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 You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]

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Nemesis Haalen


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MessageSujet: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeMer 16 Juin 2010 - 21:09

You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Alex-Pettyfer-alex-pettyfer-9509546-100-100 You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Kristen.icon.3



Marchant à vif allure dans les ruelles malfamées de San Fransisco, Nemesis Haalen se dirigeait en toute hâte vers l'Avenue des Magiciens, quartier magique où sorciers, démons, anges, loups garous, fées, vampires et tout autres créatures magiques allaient pour faire son shopping ou pour assister à des spectacles. Nemesis, elle, y allait pour assister au feu d'artifice qui y était prévu pour vingt-deux heures et avait eu la réputation d'être simplement merveilleux et reposant, presque hypnotique. Laissant un sourire songeur se niché sur ses lèvres, elle ne put s'empêcher de penser que son enquête à San Fransisco avançait plutôt bien, et, elle était sure de retrouver bientôt l'assassin de James, de le venger, d'apaiser sa peine et sa souffrance et de revenir à une vie normale et paisible où bain de sang et rivière de souffrance serait son plaisir jusqu'à la fin de sa vie - si il y en a une - avec un peu de chance, Nemesis pourrait même vite repartir sur Florence et construire la villa de ses rêves.

Emportée par ses songes de plus en plus rêveurs, elle laissait ses pas la guider jusqu'au Bar des Trois Trolls, célèbre bar, non seulement parce qu'il était le plus fréquenté par les créatures magiques mais aussi parce qu'il était le seul endroit qui menait jusqu'à l'Avenue des Magiciens. Chose courante chez les magiciens qui avait fondé l'Avenue, la peur d'être découvert par les humains les empêchaient de réellement bien profiter de leurs dons extraordinaire et quand ils ont crées la magnifique Avenue des Magiciens, ils ont voulu avoir une sorte de porte d'entrée qui empêchait les humains de passer par le pub magique, par conséquent, seuls les personnes dotés de pouvoir magique ou avec une aura magique avait le droit de passage. Sortant à peine de ses lourdes pensées nostalgiques, elle sentit son ventre gargouiller et ses canines sortirent plus que d'habitude: Elle avait terriblement faim. Nemesis s'arrêta et regarda autour d'elle, scrutant tous les détails qui lui aurait permit de chasser et de se nourrir convenablement; Un humain, un lieu sombre et peu de témoins, voir pas du tout. Des humains, il y en avait toujours, donc ça ne posait pas de problèmes, mais c'était plus pour la lumière qu'elle s'en faisait... Le soleil commençait à peine à se coucher, le ciel se fondait dans un halo de couleur, passant du bleu au rouge, jusqu'au orange, dévoilant que la plus belle chose au monde aurait pu être ce spectacle.

Reportant son attention sur les rues, elle passa à travers une petite ruelle plutôt sombre où elle avait sentit l'odeur d'un humain, surement un jeune garçon, la vingtaine et terriblement méchant, vu l'odeur nauséabonde qu'il dégageait. Avançant à pas de plus en plus rapide vers la ruelle, elle tourna au détour de celle-ci et tomba nez à nez avec sa prochaine victime. Ne prenant pas le temps de le détailler, ni même de se faire plus voir, elle l'attrapa au niveau de la gorge et le poussa violemment contre un des murs en pierre rouge dégradés de tagues. Laissant sa vraie nature ressortir, ses yeux virèrent au rouge sang, ses canines sortirent au maximum et ses sens étaient aux aguets, lui laissant la possibilité de tout voir, de tout sentir et de tout ressentir. Que ce soit les pulsions de son cœur qui ne cessaient d'augmenter ou les fines gouttelettes de stress qui commençaient leurs chutes sur le visage du jeune homme. Ne tenant plus devant l'odeur légèrement suave de son sang, elle sauta à son cou, plaçant ses tranchantes canines dans les veines les plus grosses de son cou. En sentant le sang rentrer dans sa bouche, elle fut prise d'un secouement de plaisir, mettant ses papilles dans tous ses états devant ce diné alléchant. Absorbant le sang du petit humain, suçant avec intensité son cou, elle fit abstraction des images qui passaient à toute allure dans son esprit, qui résumait sa vie, de sa naissance à maintenant, la fin de celle-ci. Enfin, quand elle finit d'aspirer ce liquide si attrayant, elle lâcha sa prise et regarda avec un sourire amusé, sa proie tomber par terre, tel une poupée de cire qu'elle avait manié du début jusqu'à la fin.

Après s'être nourrit, elle se recoiffa légèrement et se remit en marche vers les Trois Trolls, qui n'était qu'à quelques mètres d'elles. En entrant dans le bar, elle se mit à sourire en voyant certains hommes se retourner sur elle, regardant avec admiration ses courbes à faire pâlir n'importe quelles filles. Avançant jusqu'au comptoir, elle prit place sur un tabouret en hauteur et retira sa veste en cuir. Ne prêtant pas attention aux personnes qui la regardaient avec intensité, elle commanda une coupe de champagne au bar et regarda sa montre : Vingt-et-une heure trente. Elle avait largement le temps de se souler un peu et de trouver sa future proie magique.


Dernière édition par Nemesis Haalen le Mer 21 Juil 2010 - 22:06, édité 1 fois
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Peter Gwel


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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeJeu 17 Juin 2010 - 20:30

Dans les rues agitées de San Francisco, Peter Gwel tentait de se frayer un chemin à travers la cohue. Se faisant bousculer par des jeunes lycéens qui n'étaient même pas capable de tenir en équilibre sur leur skate, il pressait le pas dans le but de sortir le plus rapidement possible de cette agitation dense. C'était la fin de la semaine, un vendredi libérateur pour bien des travailleurs harassés de fatigue après cette éprouvante semaine. Pour sa part, l'elfe avait également besoin d'une petite pause. On ne pouvait pas dire que la mission qui lui avait été confiée par les Sages depuis près de trois mois désormais était des plus agréables. Quand on l'avait envoyé ici afin de découvrir les mentalités des habitants d'une grande ville commerciale comme celle-ci, Peter n'avait pas imaginé que ce serait aussi éprouvant. Comme étouffé par toute cette foule, il en perdait l'envie de s'acharner à respirer. Étudier les caractères, modes de vie, pensées et le quotidien des habitants était plus fatigant qu'il ne l'avait cru. De plus, tout ce trafic et ses piétons qui grouillaient de partout, tout ça était nouveau pour lui. San Francisco était la première grande ville américaine qu'il rejoignait. Au premier abord, il aimait ça. Mais si on creusait un peu plus dans son opinion, plusieurs détails lui déplaisaient ici.

Autant il aimait les paysages riches en reliefs et hauts en couleurs, autant il avait horreur du désordre et de la pollution permanente qui intoxiquait les lieux. L'air, déjà saturé par les pots d'échappements et autres gaz toxiques, était irrespirable. Lui qui était habitué aux belles campagnes ou petits villages où il faisait bon vivre, avait beaucoup de mal à s'accoutumer à l'atmosphère tendue de la ville portuaire. Pour se détendre, il avait l'intention d'aller se dénicher un petit café tranquille à l'Avenue Magique qu'il connaissait bien. Cette dernière était très célèbre pour les multiples divertissements mis à la disposition de la population surnaturelle qui s'y trouvaient en surnombre. Peter y était déjà venu à maintes reprises pour diverses raisons. Soit par ennui mortel, car il errait seul enfermé dans sa trop grande maison, soit en compagnie de Mona-Lou. Il se souvint d'une fois où il l'avait emmenée sur la grande place pour assister aux feux d'artifices du retour du printemps. Cette soirée avait été formidable. Ça faisait un moment qu'il n'avait plus vu ce phénomène enchanteur et le spectacle n'en avait été que d'autant plus merveilleux. La présence de la sorcière serrée contre son torse devait certainement y être aussi pour quelque chose.

Perdu dans ses pensées, il ne se rendit pas compte qu'il avait emprunté un mauvais chemin. Il avait bifurqué dans une petite ruelle sombre et peu entrainante. Il allait rebrousser chemin lorsqu'un flash lui apparut. Des cheveux blonds. Une femme. Un homme qui s'écroula à ses pieds. La silhouette féminine qui s'en va d'une démarche féline. Et puis le corps inerte de cet inconnu qui gisait au sol, livide à l'extrême. La vision prit fin et Peter retrouva le monde actuel tel qu'il l'avait quitté. Déboussolé par le phénomène étrange qui venait de se passer, il mit quelques instants avant d'avoir les idées plus claires. Ce n'était pas la première fois qu'une chose pareille se produisait. Son instinct lui disait qu'un nouveau pouvoir commençait à se développer, lentement mais sûrement. Lui qui était déjà habitué à ses capacités hors normes en tant que Gardien du Temps ou de la Mémoire, comme on préférait, n'était pas certain qu'il ait besoin d'une option en plus sur sa sa mission. Comme si il n'avait pas assez de choses à gérer avec ses pouvoirs actuels ! Mettant ses songes de côté, il s'enfonça un peu plus dans la ruelle. Il découvrit bientôt le corps que lui avait montré son inconscient. Répugné, il s'arrangea tout de même pour avertir les anges qu'une nouvelle âme leur demandait asile. Une fois son devoir fait, il prit la direction de l'auberge la plus proche.

En voyant l'endroit où il était tombé, il faillit changer d'avis. Mais en voyant une chevelure blonde face à un comptoir, assise de dos, il s'avança et s'installa à ses côtés sans faire de bruit. Elle ne sembla pas le remarquer, elle sirotait une coupe de champagne. Persuadé qu'elle était celle qu'il cherchait, la vampire qui avait tué cet innocent, il se retint de lui faire une réflexion cinglante. Oh, et puis après tout ! Quitte à prendre un peu de bon temps tout en se maintenant sur le droit chemin, autant s'amuser. D'un air dégagé, en prenant le soin de mettre en avant son côté impassible, il prononça d'une voix aux accents séducteurs bien malgré lui, à croire que c'était devenu automatique lorsqu'il s'adressait à une fille :

- Vous fêtez une occasion particulière?

