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 Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne ◊ Nemesis Haalen

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Aleksandr Blackdawn


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Aleksandr Blackdawn -


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♣ Situation amoureuse : Love sucks.

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne ◊ Nemesis Haalen _
MessageSujet: Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne ◊ Nemesis Haalen   Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne ◊ Nemesis Haalen Icon_minitimeDim 28 Aoû 2011 - 16:07

Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne,
Ô vase de tristesse, ô grande taciturne,
Et t'aime d'autant plus, belle, que tu me fuis,
Et que tu me parais, ornement de mes nutits,
Plus ironiquement accumuler les lieues
Qui séparent mes bras des immensités bleues.
Il est des textes qui saisissent à la perfection l'essence de certains sentiments, de certaines émotions et parfois même, de certaines situations. Qui saisissent l'essence de toutes ces choses qui subsistent chez l'être humain depuis des siècles. Nombreux sont ceux qui ont pu le constater. À l'inverse, rares sont ceux qui ne se sont jamais retrouvés dans les propos d'un autre. Minuit avait sonné, dans la ville de San Francisco. Le jeune Aleksandr Blackdawn ne parvenait pas à trouver le repos, se tournant et se retournant dans son lit, s'empêtrant dans le drap de satin noir qui le recouvrait. La chaleur l'étouffait et ce fut en sueur qu'il abandonna toute tentative de sombrer dans le sommeil. Morphée ne voulait pas de lui.
Ce n'était malheureusement pas le seul.
Avec un soupir, le garçon s'assied au bord du matelas, les poings fermés et résolument posés de part et d'autre de son bassin. Contraint, il s'arracha à toute promesse de sommeil et se leva pour se diriger vers la fenêtre. Il habitait un modeste deux pièces au cœur de la ville, meublé du strict minimum, nécessaire à sa survie. En effet, la partie non démoniaque d'Aleksandr, l'Autre partie, était à la fois plus faible et plus contraignante, le rendant tributaire de besoins plus humains et matériels.

Le démon ouvrit la fenêtre à guillotine et s'accouda au rebord de celle-ci. L'air vivifiant de la nuit entra doucement dans ses poumons, desserrant le nœud dans sa gorge. Une fois la sensation d'étouffement disparue, un autre besoin se fit ressentir. Si pressant qu'il se demanda comment il ne s'en était pas rendu compte plus tôt. La Faim. Grognement sauvage venu du plus profond de ses entrailles. Il ne s'agissait pas de la petite faim de l'Autre, qu'un sandwich poulet mayonnaise aurait aisément calmée. Non, c'était la Faim du démon, ignorée depuis des mois et qui se réveillait, impétueuse. Tueuse tout court. Il ne pouvait l'ignorer et savait qu'elle le conduirait au meurtre. Mais en l'instant, la vie de l'être qui le rassasierait lui importait peu. Et cette indifférence le rendait diablement dangereux.
Nu jusqu'alors, il enfila un caleçon propre, un blue jeans, une chemise blanche et enfin des chaussures avant de sortir de son apartement, négligeant la porte d'entrée pour bifurquer vers la fenêtre qu'il laissa ouverte. Il s'agrippa au linteau de bois qui ceignait la fenêtre et se jeta dans le vide, s'accaparant les ombres pour disparaître dans la nuit.

Ce fut sur les terres destinées à la chasse par le gouvernement magique qu'il réapparut. Une brise légère ébouriffa ses cheveux mal peignés et fit battre les pans de sa chemise négligemment laissée ouverte, laissant deviner un torse musclé et quasiment imberbe. Il ancra fermement les pieds dans le sol, apprivoisant ce territoire jusqu'alors inconnu. Il leva la tête pour apercevoir au delà de la cime des arbres le ciel obscurcit par la nuit. La nuit. Elle était son domaine. La source même de son pouvoir. Ses sens, ses forces y étaient décuplés. Il quitta l'orée de la forêt pour s'enfoncer dans les bois, disparaissant entre les hauts et large troncs d'arbres. Il était fébrile, excité par une faim qu'il contenait depuis trop longtemps. Mais l'heure de la chasse avait sonné. La fête pouvait commencer. La chasse... il l'aimait brutale, pure. Électrique. La préférait quand la magie ne s'y mêlait pas.
Il avançait toujours, furtif, rapide, mais sans courir, se faufilant entre les arbres, apprivoisant la forêt. Puis il l'aperçut. La crème des proies. Un humain égaré qui avait eu le malheur de poser le pied sur le terrain de chasse de créatures dont il n'avait sans doute jamais soupçonné l'existence. Il n'avait aucune chance.

Aleksandr ferma les yeux. Un sourire carnassier étira ses lèvres. Il allait pouvoir faire taire la chose qui lui dévorait les entrailles. Ses narines frémirent à la proximité de la proie vers laquelle il filait, plus silencieux que jamais. Il s'arrêta à quelques mètres de l'humain, qui reprenait son souffle dans une clairière que n'éclairait qu'un mince et mourant croissant de lune. La nuit était particulièrement noire. Mais le prédateur s'était arrêté pour une tout autre raison. Le mortel puait la peur. Et Alek n'était en rien responsable de cette peur. Une autre créature donnait la chasse à ce gibier. Le démon scruta les ombres au-delà de la clairière mais ne vit rien. Il resta parfaitement immobile, cherchant le moindre indice pour savoir ce qui se cachait là bas. Puis un coup de vent vint vers lui, apportant un parfum particulier, qui se distinguait nettement des odeurs typiques de la forêt. Fragrance délicieuse et sucrée, fraîche et piquante à la fois, elle avait pour Alek un âcre goût d'amertume.
La créature qui prétendait comme lui à a chasse de l'humain était loin de lui être inconnue.

Nemesis Haalen. Il sentit son cœur s'emballer. Il serra les poings, devinant ses jointures blanchir et ses ongles entailler la paume de ses mains. Brutalement, il détendit ses doigts, évitant d'enfoncer ses ongles jusqu'au sang. Si la jeune femme l'avait probablement d'ores et déjà repéré, il préférait ne pas se montrer suicidaire en offrant directement son sang à la vampire. Pourtant, une part de lui, il en avait conscience, désirait plus que tout que Nemesis Haalen lui revienne. Quelqu'en soient la raison, la manière et le prix.
Il s'approcha alors délicatement du mortel effrayé, le regardant droit dans les yeux, ignorant ses bégaiements et autres supplications avec un léger sourire. Puis il se rua sur l'humain en détresse pour assouvir sa faim. C'était un proie de choix, qu'on ne pouvait tuer à tout va, quand bien même la ville en grouillait. Il sentit avec délectation la chair se déchirer sous ses crocs et le sang jaillirent dans sa gorge et sur sa peau. Il doutait que Nemesis le laisse lui dérober cette proie sans broncher. La petite blonde n'avait pas le droit de lui laisser l'humain, quelque fut la cruauté dont elle était capable. Elle lui devait des explications.
Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,
Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux,
Et je chéris, ô bête implacable et cruelle !
Jusqu'à cette froideur par où tu m'es plus belle !
C. B.
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