférait une classe sans pareille. La fierté que ressentit la naïade lorsqu'il se rapprocha des marches, en lui tendant l'une de ses mains, était importante mais ne pouvait décemment pas rivaliser avec l'amour intense qu'elle ressentait pour Anthony. Il était réellement tout ce qu'elle aurait pu désirer. Il était parfait. Et c'était sa perfection. Hypnotisée par le charme que dégageait son âme-sœur, elle finit de descendre les marches sans penser à accepter la main qu'il lui tendait et ses pensées cessèrent un instant d'être cohérentes quand le lycan lui sourit une seconde avant de se pencher vers son oreille la plus proche:

-Alors, mademoiselle, où va-t-on ? murmura-t-il avec facétie.

Elle aurait voulu lui répondre instantanément, sa réponse étant plus prête que jamais ["Peu importe, tant que nous sommes ensembles"], mais l'orchestre qui jusque là jouait un doux slow s'arrêta, ce qui eut pour effet direct de vider la piste de danse et la jeune femme se sentit un peu perdue, projetée dans cet univers de rêve, au milieu d'une scène parfaite. Par chance, la musique reprit quelques instants après mais pas avec un slow. Plutôt avec ce qui lui parut être un tango. Une danse qu'Alice avait apprise il y a bien des années et qu'elle n'avait jamais vraiment eu l'occasion de pratiquer. Se réveillant de sa léthargie, elle reporta avec assurance son regard vers Anthony, lequel reprit la parole avec un enjouement plus important que précédemment, malgré le fait que sa main tremblât :

-Sais-tu danser le tango, mi amor ?

La proposition tombait à merveille. Hochant la tête, Alice se laissa entraîner sur la piste, laissant son cavalier les mêler aux autres couples tout en sachant qu'ils auraient tout aussi bien pu être seuls au monde tant seul l'autre comptait à leurs yeux.
Ils se firent alors face, fermement campés sur leurs deux jambes, Alice tenant sa robe de l'une de ses mains, et commencèrent à se tourner autour, en décrivant un cercle restreint, sans se lâcher une seule seconde du regard. Autour d'eux, les autres couples faisaient de même mais la piste était tellement grande qu'aucune collision n'eut heureusement lieu. Les pas d'Anthony se mirent à progressivement réduire la distance les séparant, sa cavalière fit de même et à l'instant où ils se croisèrent, ils échangèrent leurs places avec fluidité, sans toutefois s'éloigner, leurs corps se frôlant sans jamais réellement se toucher. Presque front contre front, Alice leva sa main libre comme pour effleurer les joues de son compagnon mais ses doigts s'arrêtèrent à quelques millimètres de la peau partiellement masquée tandis que le lycan semblait se retenir de l'attraper pour la serrer contre lui. La tension enivrante qui les transportait, semblait pouvoir durer indéfiniment. Leurs jambes continuant imperturbablement de décrire un cercle dont le centre aurait été un point invisible les reliant plus ou moins volontairement, ils abandonnèrent la distance qu'ils avaient jusque là maintenue et la main libre de la jeune femme disparut dans celle plus grande d'Anthony alors qu'au même moment, la seconde main du lycan se glissait habilement dans le creux de ses reins. Sans lâcher sa robe, Alice suivit les pas que lui intimait le brun et la sensualité de la danse lui apparut encore plus nettement qu'auparavant lorsque son compagnon la fit se pencher en arrière :

- J'ai l'impression d'être dans Moulin Rouge, chuchota-t-elle. Aurons-nous une fin aussi tragique?

Il la releva sans avoir l'air de forcer puis la fit tourner habilement, continuant de suivre avec maestria le rythme envoûtant de la musique et plus particulièrement des violons dominants mais sans toutefois donner l'air de bien vouloir lui fournir de réponse. D'un côté, elle savait qu'elle avait posé plus par provocation qu'autre chose mais de l'autre, elle aurait aimé qu'il la rabroue avec son agacement habituel de quand elle abordait le sujet de la mort. Ca lui faisait sentir qu'elle était réellement exceptionnelle à ses yeux tout en la sécurisant et même si elle savait que c'était puéril, elle ne pouvait pas s'en empêcher. Pour compenser, elle faisait de son mieux pour se faire pardonner après. Son esprit légèrement détaché du tango, elle remarqua soudain que leur couple n’avait pas fait d’émule quant à sa composition, du moins pas pour l’instant, et espéra que cela dure. La soirée avait commencé si magnifiquement qu’il aurait été insupportable de la voir gâcher pour de telles raisons.
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MessageSujet: Re: Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme. Anthlice ♥   Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ Icon_minitimeJeu 30 Déc 2010 - 23:34