Il n'avait pas voulu se montrer intéressé, et pourtant il regretta presque de ne pas avoir agit comme tous ces tombeurs idiots et de ne pas lui avoir payé sa note. Elle était tout simplement sublime. Dommage qu'elle soit aussi ignoble.


Dernière édition par Peter Gwel le Mar 20 Juil 2010 - 11:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeDim 27 Juin 2010 - 11:07

Sirotant sa coupe de champagne avec lassitude, la jolie blonde faisait tourner inlassablement le cure-dent qui prônait dedans et où une olive verte, surement d'origine française, se laissée tourner dans le liquide dorée, s'imprégnant du champagne. Reportant son attention sur le bar, Nemesis se retint de soupirer en voyant les hommes autour d'elle qui la dévisageait avec intensité, la déshabillant presque sur place . Elle soupira et leva les yeux au ciel, tous des pervers mais aucun pour la satisfaire. Décidément, ce ne serait certainement pas aujourd'hui qu'elle s'amusera un peu avec une personne de la gente masculine. De plus, même si elle venait de se nourrir, elle ressentait encore le besoin de boire un peu de sang, et si une de ses personnes étaient magiques, ça l'aiderait largement plus.

En entendant une personne s'assoir discrètement à ses côtés, elle baissa la tête, faisant mine d'être concentrée à siroter sa coupe de champagne. Elle brûlait de curiosité en sentant l'odeur particulièrement suave et délicieuse de la personne à ses côtés. En sentant d'avantage l'odeur de son sang, elle ne put faire abstraction du parfum qu'il portait, la laissant sure d'une chose : C'était un homme. N'arrivant pas à déterminer de quels espèces il pourrait appartenir, elle fronça légèrement les sourcils, se concentrant d'avantage sur son odeur que sur autre chose.

- Vous fêtez une occasion particulière?


En entendant la voix masculine de l'homme à ses côtés, elle redressa la tête et croisa son regard. Elle faillit s'étouffer en le voyant; Il n'était pas mignon, il n'était pas charmant, ni beau... Il était magnifique. Il ressemblait presque à un Dieu et Nemesis ne put en venir qu'à une seule conclusion : Elfe. Non seulement parce que maintenant elle ressentait l'aura qu'il dégageait mais aussi parce qu'au cour de sa vie, et à chaque fois qu'elle avait croisé un elfe, c'était un être qui ressemblait aux Dieux, et qui te laissant pantoise devant une telle beauté. Avalant sa salive avec difficulté, elle reprit peu à peu ses idées et lui accorda un fin sourire, charmeur sans vraiment s'en rendre compte.

- Je fête toujours une occasion particulière, répondit-elle, malicieuse.

Ne le quittant pas une seule seconde des yeux, elle bu une gorgée de son champagne et reposa sa coupe sur le comptoir du bar. Maintenant qu'elle voyait un peu plus clair, il aurait été dommage qu'elle ne profite pas de cette magnifique occasion pour passer la soirée avec lui, le charmer, le séduire et au final, le croquer. Certes, c'était du gâchis, mais la vengeance n'avait pas de prix, et il lui fallait des forces. De plus, s'il n'était pas partit en sachant très bien ce qu'elle était - ayant les même talents qu'elle pour repérer les créatures magiques - c'est qu'il y avait forcement une raison. Plongeant ses yeux bleutés dans ses iris gris, Nemesis avait soudainement l'impression d'être engloutit dans un orage sans nom, et d'être balancée à droite à gauche, selon les envies vicieuses et surprenantes de son voisin. Rompant le contact, elle détourna les yeux et préféra se concentrer sur sa coupe de champagne à moitié vide. Ses yeux lui rappelaient tellement les iris grisés de son amour perdu; James.

- Et vous ?

Ne le regardant toujours pas, elle fit un fin sourire, pour accompagner sa phrase. Le passé ne devait pas empiéter sur le présent.
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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeMar 20 Juil 2010 - 12:42

Son regard bleuté s'encra dans le sien et lui fit presque perdre pied. Plongé dans la délicieuse couleur de ses iris, Peter eut l'espace d'un instant l'impression qu'ils n'étaient plus qu'eux deux, loin de la cohue de ce bar miteux, seuls, à l'abri des regards indiscrets, flottant dans une bulle intime que personne ne pourrait briser. Cette sensation se rompu soudain lorsqu'il se retrouva, quelques minutes auparavant, face à cette même demoiselle qui vidait cet inconnu de son sang avant de l'abandonner sur place avec un petit sourire satisfait au coin des lèvres. Retrouvant sa lucidité, il se répéta qu'elle était vampire et donc, ennemie des siens. Jamais ils ne pourrait ressentir autre chose que de l'amertume envers les êtres de cette espèce. Les suceurs de sang tuaient pour le plaisir, cela seul suffisait à le répugner.

Il la savait meurtrière, hors de question qu'il tombe dans son piège. C'était tout eux ça ; toujours chercher à déstabiliser les autres, même sans le faire exprès ! Quoiqu'il en soit, il avait bien envie de lui faire payer ce qu'elle avait fait à ce pauvre homme. Un instinct malsain lui dictait de suivre son désir de vengeance. C'était ce qu'il allait faire, sinon, il savait que les remords le boufferaient de l'intérieur. Alors il entrerait dans son jeu, quoi qu'elle cherche à faire, il la suivrait. Il n'y avait pas de meilleurs moyens que de se laisser entraîner pour faire ressortir le véritable visage de quelqu'un. C'était exactement ce qu'il allait faire, il allait se servir de son esprit joueur par nature pour mieux l'atteindre. Il perdait la raison. Il en était conscient, et pourtant, cela ne le perturbait absolument pas le moins du monde.

- Je fête toujours une occasion particulière.

Sa voix était relevée par une once de malice qui déclencha un sourire forcé sur les lèvres du jeune homme. Il allait l'avoir. Il en était désormais certain. Malgré lui, il ne pouvait résister à l'envie de la dévisager sans cesse. Ses boucles d'or qui entouraient son visage aussi pâle que la mort, ses iris bleus azurés qui l'emprisonnaient à chaque fois que son regard avait le malheur de croiser le sien, ses lèvres d'un rose clair qui tranchaient malgré leur teinte pastelle avec la blancheur de sa peau, son sourire… C'était le plus beau sourire qu'il n'avait jamais vu. Il déclenchait en lui un torrent d'émotions incroyable. Oui, il était réellement déçu qu'elle soit aussi perverse. Jamais encore il n'avait rencontré une telle beauté, elle était parfaite, tout simplement.

Soudain, elle baissa la tête. Ne comprenant pas pourquoi, il détourna également son regard du sien. Plus par politesse que par réelle envie.

- Et vous ?

Comme il ne s'était pas vraiment attendu à ce qu'elle lui retourne la question, puisqu'il ne consommait rien, il se demanda si elle ne cherchait pas bêtement à fuir une question qu'il aurait pu lui poser. Ne voyant pas laquelle, il pencha pour une autre solution. Elle cherchait à faire la conversation, sans doute. Il savait qu'elle était en connaissance de son identité totale, de son espèce, tout au moins. Forcément, elle aussi bénéficiait de cet avantage non négligeable de pouvoir identifier les odeurs des créatures fantastiques. Ainsi elle savait qu'il était elfe, donc, ennemi de son peuple. En toute logique les elfes et les vampires ne faisaient pas bon ménage, sauf pour ce qui était des Elfes Noirs qui eux, prônaient les mêmes idéaux que les suceurs de sang. Heureusement que le Sage n’appartenait pas à cette tribu où il y avait de forts risques pour qu’il s’entende avec cette tueuse sans scrupule. Il remercia ses parents d'être aussi bons et généreux car de par ce fait, il savait qu'il ne pouvait que leur ressembler.

D'une voix dénuée d'expression, il répondit :

- La justice qui ne tardera bientôt pas à être rendue.

Si elle était un tant soit intelligente, elle comprendrait qu'il l'avait choisie pour cible. Ce qu'il venait de dire n'était pas innocent, elle était sensée le comprendre. Il faisait là référence à son crime dernier, cet homme qu'elle avait laissé pour mort dans cette ruelle étroite. Peter n'aimait pas du tout ce genre de comportement. Il jugeait ça odieux et pervers. Dans les coutumes de son peuple, on lui avait enseigné toute l'importance d'une sépulture. Si un corps était abandonné, son âme errerait à jamais perdue. Hors de terre, un mort ne peut reposer en paix. C'était une règle fondamentale. Une âme ne pouvait rejoindre les cieux si elle était encore exposée à la vie, si elle pouvait voir les vivants, les entendre et les envier. La vie est sacrée, alors pourquoi la mort ne devrait-elle pas l'être tout autant, Les vampires se fichaient de ce genre de croyances comme ils se fichaient de tout. D'ailleurs, l'elfe était plutôt étonné qu'elle lui ait répondu. Elle aurait très bien pu l'ignorer, comme elle l'avait fait avec ses prédécesseurs. Au fond de lui, il était heureux qu'elle ne l'ait pas fait. C'était contre ses principes de penser une pareille chose, il ne pouvait se réjouir du fait qu'une tueuse lui accorde un peu d'attention. A croire qu'elle le rendait barge !
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Nemesis Haalen


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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeJeu 22 Juil 2010 - 13:17

Continuant de faire tourner son olive verte dans sa coupe de champagne, reprenant ses anciens gestes de séductrices, elle fronça ses sourcils dorés en sentant son interlocuteur se tendre, laissant tous ses sens se perdre, ciblée juste sur l'odeur parfaitement délicieuse qu'il dégageait. C'était si diaboliquement tentant que Nemesis fut surprise de ne pas l'avoir encore attaqué, continuant de siroter sa coupe de champagne comme si de rien n'était, comme si il n'était qu'un simple humain et qu'elle n'était, elle-aussi, qu'une petite humaine perdue. Comme si il était venu l'aborder simplement pour la draguer et passer une soirée charmante à ses côtés. Bien sûr, dans le vicieux l'univers qu'était le monde magique, rien ne se passait aussi facilement. Il y a avait toujours une raison à tout, un pourquoi du comment, des interrogations et des suspections amorales.

La jeune vampire soupira longuement mais en silence, en sentant une bouffée de regrets l'envahir. Pour la première fois depuis sa transformation, elle enviait les humains pour les relations qu'ils entretenaient entre eux. Au moins, ils étaient surs de ne pas se faire tuer dès qu'ils avaient le dos tourné. La raison de la venue d'un elfe aussi pur vers une vampire aussi sanguinaire qu'elle était surement criblé de sous-entendus et de faux semblants. Peut-être avait-elle tuée un de ses amis proches ou sa petite-amie ? Brusquement, une image se mit à doucement à flotter dans son esprit lorsqu'elle prononça distinctement le mot « petite-amie », apercevant vaguement son voisin en compagnie d'une charmante elfe et vivant le parfait amour avec cette dernière; s'embrassant, courant et vivant une histoire passionnelle et rose comme un manège qui ne cesserait de tourner et où rien n'avait d'importance mis-à-part la personne qui accompagnait votre vie. La blonde ne put s'empêcher de ressentir un pincement au cœur en voyant ce flot d'image, se doutant bien qu'il était surement fiancé à une charmante elfe et que sa venu vers la vampire n'était que diplomatique. Entre autre.

- La justice qui ne tardera bientôt pas à être rendue.

La phrase de son compagnon avait tellement été dit avec un son de profonde amertume que Nemesis comprit qu'elle avait raison depuis le début. Il venait se venger d'une personne qu'elle avait tué. Il voulait sa mort comme elle voulait son sang. Au moins, c'était clair. Un fin sourire mauvais fleurit sur les fines lèvres de Nemesis et elle se redressa vers son interlocuteur, plongeant ses iris bleutés dans ses prunelles grisés, ne laissant pas le flot de sentiments qu'elle ressentait se montrer. Encore une fois en le voyant, elle ne put s'empêcher de penser qu'il était terriblement beau et que le tuer serait un réel gâchis... Il valait tellement mieux qu'une mort aussi basse que celle qu'infligeait les vampires. La blondinette savait pourtant qu'elle n'avait rien de mieux à lui offrir et qu'il lui restait deux options; Soit il partait maintenant et restait en vie, soit il restait avec elle et finissait dans son assiette. Elle ne pourrait rien lui donner d'autre.

La vengeance animant les pulsions de son cœur, pourtant inerte, elle comprenait pourtant les raisons de sa venue vers elle. Il était clair que si elle avait tué la personne qu'il chérissait le plus au monde, il voulait la châtier, la punir, lui faire autant de mal qu'elle lui avait fait en prenant la vie de celle qu'il aimait le plus au monde. Oh oui... Nemesis Haalen comprenait terriblement bien ce sentiment, sachant que c'est ce qu'elle ressentait chaque jour en pensant au tueur de James. A celui qui lui avait retiré la vie. Elle savait aussi, combien elle se délecterait de la souffrance de l'assassin de son bien-aimé, combien elle serait enfin en paix lorsqu'elle tuerait de ses mains ce monstre qui lui avait retiré l'amour de sa vie, combien il serait plaisant de le voir souffrir, étouffer et avoir peur. Brisant le seul contact qu'elle avait avec l'elfe, elle ne put s'empêcher de compatir à sa souffrance, qui était la même que la sienne. Ainsi, elle lui donnerait une chance de la tuer. Juste une. Bien sûr, il n'arriverait à rien, c'était certain, Nemesis était puissante et presque invulnérable, mais parce qu'elle ressentait ce qu'il ressentait, elle lui donnerait cette chance. Ensuite, elle le tuerait.

Buvant d'un trait les restes de son champagne, elle se leva et se dirigea sans un seul regard vers le blond, près d'un tire de jeu de fléchette. Avant la mort, l'amusement. De plus, elle verrait si son interlocuteur était aussi motivé que cela pour la tuer, ressentant à quel point elle l'attirait malgré tous les efforts qu'il essayait, en vain, de faire pour cacher cela. Attrapant une dizaine de fléchettes, son regard se porta sur son voisin, un sourire joueur sur les lèvres, avant d'en lancer une dans la zone de tire. La flèche atterrit sans grande difficulté en plein milieu et le visage de Nemesis s'illumina d'avantage. Puis, tout en tirant une autre flèche, elle lança à l'adresse de son ennemi :

- La vengeance à un prix. Et elle se mange terriblement glacé. Mais, cher ami, il ne te faut pas sous-estimer tes adversaires, tu pourrais être étonné de voir à quel point ils peuvent être surprenant.

Lui adressant un sourire en coin, elle lança la dernière flèche sans regarder, et en entendant l'objet claquer violemment contre la zone ovale, elle fut fière de sentir que la flèche avait rejoint ses autres copines; au centre. Se rapprochant d'une façon totalement provocatrice vers l'elfe, elle s'arrêta à quelques centimètres de son visage, et fut surprise d'entendre les battements de son cœur battre aussi vite, tout comme sa respiration qui semblait s'emballer. Étonné de voir la réaction de l'elfe devant sa proximité avec elle, Nemesis pensa que c'était surement parce qu'il la craignait. Enfin, elle se rapprocha considérablement de lui et avec une lenteur palpable et atterrit dans sa nuque. Humant avec saveur le parfum de son petit elfe, elle se mordit presque à sang sa lèvre inférieur, le trouvant terriblement tentant pour un simple elfe. Puis, reprenant ses esprits, elle attrapa son blouson en cuir, qui était derrière le jeune homme et quitta – à contre cœur, certes – le cou du jeune homme. Enfin, elle lui adressa un clin d'œil, amusé de le voir aussi désorienté.

- Si jamais un jour tu tiens à me reparler, murmura-t-elle près de lui, appelle moi Nemesis.

Haussant ses sourcils rapidement, elle finit par laisser un sourire mutin flotter sur ses lèvres. Puis, sans demander son reste, elle lui tourna le dos et se dirigea d'un pas gracieux vers l'Avenue Magique. Elle avait assez perdu de temps comme ça.
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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeDim 25 Juil 2010 - 20:24

S'acharnant à ne rien laisser transparaître, Peter fixait le barman qui leur faisait face. Un être plutôt enveloppé et petit, un modèle de laideur pour ses comparses. Un menton d'où persistaient encore quelques traces d'une barbe maladroitement rasée, des yeux sans valeur soulignés par des valises de fatigue à rattraper, des traits grossiers et une allure digne d'un clochard New-yorkais. Niveau amabilité, en revanche, les patrons n'auraient pas pu trouver mieux. Le pauvre homme se défaisait de l'impression traumatisante que causait son physique sur les nouveaux clients avec une facilité déconcertante. A peine s'attardait-on à renforcer la frayeur qu'il engendrait en nous à coup de préjugés qu'il nous honorait déjà de son sourire chaleureux. Et lorsque, déjà un peu plus rassuré, vous vous avanciez vers le comptoir et qu'il prenait votre commande, vous ne pouviez que rester pantois suite à la douceur de sa voix. Oui, ce cher bonhomme savait comment faire tourner le business par la tendresse et la bonne humeur.

Deux iris aussi bleus que le saphir se plantèrent dans ceux de l'elfe, le tirant de sa rêverie. La vampire revenait à la charge. Non pas que ce fut pour lui déplaire, outre son crime précédent - et les nombreux autres qu'il devinait -, elle ne lui inspirait pas méfiance. Pour lui, tout le monde avait droit à la même attention et aux mêmes bonnes intentions. Malgré le fait que la blondinette soit une tueuse vampirique affable, elle n'échappait pas à la règle. Il la traiterait donc comme n'importe quelle autre inconnue, certes, avec moins de respect et de courtoisie. Les meurtriers n'en valaient pas tant. Celle-ci pourtant semblait bien sentimentale, pour un assassin de première catégorie - la pire. Ses yeux témoignaient de diverses émotions, comme la peur, la pitié, jusqu'à la compréhension. Ceux de Peter en revanche ne reflétaient que des interrogations. Ne sachant pas du tout à quoi elle pensait, encore moins à ce qu'elle croyait deviner sur lui ou sur la raison pour laquelle il l'avait abordée. Ça, il commençait à se le demander, lui aussi.

Mettant un terme au contact visuel qui s'était tissé entre eux, aussi vicieusement qu'inébranlable, la jeune femme s'approcha de l'elfe, ramassant quelques fléchettes au passage. Ensuite, d'un pas dénué de toute cadence, elle se dirigea plus à gauche, de façon à se retrouver face au jeu abrutissant qui décorait le mur. Se retournant vers lui, elle lui adressa un sourire taquin avant de lancer sa première flèche. Telle une épine fine et adroite, cette dernière vint se planter au centre de la zone de jeu. C'était une prouesse non négligeable qu'il se devait bien de reconnaître : elle était agile. Cependant, lui aussi. En tant qu'elfe, ses facultés étaient bien plus développées que celles des humains, ou même d'autres créatures. Si elle comptait le bluffer de la sorte, c'était une tentative fort bien dérisoire. Il se retint de le lui faire remarquer. Une seconde fléchette décolla cependant qu'elle lui lançait une remarque :

- La vengeance a un prix. Et elle se mange terriblement glacée. Mais, cher ami, il ne faut pas sous-estimer tes adversaires, tu pourrais être étonné de voir à quel point ils peuvent être surprenants.

Se fichant éperdument de sa réflexion, à laquelle il ne trouvait aucune cohérence avec l'instant présent, Peter se contenta de l'observer revenir vers lui avec largement plus de grâce qu'elle ne s'en était éloignée. Féline et provocante, la blonde vint arrêter son délicieux minois à quelques centimètres du sien. Son cœur eut un raté. Manquant de s'étouffer faute de cette proximité qu'il jugeait bien plus que déraisonnable, le blonde attendit avec hâte qu'elle se retire. Sa tête n'en tournait que trop, et sa raison aurait vite fait de céder la place à son attirance pour la tueuse. Il fallait qu'il s'abstienne encore quelques secondes de respirer, mieux valait pour l'une comme pour l'autre. Enfin, la vampire attrapa sa veste en lui lançant un fin clin d'oeil. D'une voix joueuse, elle lança :

- Si jamais un jour tu tiens à me reparler, murmura-t-elle près de lui, appelle moi Nemesis.