Anthony n’avait qu’une peur, qu’Alice refuse de lui donner sa main. D’un côté, il savait que personne ne lui refusait jamais rien, mais de l’autre il doutait. Heureusement, ses peurs se trouvèrent infondés. Lorsqu’elle lui donna sa main, Anthony fut aux anges. Le contact fut comme si la magie était revenue. Ils étaient de nouveau ensemble, rien que tous les deux. Il l’emporta au milieu de la piste de danse et ne fit même pas attention aux autres danseurs. Il n’y avait qu’Alice. Alice et lui. Rien n’aurait pu troubler ce moment d’intimité. À présent, il n’y avait plus que leur regard. Ils n’avaient même pas besoin de parler, leurs yeux le faisaient pour eux. Le lycan oublia tout ce qui le tracassait et lorsqu’il prit sa naïade par la taille, pour commencer à danser, des frissons parcoururent son corps. Le tango était une danse séductrice et provocatrice. Anthony était un maître dans ces domaines. Il avait l’intention de rendre ce moment le plus...incroyable de la vie d’Alice. Après quelques tours à se regarder sans vraiment se toucher, il se rapprocha un peu plus de sa naïade, réduisant ainsi la distance. Elle le suivit dans ses pas, si bien que bientôt, ils se frôlèrent. Puis, Alice prit l’initiative de pimenter la danse. De sa main libre, elle effleura la joue du brun. Lui, il sentit la chaleur envahir son corps. Il sentit son cœur accélérer. C’était magique ! Effrayant aussi.

Enfin, après ce qui sembla une éternité au lycan, Alice atterrit dans ses bras. Ils dansèrent alors avec la mélodie des violons. C’était impressionnant. Ils accéléraient de plus en plus, et Anthony attrapa les reins dAlice pour qu’elle puisse venir se serrer contre lui. Ce n’était pas une danse, c’était une obsession. Quelque chose d’érotique, de passionné et de mélancolique. Les amants étaient complices non seulement de leurs corps, mais aussi de leur âmes. Chaque pas se faisaient avec aisance et légèreté. Anthony fit basculer Alice en arrière et la ramena lentement à lui. Elle était splendide, mais il aurai aimé voir son visage entier. C’était comme si ce masque le provoquait, le taquinait, car il lui empêchait de voir le sublime visage de sa petite-amie. Alice semblait heureuse, c’était le principal.

- J'ai l'impression d'être dans Moulin Rouge. Aurons-nous une fin aussi tragique?