Ensuite elle s'en alla, un sourire frôlant la moquerie aux lèvres. Désabusé par ce comportement, Peter la laissa partir. Observant sa silhouette se mouvoir vers la sortir, il s'accorda un temps de répit afin de retrouver sa lucidité. Puis, remarquant qu'elle n'avait même pas réglé sa note, il laissa le compte juste - pourboire inclus - à côté du contenant, vidé de tout liquide. Quittant son tabouret, il s'en alla à sa suite, empruntant le même chemin qu'elle pour rejoindre l'extérieur. Elle était là, quelques pas devant lui, même pas. L'air était frais et le vent tranchait avec le silence des lieux. Mais Peter n'y prêta pas attention, se concentrant sur la belle blonde autant qu'il le pouvait. Elle l'attirait, c'était indéniable. Cependant, il savait qu'il se devait de ne pas tomber dans son piège pour l'instant, une leçon de morale l'attendait. Il tiendrait bon, pour ses Maîtres et pour lui-même. Fricoter avec une vampire n'était pas la meilleure façon de s'attirer les louanges des Sages - il en était conscient. Hors, ruiner son devoir ne faisait pas encore partie de ses projets.

Il eut vite fait de la rattraper, déjà se trouvait-il juste derrière elle. La blonde le sentait, c'était certain. Pourtant elle continuait d'avancer comme si de rien n'était. Peter n'eut aucun mal à imaginer le sourire espiègle qui se dessinait sur le visage de sa belle. Sourire que lui-même arborait contre son gré. Sa beauté fascinante ne lui facilitait pas la tâche, il se devait de l'avouer. Une hésitation mêlée à un élan de conscience lui suggéra de faire demi-tour, de s'enfuir et, par la même occasion, de sauver sa peau. Car il allait de soi que sa vie était en jeu, malgré le poison mortel que son sang représentait pour les vampires. La jeune femme devait sans doute l'ignorer, sinon, elle ne se serait jamais permise cette attitude confiante et trop sûre d'elle. Au moins, cela lui laissait un motif de survie incontestable ; si elle y goûtait, elle en mourrait. Plutôt intéressant à échafauder comme technique de résistance. Il avait l'avantage - exactement ce qui lui fallait.

D'un geste impulsif, il la retint par le bras, agrippé par sa main à laquelle il n'avait rien ordonné. Surprise par sa réaction, la blonde se stoppa. Hésitant, Peter jugea nécessaire à son propre plaisir - ce qui était purement égoïste et vraiment très mal - de laisser sa main posée contre la chair pâle de sa camarde encore un peu. Constatant non sans amusement qu'il n'était pas le seul à savourer ce contact (trop) direct. Ce fut lui qui y mit fin, alors que son cœur lui suppliait de ne jamais rompre ce charme intemporel. Peter fut ravi de la voir se retourner vers lui, il put à nouveau se délecter de son visage sans défaut. Certes, le sien l'était tout autant, mais de là à dire qu'il était subjugué par sa propre beauté. Hors, c'était réellement ce qu'il éprouvait face à Némésis. Némésis. Il n'avait même pas fait attention à son ravissant prénom. D'ailleurs, elle ne lui avait donné que son prénom, protégeant sans doute son identité complète. L'elfe lui retourna un sourire mi-taquin mi-séducteur auquel elle répondit par son jumeau. Puis, il dit :

- Justement je tiens à te reparler, Némésis.

Répondant à l'interrogation muette de son interlocutrice, il formula sa réponse à voix haute, amusé :

- Donc, si jamais tes occupations peuvent attendre et que tu acceptes de faire un tour en ma compagnie, tu pourrais peut-être accorder un peu de ton temps au Peter qui a réglé ta note?


Subtil, il venait de lui fournir son identité aussi aisément que possible. Il attendait maintenant qu'elle se prononce, priant de tout son coeur pour qu'elle ne le plante pas sur place.
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Nemesis Haalen


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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeLun 26 Juil 2010 - 19:21

Poussant la porte d'entrée du bar sombre et miteux, Nemesis fut fouetter par une brise d'air, qui à ce moment-là fit virevolter ses cheveux blonds vénitiens. Laissant ses cheveux voler comme bon leur semblait, elle continua d'avancer, tout en comptant dans sa tête les secondes qui la séparait du moment où elle avait quitter le jeune elfe et où il la rattraperait. La vampire arpentait la ruelle avec un sourire confiant, sachant très bien que d'ici moins de cinq minutes, elle aurait le plaisir de retrouver son compagnon de feu, qu'elle trouvait diablement attirant et alléchant. Son sang l'était tout autant de lui et Nemesis était heureuse de constater que son sang n'était pas toxique pour elle, le blond ne devait pas faire partie d'une tribu elfique qui savait se protéger contre la férocité des vampires. Soit parce qu'ils n'était pas assez évolués, soit parce qu'ils était alliés. Dans tous les cas, Nemesis ne se sentait absolument pas en danger avec le petit elfe.

Tout en continuant d'avancer d'une démarche Ô combien féline, la porte en bois de la taverne se mit à claquer bruyamment et une odeur fleurit et sucré arriva autour de Nemesis, l'encerclant vicieusement, essayant de la piéger, comme prisonnière. N'y faisant pas attention, la blondinette fit mine d'avancer, un sourire taquin sur les lèvres. Elle avait réussit. Et plus tôt qu'elle ne l'aurait pensé. Faisant semblant de ne pas avoir sentit la présence de son petit elfe, la jeune femme avançait, droit devant elle, laissant claquer ses talons contre le bitume encore humide, par les pluies qui s'étaient attardés en ville, toute la semaine. Ne se concentrant plus quelques instants sur son nouveau compagnon, elle passa un rapide coup d'œil aux alentours, qui étaient vide. Personne n'était là, les rues étaient désertes. Seuls quelques voitures passaient de temps à autres dans l'Avenue, un peu plus loin d'eux et de la ruelle sombre où ils étaient. Si Nemesis avait la soudaine envie de commettre un meurtre, c'était l'endroit idéal.

Brusquement, Nemesis s'arrêta, comme obligée de le faire. Ne comprenant pas tout de suite pourquoi elle l'avait fait, elle fronça les sourcils et faillit s'étouffer en voyant la main forte et hâtée de son interlocuteur. Remarquant que c'était le premier contact réel qu'ils avaient eut depuis qu'ils s'étaient parlés, le sang qu'avait ingurgité Nemesis, ne fit qu'un tour, lui donnant brusquement la nausée. Puis, un sentiment de culpabilité se mit peu à peu à naître en elle, en repensant à James et au fait, que ce contact, si petit soit-il la mettait dans tous ses états et arrivait presque à faire battre son cœur, sans vie. Enfin, le contact fut brisé et le charme s'évapora à son tour, avec la main de son homme parfait. Se remettant peu à peu de ses fortes émotions, Nemesis se retourna vers son ancien voisin, silencieusement, elle l'interrogea du regard tout en laissant ses prunelles bleutés se perdre sur les traits lisse et idyllique. Il avait tout d'un Apollon, d'un Dieu vivant parmi les humains. Calmement, et d'un naturel affolant, Nemesis rapprocha sa main de celle du blond, essayant discrètement de lui faire comprendre qu'elle ressentait le besoin farfelu, qu'il la touche une seconde fois.

Lui accordant un bref sourire en coin, la blonde répondit de même avant de voir les lèvres de son interlocuteur bouger :

- Justement je tiens à te reparler, Némésis.

La concernée haussa les sourcils, ne s'attendait vraisemblablement pas à une telle approche. Pourtant, il était là, devant elle, il l'avait rejoint au bout de deux minutes pile. Intrigué par cet elfe plutôt énigmatique et aux allures de méchant garçon, Nemesis resta un moment à scruter son visage si parfait, ne pensant qu'aux contours si méticuleusement bien tracé de son nez, ou de ses fossettes. En croisant ses yeux grisés, la blondinette se força à rompre le contact, ne voulant pas se plonger dans ses iris aussi gris qu'une tempête en approche. Enfin, la voix de l'elfe s'éleva et se mit à bourdonner dans les oreilles de la blondinette, enregistrant chaque flot de paroles qu'il prononcerait :

- Donc, si jamais tes occupations peuvent attendre et que tu acceptes de faire un tour en ma compagnie, tu pourrais peut-être accorder un peu de ton temps au Peter qui a réglé ta note?


Ainsi, donc, il se nommait Peter. Astucieux et subtile la manière dont il lui avait doucement glissé son nom dans la conversation, comme si de rien n'était. Amusée, Nemesis osa esquisser un sourire délassé, sincère et égayé, appréciant le comportement si surprenant de l'elfe à son égard. Elle n'aurait jamais pensé que les elfes auraient pu être aussi distrayant et amusant. Lorsqu'elle avait rencontré des elfes, Nemesis n'avait prit le temps de parler avec eux, d'apprendre à les connaitre, trouvant tout ceci inutile, et malgré leur sagesse et leur beauté, elle n'hésitait jamais à les tuer, avide de pouvoir et poussée par la vengeance, qui empiétait bien trop sur sa vie. Depuis la mort de James, Nemesis n'avait pas eut un semblant de vie, parcourant le monde à la recherche de la vampire qui avait provoqué sa chute, elle ne s'était pas accordé un moment de répit depuis cinquante longues et douloureuses années. C'était surement idiot. Une vampire qui voulait venger son amour perdue, alors qu'elle s'apprêtait à le quitter pour un autre, un loup garou avec qui elle avait passé les moments les plus amusants de sa vie. Bien sûr, la vie avec James l'avait séduite et elle l'aimait, mais celle que lui offrait Anthony Austen était bien mieux. Vivant d'amour et de sang. Encore plus diabolique que James.