Anthony soupira intérieurement. Il continua de la faire danser, sans répondre, ne voulant pas briser cette danse sensuelle et ce moment qui important plus que n’importe quelle histoire tragique. Oui, leur histoire était vraiment étrange et impossible. Mais il ne voulait pas entendre Alice parler ainsi. Elle ignorait ce qu’elle disait. Elle ne savait pas quel impact prenait ses mots dans l’esprit du lycan. Car, par fin tragique, Alice parlait de la mort de l’un d’eux. Et Anthony savait qu’il n’y avait qu’elle qui pourrait mourir. Il avait peur, à chaque fois qu’il était près d’elle. Il avait peur de la briser en morceaux, de ne pas assez se contrôler. Alors que le volume de la musique se faisait encore plus rythmé, et Anthony approfondit leur danse. Les pas se faisaient de plus en plus serrés, il n’hésitait pas à attraper la jambe d’Alice, la faisant remonter le long de la sienne et la laissant redescendre lentement. C’était un jeu. Une provocation, et il était certain que tout autour d’eux, beaucoup devaient être choqués. Alors qu’il allait soulever sa compagne, la musique s’arrêta. Était-il allait trop loin ? Il n’osa pas regarder, préférant se plonger dans les prunelles de sa belle. Ils restèrent un moment ainsi, tandis que les autres danseurs quittaient la piste et que d’autres y rentraient. Puis, les musiciens reprirent. Une musique beaucoup plus lente commença. Anthony pesta. Il n’avait pas prévu de danser un slow. Mais, voyant le regard insistant de sa belle, il ne put s’empêcher de l’approcher de lui et de la tenir par la taille tout en lui prenant une main. Il ne cessait de la regarder. C’était la première fois de sa vie, qu’il se souciait autant de quelqu’un, qu’il n’allait pas voir d’autres femmes. Non, il n’y avait qu’Alice, et seulement elle. Alice, malgré sa maladresse habituelle, dansait parfaitement bien. Elle était gracieuse et souple, Anthony était fier d’elle. Elle le regardait comme si il était exceptionnel, comme si il n’y avait pas mieux que lui, comme si il la rendait heureuse. Et soudain, elle se mit sur la pointe des pieds, pour l’embrasser. Étrangement, Anthony en rêvait de ce baiser. Il aurait aimé la satisfaire, lui offrir tout l’amour qu’il avait pour elle, mais au lieu de cela, il la repoussa. Violemment. Elle fit quelques pas en arrière et sembla déboussolé. Le lycan en profita pour s’enfuir. Il gravit les escaliers à toute vitesse , bousculant en passant un serveur qui transportait des coupes de champagne. Le liquide ainsi que les verres s’éparpillèrent dans un le vide dans un fracas assourdissant, mais Anthony ne se retourna pas. Il étouffait ici.

Il passa devant un sapin de Noël magnifiquement décoré, et pendant une fraction de seconde, une magie oubliée lui réapparut. Mais, cela fut court. Aussitôt qu’il eut repris ses esprits, il frappa l’arbre de Noël d’un coup de poing, ce qui fit tomber quelques boules. Les objets tombèrent sur le sol pour se briser, et il pensa alors à Alice. Pourquoi l’avait-il repousser ainsi ? Décidément, le lycan n’allait pas bien. il décida de sortir prendre l’air, cela lui ferait énormément de bien. Il repassa la grande porte de chêne et sortit dans le jardin du château. C’était un spectacle magnifique qui s’offrait à lui. Les astres s’étaient réunis ce soir, pour former dans le ciel un merveilleux ensemble d’étoiles. Fasciné, le brun s’arrêta. Il contempla ces choses mystérieuses qui brillaient dans le ciel, sans aucun ennui. Ça l’apaisait. Puis, il sentit comme quelque chose sur son épaule. Une main qui le pressait, affectueusement. Il sut tout de suite que c’était Alice. Et d’un côté il ne pouvait pas s’empêcher d’être heureux qu’elle l’ai suivit.. Mais de l’autre, il la haïssait. Il la détestait car elle lui faisait ressentir des choses qui le rendaient bon. Et Anthony était tout sauf bon. Il posa tendrement sa main sur celle d’Alice, projetant de la repousser après, mais il se rendit compte qu’il n’y avait rien sur son épaule. Juste un mirage. Il se retourna alors et effectivement, Alice n’était pas là.

Mais, il leva la tête et la vit. Elle était à quelques mètres, le regardant avec compassion et tendresse. Oh ! Comme il aimait cela, tout en le détestant . Il soupira. Il avait envie de crier, de faire témoigner à tut le monde de sa colère, de sa hargne. Il allait crier sur la blonde, lorsqu’il reçut une goutte d’eau sur le front. Il leva les yeux et remarqua qu’il neigeait. C’était assez joli, des centaines de flocons, des milliers même, descendaient du ciel, s’écrasant sur le sol tout doucement avec légèreté. Encore quelque chose de Bien. Puis, à travers les perles blanches, il remarqua la Lune. Elle était pleine, lumineuse. En la voyant, il suffoqua. Une impression de déjà-vue, d’étouffement. On était en train de le torturer.Il tenta quand même de rester calme, de résister à l’appel du satellite. Il avait quelque chose à dire à la naïade.

-On en a parler, mille et une fois en disant que nous deux c'est impossible, que tout nous sépare, que personne n'aimerait nous voir ensemble, qu'en s'embrassant, toi et moi, on a trahit tout le monde ... Mais pourtant, tu vois, je te regardes, et je ne peux pas me dire, que je dois me passer de toi, pour les autres. Je ne pourrais pas, quand je te regarderais, ne rien faire. Je ne pourrais pas me contenter de sourire amicalement,et partir, loin de toi. Ce n'est pas notre amour qui est impossible, mais plutôt le fait de devoir me dire que je dois me passer de toi. C'est destructeur.

N’y tenant plus, il s’écroula au sol. Il ne pouvait plus le retenir, il allait sortir. Alors, pendant qu’il était encore temps, avant qu’il ne se transforme et qu’il ne devienne un monstre, il lança un regard lourd de reproches et de haine à la blonde. Elle avait l’air effrayée... enfin pas tant que ça, mais il savait qu’elle l’était. Avant qu’il ne soit trop tard, il cria à Alice:

-Dégage petite sotte ! Tu ne peux pas rester ! Vas-t-en ! Je ne veux plus te voir !

il ne voulait pas qu’elle assiste à ce spectacle. Il ne voulait plus la voir. C’était de sa faute, si il perdait tous ces moyens, si il n’arrivait plus à se contrôler. Elle le perturbait, le faisait devenir quelqu’un de faible. Anthony préférait redevenir celui qu’il était, même si il était beaucoup moins heureux, il était sûr de lui. Sentant la chaleur augmenter, il arracha sa cravate qui l’étranglait. Sa veste de costume commençait à se déchirer tandis que ses muscles se contractaient. Ça avait commencé.
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MessageSujet: Re: Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme. Anthlice ♥   Ton amour coule dans mes veines et hante mon âme.   Anthlice ♥ Icon_minitimeLun 17 Jan 2011 - 23:29

Les violons continuèrent à s’emporter, enlaçant d’une inévitable étreinte musicale chaque danseur et lui communiquant la passion cachée du tango. Anthony sembla, comme tous les autres, sensible à cela parce qu’il resserra leur danse autour d’un cercle dont il était le centre, faisant s’approcher un peu plus de lui, chaque seconde qui passait, une Alice devenue marionnette dans ses bras. Docilement, elle le laissa faire lorsqu’il se saisit fermement de sa jambe pour la faire remonter et descendre lentement le long de la sienne, se contenant simplement de suivre le mouvement qu’il imposait. D’ailleurs, de son point de vue à elle, ce n’était pas un problème : le tango était une danse aussi macho que sensuel où l’homme avait un ascendant certain sur la femme donc elle ne faisait que s’accorder à la tradition. De plus, elle devait tout de même avouer qu’elle aimait bien le rôle que lui faisait tenir le brun. Ca avait un charme un peu malsain auquel elle était sensible, ce qui concordait parfaitement avec le fait qu’elle soit tombée amoureuse d’un loup-garou. Un instant, elle se demanda ce qui clochait chez elle pour qu’elle ait ce genre d’affinités mais elle sentit les mains d’Anthony sur sa taille, prêtes à la soulever et cela accapara le reste de ses pensées même si le jeune homme fut coupé dans son élan par l’arrêt soudain de la musique. Reprenant pied dans la réalité, maintenant qu’elle n’était plus emportée par le flot des notes de musique, la naïade accorda un bref regard circulaire à la salle et sentit le sang lui monter aux joues tandis qu’elle constatait que la très –trop- grande majorité des gens les fixaient avec une certaine stupeur. Par chance, son regard fut très vite happé par celui de son compagnon, ce qui lui fit oublier ceux qui les entouraient. Elle entendit distraitement les autres danseurs quitter la piste mais était incapable de les imiter, fascinée par la bordure argentée du masque du loup-garou qui se reflétait dans ses yeux bleus en y créant de jolis reflets gris. Sans qu’elle ne comprenne pourquoi, les reflets argentés apparurent soudainement comme des reflets lunaires dans son esprit et elle retint in extremis un frisson de peur, ne désirant pas inquiéter Anthony pour rien.