De plus, Nemesis avait toujours était assoiffée de pouvoir, c'était presque une obsession pour elle que de devenir une reine. La reine des Enfers, ou la reine des vampires, peu importe, elle s'en fichait. Elle rêvait de son statut impossible. Et lorsqu'elle a rencontré Anthony et qu'elle a comprit qu'ils avaient les même objectifs, ça l'a doublement plus séduite qu'une simple vie dans une villa à Florence. Soupirant longuement, elle se rendit compte que Peter la dévisageait étrangement, comme si il essayait de la faire revenir au présent, avec lui. Consciente qu'il était stupide de s'enfoncer dans des souvenirs douloureux, elle pesta intérieurement contre sa bêtise et se mit à sourire béatement en rencontrant deux billes grises pétiller de mille feux, reflétant avec brio les étoiles inexistante du ciel appartenant à San Fransisco. Se laissant tenter, une idée folle s'immisça dans son esprit et tout en lui accordant un sourire rayonnant, elle attrapa doucement sa main. Ce contact la fit frémir et elle se maudit à apprécier la chaleur de sa pogne, tout en se délectant vicieusement des battements du cœur de Peter qui s'intensifièrent directement. En sentant la main de son compagnon serrer avec force la sienne, comme si elle avait peur qu'elle s'enfuit, un sentiment de plénitude profonde se mit à naître aux creux du cœur de Nemesis, pourtant en mille morceaux et sans vie depuis si longtemps.

Reprenant ses idées en tête et essayant de ne pas trop se concentrer sur le contact qu'ils avaient, Nemesis se mit à marcher en direction du pub qu'ils avaient quittés quelques minutes auparavant. Entraînant d'un pas rapide Peter vers le bar, la chaleur qui en sortait étouffa presque Nemesis, ne se rendant pas compte à quel point les Trois Trolls étaient miteux et sans aucuns avantages quelconque mis-à-part son entrée pour l'Avenue Magique. Passant devant le comptoir du bar, la vampire fit un signe de tête au barman, qui lui rendit aussitôt et la jolie vampire ouvrit la porte qui menait aux caves du bar. Descendant les marches froides et en bétons du bar, sa main toujours dans celle de Peter, ils descendaient, sans bruit, laissant les jambes de Nemesis les guider. Enfin, ils arrivèrent devant un énorme labyrinthe fait de terre, qui avait été construit pour que les humains ne découvrent jamais l'Avenue Magique. Connaissant par cœur le chemin qui menait au passage, elle se mit à avancer plus rapidement, son ami la suivant, comme il le pouvait. Au bout de cinq petites minutes, les deux jeunes adolescents se retrouvèrent face à un cul-de-sac et Nemesis fit claquer sa langue, impatiente d'aller dans l'Avenue qu'elle chérissait tant.

Tendrement et doucement, elle se retourna sur Peter et se mit à reculer, marchant vers le tas de terre qu'il y avait au fond. En voyant qu'il l'interrogeait du regard, cette dernière eut un petit sourire charmeur, laissant ses yeux rempli de malice parler pour elle. Enfin, elle arriva à quelques millimètres du tas de terre et, laissant ses bras se tendre vers Peter, lui laissant encore le choix entre partir et rester avec elle. Quelques secondes passèrent où il sembler hésiter, puis, d'un pas chancelant, mais pleins de grâce, il s'avança vers Nemesis, un sourire perché sur ses lèvres. Ravie, la jeune femme se mit à rayonner de plaisir. Enfin, lorsqu'il attrapa une de ses mains, Nemesis continua de reculer et disparut dans le tas de terre, pour réapparaître sur l'Avenue Magique. Sentant les doigts de Peter, étroitement liés aux siens, elle resserra d'avantage leur étreinte et le jeune elfe la rejoignit enfin. A cette heure si tardif, la Grande Avenue n'était pas bondée de mondes, certains couples se promenaient, mains dans la mains tout en contemplant les vitrines, il y avait aussi des anges, qui garder avec soins l'Avenue Magique, évitant ainsi qu'ils puissent y avoir des altercations inutiles entres des créatures rivales. Malgré la pénombre de la nuit, l'Avenue Magique était éclairé par des lumières tamisés et par les éclairages peu lumineux des vitrines, donnant à l'Avenue un air romantique.

Tout en soupirant longuement, Nemesis reporta son attention sur son camarade et lui autorisa un fin sourire, espiègle.

- C'est avec plaisir que je passerais un moment avec toi. En espérant qu'il sera long et... Qui sait, peut-être amusant ? finit-elle par dire, mutine.

Voyant que Peter se mit à son tour à sourire, la vampire se rapprocha de lui et se mit à marcher, ne se rendant pas compte que leurs doigts étaient toujours liés. Elle sentait sa main chaude lui réchauffer sa peau froide et glaciale, comme un simple soleil qui réchaufferait un humain piégé dans un froid crapuleux. Continuant d'avancer à ses côtés, elle observa certaines vitrines à ses côtés, faisant mine de ne pas s'intéresser à Peter. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de lui accorder des regards, discret et pleins de sous-entendus. Peut-être même un peu trop, car il finit par s'en apercevoir et le sang du jeune homme se mit à lui monter aux joues. Amusée, Nemesis intensifia le sourire béat qu'elle avait sur les lèvres depuis un petit moment, puis finit par demander :

- Alors, qu'est-ce qu'un elfe comme toi fait dans les durs et malfamés quartier de San Fransisco ?

Nemesis avait posé cette question, comme cela, par pure politesse, pourtant plus les secondes passaient et plus elle avait l'envie de découvrir à qui elle avait à faire, s'intéressant à tout ce qui pourrait lui donner comme information sur lui.
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Peter Gwel


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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeJeu 26 Aoû 2010 - 15:09

Il osa espérer qu'elle avait noté l'effort qu'il avait fait pour paraître aussi tranquille que d'habitude, détendu, alors qu'il se trouvait face à une tueuse sans égale. Tel n'était pas dans ses coutumes, de se frotter aux vampires tuant sans aucune pudeur. Il aurait aimé qu'elle comprenne qu'il risquait un sermon faute de ce qu'il était en train de faire ; chercher à apprécier un tyran. Les Sages le surveillaient de plus en plus minutieusement, ces derniers temps. La confiance qu'ils plaçaient en lui s'était amoindrie le jour où le blond avait haussé fortement le ton, en compagnie de celle qui partage son quotidien. Mona-Lou. Un prénom qui lui avait valu plusieurs réprimandes de ses supérieurs. D'abord pour être tombé sous son charme, ce qui signifiait qu'il aurait moins de temps à consacrer à son devoir. Ensuite pour lui avoir fait du mal, lors de leurs quelques disputes. Nonobstant cette chute dans leur estime, l'elfe continuait à acquérir l'expérience qu'on lui demandait avec autant d'entrain qu'auparavant.

Il n'en demeurait pas moins qu'il était placé sous haute vigilance. Cette rencontre avec la ravissante Némésis ne devait pas passer inaperçue, bien malheureusement. A l'instar du rythme de son cœur légèrement plus rapide que la normale qui murmurait sa succulente mélodie aux oreilles de la blonde. Si elle venait à découvrir à quel point il mourrait d'envie de mieux la connaître, elle le croirait fou. Il y avait sans doute un peu de ça aussi. La folie l'avait saisi dès qu'il était entré dans ce bar, reconnaissant la chevelure miroitante de celle qui avait tué l'homme que lui-même avait envoyé aux Anges. Peter avait d'abord eu l'intention de l'en blâmer, mais cette bonne résolution était déjà oubliée. Il y avait erreur de jugement. La belle immortelle méritait qu'on s'y intéresse, il en était persuadé. La raison de tant de sollicitude de sa part lui échappait encore, enfin, il préférait ne pas chercher à en dénicher une. Il redoutait que ce ne soit dû à l'étrange sentiment de légèreté qui l'envahissait lorsqu'il la regardait, qu'elle parlait, ou que lui procurait sa présence, tout simplement.

Peter se rendit compte qu'elle l'obnubilait totalement. Ce qui était assez embêtant. Ses idées n'étaient plus très claires, il peinait même à se souvenir de la dernière phrase qu'il avait prononcée. Étonné de l'état dans lequel elle le mettait, il tenta de se raisonner. Probablement ne la reverrait-il jamais, comme toutes ces inconnues qu'il croisait dans les rues, à qui il adressait un vague salut, échangeait quelques paroles pour les plus chanceuses, et ne revoyait plus ensuite. A l'idée que Némésis fit partie de ces étrangères, il se raidit. Il n'en avait pas envie, il voulait la revoir, et ferrait tout pour que ce souhait se réalise. Ce n'était pas bon pour ses affaires, il en était conscient. Tant pis. Il était temps qu'il pense à lui, rien que pour quelques fois encore. Son confort personnel avait été trop longtemps bafoué, et là, sans vraiment savoir pourquoi, il avait besoin que ça change. Ses pulsions envers la blondinette ne devaient pas être innocentes, bien au contraire. Pulsion ravivée par le regard pétillant de la jeune femme encré dans le sien qui ne faisait que le refléter, étincelant de mille feux.

Un sourire qu'on qualifierait facilement d'idiot vint orner les lèvres des deux adolescents. Le charme fut brusquement rompu lorsqu'un tout autre type de contact s'instaura entre eux ; leurs mains s'unirent, lentement mais sûrement. Jetant un coup d'œil à sa compagne, l'elfe s'aperçut qu'elle souriait deux fois plus que précédemment. Intrigué, il la laissa lui en apprendre plus sur ses intentions. Pourtant, elle ne dit rien. Alors il se contenta de serrer un peu plus sa main dans la sienne, renforçant leur étreinte comme s'il craignait qu'elle n'y mette fin. Il en serait resté coi, si tel avait été le cas. Cependant, il avait la nette impression qu'il n'était pas le seul à vénérer chaque seconde passée ensemble. Cette dernière pensée intensifia son pouls de manière considérable, ce qui le gêna du fait qu'il savait qu'elle avait entendu ce changement de rythme. Comme elle ne fit aucune remarque cinglante - ce qu'il aurait trouvé déplacé de sa part -, il ne rompit pas non plus le silence et se laissa entraîner à la suite de la belle blonde.