L’orchestre recommença à jouer, une mélodie douce fila dans l’air, une mélodie qu’Alice reconnut immédiatement comme ce qu’elle était : un slow. Une ombre traversa le visage masqué du brun tandis qu’un sourire se dessinait sur celui de la jeune femme. L’encourageant d’un regard à commencer à la faire danser, elle eut la profonde satisfaction d’être attirée contre le torse musclé du brun avant de sentir l’une de ses mains se poser sur sa taille tandis que la seconde s’emparait de l’une des siennes. Elle-même déposa sa main libre sur l’épaule de son compagnon et ils commencèrent à danser lentement comme il était d’usage sur ce type de musique, le regard rivé sur l’autre. Après la violence du tango, la douceur du slow était la bienvenue surtout que l’enchaînement des deux danses était une bonne représentation du type d’êtres qu’étaient le jeune homme et elle-même. L’impulsif et séducteur Anthony en couple avec la douce et calme Alice. Ils étaient un couple de fiction, les couples comme eux n’existaient pas dans la vraie vie… Et pourtant, ils dansaient présentement ensemble comme s’il n’y avait qu’eux avec l’orchestre, dans la salle. Ils dansaient comme un couple amoureux, ce qu’ils étaient d’ailleurs même si la blonde avait parfois du mal à le réaliser, ne comprenant pas ce qu’un être comme celui qui lui faisait face pouvait avoir autant d’attention à son égard. Elle savait qu’elle était loin d’être une femme disgracieuse mais à ses yeux peut-être aveuglés par l’amour, Anthony, malgré toute sa cruauté, était l’être le plus parfait qu’elle connaisse. Il était un prince charmant avec elle, la traitant comme une princesse et acceptant ce qu’elle était même s’il était parfois exaspéré de sa candeur. Elle faisait de même de son côté, essayant de l’inciter à combattre les ténèbres qui parfois le tentaient mais elle le faisait de moins en moins, ayant compris qu’il était parfaitement capable de s’occuper tout seul de lui et, surtout, qu’il était un véritable enfant du mal malgré son comportement avec elle. Pourtant, dans le moment présent, dansant un slow avec elle, il paraissait tout à fait normal. Il semblait être un simple homme amoureux comme il y en avait certainement des centaines dans la salle. Ce constat attendrit la New-Yorkaise qui voulut remercier son cavalier comme il se devait. Se hissant sur le pointe des pieds, elle fit mine de s’approcher de lui pour l’embrasser mais fut mal accueillie, le brun la repoussant brutalement à quelques pas de lui. Ses paupières se rouvrirent instantanément, dévoilant l’éclat surpris qui venait d’apparaître dans son regard alors qu’elle voyait Anthony s’éloigner rapidement dans les escaliers.

Il bouscula un serveur avec un plateau, lequel tomba en provoquant un bruit de tous les diables et en inondant de champagne les marches de marbre sur lesquelles il était tombé. Sans que cela ne fasse ralentir le loup-garou, cependant. Figée sur la piste, Alice contemplait la porte par laquelle son cavalier avait disparu sans arriver à réagir. La situation avait dérapé trop rapidement pour être réaliste. N’est-ce pas ? Sauf que l’agitation qui parcourrait la salle depuis la sortie mouvementée du jeune homme empêchait la naïade de se voiler la face. Soupirant profondément, elle souleva légèrement sa robe et prit le chemin qu’avait ouvert son brun préféré en faisant attention à ne pas glisser sur le champagne. Elle passa devant le sapin de Noël qui décorait le sol, constata les débris de boules décoratives au sol et leva les yeux au ciel de consternation. Bientôt elle fut dehors mais la féerie qui l’avait émerveillée lorsqu’elle était arrivée ne lui faisait désormais plus aucun effet. Tous les sens aux aguets, elle lançait des regards circulaires autour d’elle à la recherche d’Anthony. Elle ne tarda pas à le repérer, un peu plus avancé qu’elle dans le jardin et le regard rivé sur la voûte céleste, merveilleusement belle ce soir-là. Sans bruit, elle s’avança vers lui mais s’arrêta à quelques mètres de lui, préférant ne pas le déranger dans sa contemplation. Il semblait serein, ce qui fit plaisir à la jeune femme. Soudainement, il leva une main et la posa sur son épaule comme s’il pensait y trouver quelque chose, avant de se retourner et de lever les yeux sur elle. Elle faillit lui faire un signe mais l’immanquable soupir qu’il laissa échapper la refroidit. Le ciel, répondant à son humeur, commença à libérer de jolis flocons de neige qui se mirent à tomber doucement sur eux. L’attention d’Anthony se porta immédiatement sur eux, au profond soulagement de la blonde qui craignait ce qui allait arriver sous peu, avant que le regard bleu du jeune homme ne semble faire totalement abstraction de la neige pour se concentrer sur la lune pleine, ronde et lumineuse qui semblait le narguer dans le ciel. En voyant cela, Alice porta brièvement une main à sa bouche, la lumière se faisant dans son esprit en même temps que la culpabilité naissait au creux de son ventre. Elle aurait du immédiatement comprendre ce qu’il se passait au lieu de réagir avec lassitude. Une expression douloureuse passa sur le beau visage du brun, nouant en même temps les entrailles de la naïade en un nœud compliqué et elle fit un geste vers lui mais s’arrêta lorsqu’il commença à parler :