Il lui fallut un moment pour réaliser qu'ils étaient revenus sur leurs pas. En effet, l'auberge des Trois Trolls leur faisait à nouveau face avant qu'ils ne pénètrent une nouvelle fois à l'intérieur. De plus en plus curieux, Peter ne se laissa pas distraire par les visages suspects qui se tournaient vers eux alors qu'ils traversaient le bar. Némésis salua le barman d'un hochement de tête, signe de politesse qui étonna quelque peu le jeune homme. La surprise passée, il s'activa à copier ce geste que lui rendit également l'aimable serveur. Quelques pas plus tard et l'obscurité remplaça la lumière tamisée qui régnait dans la salle qu'ils venaient de quitter. Visiblement, l'immortelle l'entraînait dans les caves. La suite des évènements apparut alors clairement aux yeux de l'elfe. Ils se dirigeaient droits vers l'Avenue Magique, lieu de référence des créatures surnaturelles de San Francisco. Un repère chaleureux où lui-même adorait se rendre en n'importe quelle circonstances. Réellement enchanté de ne pas se retrouver perdu face à ce qui l'attendait, il s'empressa de lui emboîter le pas, la suivant dans les profondeurs du labyrinthe de terre construit spécialement pour que seules les créatures extraordinaires s'y retrouvent, et ce jusqu'à ce qu'elle ne se stoppe.

Le cul-de-sac leur faisait face ; ils étaient arrivés à bon port. C'est alors que Némésis se retourna, lui faisant face, et commença à marcher à reculons, en direction du monticule de terre qui les mènerait à l'Avenue Magique. Perplexe, Peter lui envoya un regard interrogatif auquel elle répondit par un de ses sourires malicieux qu'il commençait à apprécier plus qu'il ne le devrait. Ça lui allait à ravir, pour être franc. Ses bras se tendirent telle une invitation que le choix lui offrait de décliner. Se souvenant de tout ce pourquoi il ne devrait pas la rejoindre, il resta dubitatif quelques instants. Son désir de ne pas quitter la jeune femme l'emporta sur tout le reste. Il s'avança vers elle, agrippa une de ses mains au passage, en signe d'approbation. Le plaisir de ce contact revint à la charge, lui rappelant au combien cette étrange demoiselle ne le laissait pas indifférent. Celle-ci vacilla de l'autre côté du portail, l'attirant avec elle. Les doigts fins de la vampire s'accrochèrent fermement aux siens. Il réapparut à côté d'elle rapidement, se délectant du décor féerique qu'offrait l'Avenue Magique juste éclairée par de faibles lumières qui lui donnaient un air enchanteur. C'était l'endroit parfait pour une balade à deux.

Le minois parfait de sa camarade se tourna vers le sien, laissant un sourire fripon flotter sur ses lèvres avant que celles-ci ne se mouvent.

— C'est avec plaisir que je passerais un moment avec toi. En espérant qu'il sera long et... Qui sait, peut-être amusant ? dit-elle.

Cette dernière hésitation amusa l'elfe qui lui rendit son sourire mutin. La sentant s'approcher, il eut presque pour réflexe de laisser son bras entourer sa taille, comme il le faisait en compagnie de sa chère sorcière. Toutefois il s'en abstint. Songer à la brune qui l'attendait sûrement chez lui en cette heure crépusculaire lui rappela que sa conduite envers la vampire passait pour une preuve d'infidélité. Renfrogné, il ferma les paupières quelques secondes, pour se détendre un peu. Se laissant guider par la blonde, il devinait les étalages et vitrines luxueuses qui bordaient l'allée marchande. Toujours liés, leurs doigts se mêlaient, le chaud et le froid s'associaient, ne faisant de leurs mains qu'une. Rouvrant les yeux, Peter risqua un coup d'œil vers Némésis. Elle était splendide. Il ne se lassait plus de la dévorer du regard, à tel point qu'il peina à s'arracher à sa contemplation. Leurs pas s'accordaient à la même cadence, un rythme langoureux auquel ils se pliaient sans même s'en apercevoir. Comme si c'était parfaitement naturel, alors que cette union ne l'était pas du tout.

Au bout de plusieurs minutes de silence, Peter s'inquiéta du possible ennui de la jeune femme. Aussi se rendit-il compte des coup d'œil incessants de cette dernière. Gêné, le feu lui monta au joues. Incapable de retrouver un semblant d'indifférence, il respira doucement, faisant diminuer le débit de ses pulsions. Il jugea l'immortelle chanceuse par le fait que ça ne pouvait lui arriver à elle, ce genre d'humiliation. Heureux qu'elle n'ait fait aucun commentaire, il poursuivit leur chemin sinueux comme si de rien n'était. Jaugeant sa réaction, il préféra ne pas prêter attention au sourire ravi qui ornait les lèvres de la belle blonde. Soit elle appréciait ce témoignage d'affection, soit elle se moquait de lui. Il choisit, en toute ignorance, d'opter pour la première possibilité. Mieux valait ne pas s'échiner à s'enliser pour des suspicions. Ce silence insondable commençait à peser, bien que Peter s'obstina à le savourer sans chercher à le briser. Ce ne fut pas le cas de la Sang-froid.

— Alors, qu'est-ce qu'un elfe comme toi fait dans les durs et malfamés quartiers de San Francisco ?

L'intérêt y était. Ce qui amena Peter à s'interroger sur le vrai fond de cette question. L'avait-elle déjà étiqueté comme étant l'un de ceux de son peuple qui respectait minutieusement la moindre règle, effrayé à l'idée de découvrir le côté obscur du monde? S'il avait raison de le penser, il n'en demeurait pas moins qu'elle avait tort. Le blond ne craignait pas la noirceur, ni toute autre chose s'y rapportant. Étonnement, étudier la misère régnant ici-bas ne le dérangeait pas plus que ça. Il savait que tout ne pouvait être tout blanc, et ne se morfondait guère à l'idée de savoir que cette assertion était incontestable. Contrairement à la plupart des Elfes qui conservaient une sainte horreur de la laideur comprise dans le commun des mortels. Eux la côtoyaient tous les jours alors que sa communauté en ignorait presque l'existence. Seul le clan des Elfes Noirs la lui rappelaient, individus détestés de sa patrie. C'était, en quelque sorte, comparable aux malfrats, bandits et divers criminels qui rôdaient parmi les humains… En cent fois pire.

Refusant de la faire languir plus longtemps, il improvisa une réponse aussi concise que possible :

— Je m'éloignais de la surpopulation du centre ville.
commença-t-il. Très peu de gens se baladent dans ces coins-là, ce qui fait qu'on y est plus tranquille.

Sa logique devait étonner sa camarade qui le regardait désormais l'air perdue, comme si elle ne s'était pas du tout attendue à ça. Voir un Sage réfléchir de la sorte n'était sans doute pas une bonne publicité pour son clan. Peu importe, il n'avait pas menti - le principal. Peter ne se gênait pas pour rejoindre les bas quartiers, même si ce soir, il s'agissait plus d'une erreur que d'un réel besoin de s'y réfugier. Il se souvint que son but premier avait été de rejoindre cette-même avenue où ils se trouvaient. Avant qu'il n'emprunte un mauvais chemin et ne débouche sur le corps mort de la victime de Némésis. Ce qui avait modifié ses plans. Pour l'heure, son unique objectif consistait à passer une longue et merveilleuse soirée en compagnie de la tueuse. Il y avait des jours ainsi ou l'imprévu était au rendez-vous, comblant chaque instant de surprises forcément inattendues - par définition. Cela n'était pas pour déplaire au jeune homme, au contraire. Briser la routine ne pouvait guère plus l'enthousiasmer qu'en ce moment, alors que l'image qu'il se faisait de son quotidien ternissait à vue d'œil face à ne serait-ce qu'un potentiel jour au côté de la vampire. Elle le hanterait encore longtemps, il en était persuadé.

Se défaisant de sa fixation sur son interlocutrice, Peter se concentra sur la magnificence des vitrines décorées de guirlandes et autres attrape-nigauds. L'avenue n'accueillait que les complexes les plus cossus. Cela allait de soi, on n'obtenait pas le titre de Centre International de la Coopération Magique sans tant d'opulences et surtout, d'affluence niveau Ministres de l'État Magique et cie. Une vrai hiérarchie industrielle ! Certes, l'Avenue Magique méritait toute cette reconnaissance. Les lieux émerveillaient quiconque s'y aventurait. Même Némésis paraissait sous le charme - à moins que ça ne soit dû à la proximité du blond, réflexion purement égoïste bien que véridique. Se concentrant sur la poigne de cette dernière, il resserra encore ses doigts autour des siens, tant pis s'il était découvert. Il était subjugué par cette jeune femme, ne pouvant s'empêcher de la vouloir toujours plus proche. Il dut se faire violence pour ne pas céder à cette envie de la coller contre lui. Ça paraîtrait d'autant plus suspect que son coeur tambourinant, hurlant qu'il ne voulait plus s'arrêter de battre toujours plus vite dans sa poitrine.

Leurs pas les menèrent vers la Grande Place, coin réservé exclusivement à toutes sortes de restaurations toutes plus fastueuses les unes que les autres. Peu désireux de l'emmener dans un de ses restaurants - ça ferait trop cliché -, Peter les fit bifurquer vers une ruelle plus à l'écart à laquelle les rares passants ne prêtaient pas attention. Osant un coup d'œil vers la blonde, il la vit arborer le même air interrogatif que le sien, lorsqu'elle l'avait tiré à sa suite. Connaissant l'impasse par cœur, il savait qu'au bout se trouvait une vieille demeure qui donnait accès à un tout autre environnement, plus coquet encore que le romantisme qu'ils allaient quitter. Amusé par ce revers de situation, l'elfe sourit chaleureusement, subodorant les regards furtifs que lui lançait Némésis. Mystérieux à souhait, il ne prononça pas un traître mot durant toute la traversée de l'allée. Allée fortement étroite, d'ailleurs. Tellement étroite qu'ils durent brûler les quelques centimètres qui les séparaient encore. Le corps glacé de l'immortelle se colla au torse de l'elfe qui peina à ne pas laisser échapper un frisson tant le choc des températures l'avait brusqué. Une fois l'impact passé, la sensation était plus qu'appréciable. Ce plaisir tabou semblait être partagé par la jeune femme dont l'expression faciale reflétait le bien-être.

Arrivé au cul-de-sac, il eut comme une impression de déjà-vu. Cependant, il ne s'y attarda pas. Entraînant toujours la blonde de plus en plus intriguée à sa suite, pénétrant à l'intérieur de la vieille maison à l'apparence plus vétuste qu'on aurait dû l'autoriser, Peter pressa le pas afin de se tirer de cet intérieur peu attrayant. A vrai dire, le plafond était bas, le décor funeste et l'odeur infecte ; autant ne pas traîner, de toute façon, il n'y avait rien à y voir. Ce qui l'intéressait se trouvait de l'autre côté, la porte qui les y conduirait n'était plus qu'à quelques pas devant eux. Franchissant ceux-ci à tire-d'aile, les deux adolescents franchirent le seuil simultanément. Chacun rejoignit l'envers du décor en même temps, ce qui permit au blond de jauger la réaction de sa compagne. Devant eux s'étendait toute une parcelle de falaises voisines, offrant une vue inégalable de par sa splendeur sur l'Océan. La nuit tombante ajoutait un certain charme, bien que l'endroit n'en manquait déjà pas. se situant sur une des étendues de terre, le couple resta immobile un instant. Peter connaissait déjà ce côté du portail, ce qui n'était visiblement pas le cas de sa comparse. Il se mit à l'observer elle, elle qui faisait pâlir la splendeur des falaises d'un simple coup de vent dérangeant sa chevelure resplendissante.

Décidé à rompre le demi-calme, faute des chuchotements des vagues s'écorchant aux rochers, l'Elfe dit :

— Est-ce que l'endroit convient à mademoiselle, ou préfèrerait-elle que nous descendions croupir dans les sous-sols de ses semblables?
la nargua-t-il, feignant le gentleman hypocrite.

L'humour était le meilleur moyen de "passer une soirée amusante" après tout. Il sut d'avance qu'il y en aurait un certain quota au rendez-vous. Un sourire mutin perché aux lèvres, il attendit qu'elle lui renvoie la pareille, ou qu'elle n'en fit rien.
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Nemesis Haalen


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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeLun 30 Aoû 2010 - 1:21

Tout en marchant à travers la dense avenue magique, qui était éclairée par des lumières à la luminosité sombre, laissant une once de romantisme flotter au dessus du boulevard. Ça faisait presque cliché, même ce genre d'endroit. Typiquement pour les amoureux qui avaient besoin de se retrouver seuls et se séduire ou se remémorer les souvenirs d'autrefois. Laissant un frisson de dégout parsemer sa peau aussi blanche que la neige, elle reprit sa contemplation où elle s'était arrêtée, évitant de penser aux amoureux et à tout ce qui touchait à l'amour. Tournant la tête du côté des vitrines, Nemesis fut éblouit par toute les décorations qui pendaient aux étalages, lui donnant l'impression que plus il fallait surcharger de guirlandes lumineuses plus les vendeurs pensaient attirer les clients. Cependant, l'avenue débordait d'un tel charme que la vampire n'y fit pas réellement attention, restant ébahit devant toutes ces lucioles et ces boutiques qui vendaient tout et n'importe quoi, tant que le thème restait magique.

Croisant des couples qui ne cessaient de se bécoter de tous les côtés tout en se câlinant sans gêne, la petite blonde ne put s'empêcher de les envier, tout en les plaignant. Sentiment plutôt étrange, il est vrai. Mais après ce qu'elle avait vécu, personne n'aurait pu la blâmer. Repensant brusquement à James, elle se raidit, marchant comme un simple piquet de bois, devant brusquement risible. Une bouffée de mal-être se mit à naître en elle lorsque son but principal en venant à San Fransisco lui apparut de façon précise et nette dans son esprit. Elle était là pour venger son amour-perdu, et non pas pour flirter avec un elfe. Certes, terriblement attirant et cruellement charmant, mais tout ceci était mal. Très mal. Se giflant mentalement, elle se reprit et décida de ne plus penser à James de toute la soirée, préférant passer un moment agréable avec Peter avant de... Le tuer ? En serait-elle capable, maintenant ? Une hésitation accapara ses muscles tendus, puis elle se mit à sourire bêtement. Bien sûr qu'elle en serait capable. C'était un elfe, et elle... Une vampire, une chasseuse. Voilà pourquoi elle ne devait pas regretter de passer une douce et tranquille soirée avec lui, puisque ce sera sa dernière.

Laissant ses prunelles observer quelques secondes du coin de l'œil son charmant elfe, elle fut rassurée de voir qu'il n'avait pas remarquer son étrange comportement. Il restait concentré dans ses pensées, laissant cette ange entre eux s'intensifier à chaque minute qui passait. Peut-être réfléchissait-il à une manière subtile de la charmer tout en restant correct dans sa façon de faire ? Ridicule. Et pourtant, la vampire se surprit à espérer qu'il tenterait une approche avec elle. A cette réflexion, elle se gifla mentalement et se remit du plombs dans sa cervelle apparemment affamée. Peter; Elfe. Nemesis; vampire. Elle était la chasseuse, il était la proie. Qu'importe le temps que ça prendrait et de quelle manière elle y parviendrait; elle arriverait à le désarçonner et à le surprendre afin de le tuer plus vicieusement, plus sournoisement.

- Je m'éloignais de la surpopulation du centre ville. commença-t-il. Très peu de gens se baladent dans ces coins-là, ce qui fait qu'on y est plus tranquille.

Nemesis sursauta presque en entendant la douce voix de Peter résonner dans ses oreilles. Comme si il avait réussit à entendre ses pensées macabres et qu'il avait décidé d'intervenir en répondant à sa question, qu'elle avait posé depuis un certain temps, déjà. Néanmoins, c'était déjà bien, il lui répondait. Se répétant ce qu'avait dit Peter, il fut étonnant de voir que ce qu'elle écoutait avec attention et niaisement était le son de sa voix et non pas sur ce que portait ses dires. Mélodieuse, harmonieuse et rassurante. Un sourire vint doucement effleurer ses fines lèvres, et elle sentit son sang ne faire qu'un tour lorsque leurs mains qui étaient toujours liés fut d'avantage serrés. Comme si il cherchait désespérément à la réchauffer de sa malédiction et d'allumer les flammes de son cœur afin que son corps - pourtant mort - reprenne peu à peu vie. Comme un miracle. Sentant des petits picotements au niveau du cœur, elle se demanda alors si son stratagème avait marché, mais finit bien vite par comprendre que ce contact, qu'il entretenait avec passion et ardeur la rendait petit-à-petit gaga. Elle aimait son parfum, elle aimait sa beauté, elle aimait sa voix, et par dessus tout, elle aimait ce petit contact, certes presque insignifiant mais terriblement saccadant.

Laissant juste son sourire s'intensifier et ses yeux pétiller de mille feux, elle tourna la tête, faisant mine de s'intéresser à un magasin sur son propre côté. Il était certain que si il voyait son visage se décomposer et devenir mielleux pour un rien, il se ferait certainement des films. Se voilant la face du mieux qu'elle pouvait, Nemesis se mit à penser qu'elle s'était mit dans cet état, juste parce que ça faisait depuis bien longtemps qu'un homme ne lui avait pas prit la main. Bien qu'elle eut plus d'une conquête après la mort de son seul amour et de l'abandon de sa fièvre idyllique. Après tout, elle avait eut Aleksandr, certes, il lui apportait bien peu, mais elle l'avait eut et n'avait jamais ressenti ce drôle de sentiments en compagnie d'un homme. Même James et Anthony semblait être balayés d'un revers de la main en comparaison de ce qu'elle éprouvait en ce moment même. C'était comme si son cœur venait de se remettre à battre, après 200 ans de silence et que peu à peu, elle redevenait humaine, respirant comme telle et aspirant l'air comme une bouffée d'oxygène qui lui était indispensable pour survivre. Retournant la tête, la vampire observa discrètement leurs mains liés, comme si ils étaient de simples amants se baladant dans l'Avenue Magique en quête de romantisme et d'eau fraîche. Doucement, Nemesis serra à son tour les doigts du jeune homme, certes pas aussi fort que lui, mais surement assez pour qu'il le remarque. Tout ceci était réellement étrange et plus ils s'enfonçaient dans l'Avenue, plus Nemesis sentit un sentiment d'insécurité l'encerclait.

Mal-à-l'aise, elle secoua bêtement la tête et fut soudainement distraite par une odeur qui chatouillait avec légèreté ses narines. Voyant qu'ils avançaient vers la place centrale de l'Avenue Magique, elle comprit bien vite qu'ils allaient déboucher sur tous les petits restaurants du quartier et qu'il était donc normal qu'autant de parfums et de saveurs se mettent à titiller son odorat. Apercevant le carrefour de la rue, elle ne fut pas étonnée de voir que beaucoup plus de lumières l'éclairait et lui donnait un air de quartier parisien. Appréciant cette comparaison, un autre sourire plus enfantin que les autres fleurit sur ses lèvres et ses yeux se mirent à pétiller d'avantage, restant nostalgique devant les souvenirs de son voyage à Paris. Elle avait aimé cette ville et ce dynamisme qui se ressentait à travers toute la ville. C'était une ville qui bougeait, qui aimait le changement et le progrès. Bien qu'elle n'était pas réellement pour, elle devait admettre que Paris bien que développée restait traditionnelle dans tout ce qu'elle entreprenait. Se promettant d'y repasser un jour ou l'autre, elle fut déroutée de sentir les fragrances mélangés d'un restaurant qui semblait français et qui servait, visiblement, des crustacés. Soupirant longuement, elle baissa les yeux et se mit à détester son statut de vampire à ce moment-là; ayant été une gourmande dans sa vie d'humaine, elle regrettait de ne plus pouvoir goûter ce que les humains mangeaient à présent. Le monde changeant et la nourriture semblait suivre ce nouveau monde, s'ouvrant à toute sorte de possibilités et de cultures.