- On en a parlé, mille et une fois en disant que nous deux c'est impossible, que tout nous sépare, que personne n'aimerait nous voir ensemble, qu'en s'embrassant, toi et moi, on a trahit tout le monde ... Mais pourtant, tu vois, je te regarde, et je ne peux pas me dire, que je dois me passer de toi, pour les autres. Je ne pourrais pas, quand je te regarderais, ne rien faire. Je ne pourrais pas me contenter de sourire amicalement, et partir, loin de toi. Ce n'est pas notre amour qui est impossible, mais plutôt le fait de devoir me dire que je dois me passer de toi. C'est destructeur.

Le cœur mis à l’envers par les propos que venait de venir le loup-garou, la jeune femme eut un léger temps de retard avant de s’apercevoir que son cher et tendre venait de s’effondrer sur l’herbe humide du jardin. Une fois encore, alors qu’elle allait se précipiter vers Anthony, ce dernier la stoppa mais cette fois, ce fut avec un violent regard haineux qu’il le fit. S’immobilisant aussitôt, Alice laissa la peur qu’elle ressentait, pendant un instant, s’épanouir sur son visage avant de reprendre son self-control en se rappelant qu’elle avait déjà vécu cette situation et en pire. Là au moins, il y aurait des gens qu’elle pourrait appeler à l’aide en cas de besoin. Elle espérait cependant ne pas devoir avoir recours à cette extrémité, sachant parfaitement que cela dévoilerait aux yeux de tous, la nature anormale de leur couple. Un nouveau cri en provenance d’Anthony attira son attention tout en contrastant avec les paroles qu’il avait précédemment dites. Mettant cela sur le compte de la pleine lune, tout comme le regard haineux qu’il lui avait auparavant adressé, elle écouta avec un pincement au cœur ce qu’il lui disait :

- Dégage petite sotte ! Tu ne peux pas rester ! Va-t-en ! Je ne veux plus te voir !

Le cœur désormais en miettes, son esprit n’arrivant plus à rationnaliser, Alice sentit des larmes brouiller son regard puis s’écouler implacablement sur ses joues, traces brûlantes sur sa peau glacée par la neige. La New-Yorkaise ne savait plus où elle en était. Elle était incapable de savoir si son compagnon disait cela à cause de la lune ou s’il le pensait vraiment… Le fait qu’il ait également dit auparavant qu’il ne supporterait pas de ne pas l’avoir à ses côtés achevait de la troubler. Elle était en cet instant plus perdue que jamais elle ne l’avait été dans sa courte vie. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle ne bougea pas lorsque le loup qu’était devenu Anthony hurla à la lune. En fait, elle ne se rendait pas vraiment compte qu’il était là. Elle flottait dans une sorte d’entre-mondes cotonneux qui la protégeait des conclusions que son esprit aurait pu tirer suite aux deux déclarations du brun. Par chance, elle eut tout de même le réflexe de se mettre à courir pour échapper à la bête lorsque cette dernière huma l’air dans sa direction. Ses jambes faillirent d’ailleurs se prendre dans le tissu de sa robe à cette occasion mais elle la souleva à temps et se débarrassa de ses talons dans la seconde qui suivit, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Sous ses pieds, l’herbe grasse mais glacée qui moquettait le sol lui était d’une étrange sensation et l’envie de s’arrêter pour s’y étendre la saisit un court instant avant qu’elle ne la repousse violemment au fond de son âme. Les larmes qui s’étaient précédemment invitées sur ses joues séchaient désormais grâce au rythme de sa course et les flocons de neige figeaient paisiblement leurs marques sur sa peau laiteuse. Derrière elle, le loup-garou courait rapidement tout en dégageant une forte impression de puissance, ses muscles roulant sans difficultés sous son pelage épais. Ainsi placée dans une situation d’urgence, Alice sortit son esprit de sa léthargie et essaya de se rappeler ce qu’elle avait observé chez les lycans. Sauf que c’est le souvenir de la première fois où elle avait été directement confrontée au loup-garou sous sa forme pure qui lui revint.

Comme là, le jeune homme lui avait dit quelque chose de doux, de tendre, d’amoureux même, avant d’enchaîner immédiatement après parce quelque chose de nettement moins plaisant. Cette fois-là, la naïade ne s’était pas laissée faire et lui avait clairement dit le fond de sa pensée avant de se mettre à courir pour échapper au prédateur qu’Anthony était devenu mais dans la situation actuelle, il n’avait pas été donnée à la blonde la possibilité de simplement réagir ; la transformation avait été trop rapide à cause de la pleine lune. Aussitôt après avoir réalisé ça, un second constat percuta la New-Yorkaise : alors que la dernière fois elle avait l’avantage du soleil, il faisait présentement nuit et même si les lumières stellaires éclairaient la Terre, celle provenant de la lune ne faisait qu’accentuer les capacités du loup-garou, d’après ce qu’elle en savait. Continuant de courir, sa respiration ayant trouvé un rythme naturel une fois qu’elle s’était débarrassée de ses talons, la jeune femme avisa le labyrinthe remarqué lorsqu’elle avait pénétré dans les lieux un peu plus tôt et, mue d’une impulsion, elle s’y engouffra sans l’ombre d’une hésitation. Une vague d’obscurité la saisit aussitôt du fait de la hauteur monumentale des haies mais elle ne ralentit toutefois pas son allure, s’enfonçant le plus possible dans le dédale en choisissant à chaque intersection les passages qui lui semblaient être les plus étroits. Entendant parfois les râles de la bête derrière elle, elle n’osait se retourner de peur de croiser son sombre regard bestial et son propre regard d’un bleu profond restait imperturbablement fixé sur un point invisible devant elle. Elle avait la très désagréable impression d’être l’une des jeunes filles que l’on sacrifiait autrefois en Grèce au Minotaure, monstre hybride, moitié-homme & moitié-taureau, enfermé pour l’éternité dans son labyrinthe. Sauf que contrairement aux sacrifiés d’autrefois, elle n’était pas vierge. Un grognement derrière elle la tira brutalement de ses farfelues pensées. Sans comprendre pourquoi, elle arrêta subitement d’avancer et se retourna dans le même mouvement pour faire face à la bête en train d’arriver vers elle. Dos aux haies soigneusement entretenues par on-ne-savait-qui, la blonde essaya d’ancrer son regard dans celui du canidé tout en essayant de contenir l’angoisse qui la tenaillait au fond de ses entrailles mais, pétrifiée par la peur, elle ne put s’empêcher de fermer les yeux lorsque le lycan se trouva à moins d’un mètre d’elle. Déglutissant dans un réflexe instinctif, la jeune femme se mordit la lèvre inférieure avec force, ses mains serrèrent quelques branches de la haie à laquelle elle se trouvait adossée et elle se mit à attendre le miracle qui la sauverait. Sans qu’elle ne s’en aperçoive, elle commença, une seconde plus tard, à fredonner la mélodie que lui murmurait sa mère afin de chasser ses cauchemars et, emportée par la musique qu’elle ne réalisait même pas provenir d’elle-même, elle se détendit progressivement tandis que les flocons de neige dansaient joliment autour d'elle.
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