Laissant Peter la guider, Nemesis fut stupéfaite de le voir bifurquer avant d'arriver au centre des rendez-vous de gourmandise et de bons plans. Le regardant avec surprise, elle ne cacha pas son étonnement et l'interrogea du regard. Au début impassible, l'elfe finit cependant par lui sourire chaleureusement devant l'air surement niais qu'elle prenait. La blonde appréciait les surprises, certes, mais elle ne pensait pas le jeune homme lui-même si surprenant, cependant ça restait excitant et amusant de voir ce qui lui préparait. Se laissant donc docilement emporter dans la frénésie du blond, elle ne dit rien et se laissa traîner à travers la ruelle sombre qu'ils avaient empruntés. Il était sur que peu de personne puisse connaître l'endroit où il l'emmenait. Trop absorber par la contemplation de la Grande Place, peu de gens devait remarquer cette étroite impasse. De plus, il était vrai qu'elle n'était pas réellement accueillante et l'odeur qu'elle dégageait était tout simplement écœurante. Un mélange d'urine et de déchets. Pas très romantique. Et surtout étonnant pour un elfe d'aller dans ce genre d'endroit. Il était certain que Peter ne lui ait pas montrer toutes ses facettes et elle ne pu cacher une certaine hâte à les découvrir.

S'enfonçant dans l'allée, celle-ci devenait de plus en plus étriquée, à tel point qu'un nouveau contact se créa instantanément entre les deux jeunes adolescents. Dos au mur et collée à Peter, touchant au début avec gêne le torse de son compagnon, elle finit par profiter de la situation et n'hésita pas à se coller contre lui, touchant sa peau brûlante. Elle sentit un frisson parcourir la peau de l'elfe, frisson qui, lui fut ensuite transmis lorsqu'elle se rendit compte de la proximité qu'ils y avaient entre eux. Elle était sure que si elle relevait la tête, ses lèvres pouvait toucher les siennes et du se faire violence pour ne pas redresser la tête. Profitant de cet instant, elle huma son parfum et malgré le sentiment d'insécurité qui lui collait à la peau depuis qu'elle était avec lui, Nemesis ne pu s'empêcher de trouver sécurisant d'avoir un homme à ses côtés. Elle n'était plus habituée à ses contacts si proche, ça faisait cinquante ans, maintenant, qu'elle vivait seule et qu'elle faisait de son mieux pour essayer de survivre dans un monde qui ne l'avait pas attendu, qui avait évolué et dont elle essayait de suivre les coutumes et les modes. Une fois le passage très étroit passé, la rencontre du froid et du chaud sembla lui manquer, mais un mine ravie la faisait brillait de toute les façons possibles.

Arrivant dans un cul-de-sac, elle fronça les sourcils, se demandant si Peter ne l'avait pas entrainé ici juste pour que leurs deux corps puissent avoir ce contact, mais elle fut coupée nette dans ses réflexions lorsqu'il continua sa marche, l'embarquant dans une maison abandonné et défraichis. Ne posant pas encore de questions, elle retenait sa langue de le harceler de questions. C'était plus fort qu'elle, la blonde aimait contrôler la situation. Et voir que Peter l'emmenait dans un lieu dont elle ne connaissait ni l'identité, ni sa localisation l'agaçait légèrement. Bien qu'elle apprécie les surprises, elle avait toujours eut l'habitude de tout contrôler et de tout décider et de voir le blond prendre les initiatives à sa place la déroutait tout comme l'excitait. Deux sentiments bien distinct qui semblaient se battre en duel dans son esprit et qui s'amuser à torturer ce qu'elle était de ce qu'elle voulait être. Soupirant doucement, elle observa le hall d'entrée de la maison; la tapisserie était vieille et sérieusement moche, d'un jaune pisseux brodé avec des formes abstraites qui eux, était d'un vert plutôt tranchant. Elle remarqua que le plafond n'était pas réellement haut et qu'un lustre y étaient encore accrochés bien qu'il n'ait rien à éclairé, par le manque de meubles omniprésent. Une odeur humide et poisseuse se rependait dans la vieille battisse, à tel point que Nemesis se demandait si elle n'allait pas bientôt tomber en ruine. Retenant sa respiration, elle remarqua que Peter la regardait avec intention, comme si il attendait une quelconque réaction de sa part. C'était donc ça. Il voulait lui montrer la maison de ses rêves. Romantique et surement un peu trop précipité, mais la vampire se contenta de sourire rapidement, bien qu'interdite par l'endroit où il l'avait emmené. Elle qui pensait que les elfes étaient romantiques, elle s'était bien trompé, et la voilà à présent plongée dans l'obscurité avec un elfe dans une maison décrépie et qui risquait à tout moment de s'effondrer sur eux. Charmant. Ah oui, on pouvait dire qu'elle avait été maligne sur ce coup, Nemesis.

Puis, alors qu'elle allait faire une remarque cinglante, l'elfe la fit avancer avec elle vers une autre sortie de la maison. Avançant vers le seuil d'une ancienne grande baie vitrée, l'air frai de l'océan effleura l'odorat de Nemesis et l'odeur du sel l'a fit presque sursauter. Avançant jusqu'à l'orée de ce qui ressemblait à une terrasse. S'arrêtant en même temps que Peter, la vampire resta quelques instants subjugué par la beauté des lieux où il l'avait emmené. Ça faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas vu si merveilleux endroits, qu'elle porta sa main sur sa poitrine, interdite. Des falaises majestueuses se présentaient devant eux où la mer se heurtait violemment contre les roches, provoquant un écho apaisant. Les étoiles scintillaient de mille feux et on pouvait aisément voir toutes les étoiles, à l'écart de l'agglomération et des lumières qui empêchaient les étoiles de briller avec prestance. Celles-ci se reflétaient dans les profondeurs des mystérieuses mers qui avaient tout pour plaire, en cette sublime soirée. La lune faisait même partie du décor et semblait leur offrir sa présence, comme si elle ne voulait pas rater une minute de ce qui pourrait se passer entre une vampire et un elfe. Le vent faisait voltiger les cheveux dorés de la vampire et elle les replaça avec adresse derrière ses oreilles.

- Est-ce que l'endroit convient à mademoiselle, ou préfèrerait-elle que nous descendions croupir dans les sous-sols de ses semblables?

La voix de Peter la ramena tant bien que mal sur terre et elle se retourna sur lui, un sourire taquin accroché aux lèvres. En voyant celui mutin sur celles de Peter, elle secoua la tête d'un air amusé, non seulement pour répondre à sa question silencieusement mais aussi pour montrer qu'elle restait sans voix devant un tel spectacle. Il avait réussit, il l'avait surprit et rien que pour cela, la vampire avait la brusque envie de lui sauter au cou. Elle se retenait de toute ses forces, bien que même si il l'avait emmené ici, elle avait eut besoin de ce contact bien avant. Se rendant compte que leurs mains n'étaient plus liés, une bouffée de déception la gagna et son insécurité augmenta, malgré le fait qu'elle savait qu'elle ne risquait absolument rien en compagnie de l'elfe. Croisant les bras sur sa poitrine, elle observa Peter de ses grands yeux bleus en amande et resta un moment plongée dans ses prunelles grisés qui verdoyé à la lueur de la lune et donnait un aspect plus énigmatique qu'il ne l'était déjà. Se baignant sans retenue dans cette mer qui lui était offerte, elle baissa pourtant les yeux en sentant son sang ne faire qu'un tour. A croire que les battements de son cœur éteint passaient à présent par son sang et la faisait réagir devant ses sentiments qui commençait petit-à-petit à naitre en elle. Insensé mais pourtant vrai. Son but premier s'était évanouit et à défaut de ne plus vouloir la mort de Peter, elle le voulait tout court. Étrange, puissant, rapide, mais pourtant là. La peur s'empara d'elle.

Elle recula de deux pas et décida de s'assoir sur le parquet moite, juste au bord de la falaise. Elle laissa ses jambes se pendre dans le vide, tout en observant le spectacle qui s'offrait à elle et qui semblait être là pour eux. Pour Peter et Nemesis. Un frisson l'a parcouru lorsqu'un coup de vent fit virevolter ses cheveux blonds, puis repensant à ce qu'avait dit son elfe, elle ne put empêcher un fin sourire s'échapper timidement et elle lança, dans le vide et d'une petite voix :

- Le spectacle en vaut la chandelle, c'est vrai. Mais pourquoi m'avoir amené dans un endroit si romantique, Peter, l'elfe-qui-fait-de-l'humour ? demanda-t-elle d'une voix tout aussi malicieuse que lui lors de sa dernière question.

Continuant de regarder avec fascination l'océan déchainé se cogner avec fracas contre les rochers d'un noir imbibé d'eau, pendant un long moment seul le bruit des vagues résonnèrent en échos entre eux, semblant les séparer un peu plus qu'il ne l'aurait fallut. Puis, les pas se firent entendre et Nemesis tourna la tête lorsqu'il s'assit près d'elle, laissant à son tour ses jambes se perdre dans le vide. Lui lançant un sourire angélique, elle remarqua que les traits de son visage semblait plus tiré et elle fronça les sourcils, se demandant ce qui s'était passé dans son esprit d'elfe. Puis, elle repassa une main dans ses cheveux et laissa ses mains s'appuyer contre le parquet en mauvaise état. Elle remarqua brusquement qu'une des main de Peter se trouvait près d'elle et son sang ne refit qu'un tour, comme si l'adrénaline lui faisait peu à peu prendre conscience que ses sentiments s'amplifiait en sa charmante compagnie. Hésitante, elle fit doucement glisser sa main gelée et la plaça sur celle de Peter. Ne regardant pas sa réaction, elle su que si elle avait été humaine à ce moment-là, ses joues se seraient surement empourprées à une allure folle. Cependant, elle se sentit rassurée lorsque le pouce du blond caressa avec timidité et tendresse.

Un long soupir s'échappa de la gorge de Nemesis. Un soupir d'aise. Elle était bien. Et elle aurait voulu rester toute sa vie ici, à contempler cette mer d'huile qui vivait et ne semblait pas se préoccuper de leur présence. Observant du coin de l'œil Peter, elle ne pu s'empêcher de le trouver terriblement beau et Ô combien irrésistible. Il était certain que son charme ne devait pas passer inaperçu, dans n'importe quel endroit où il se trouvait. Le cœur de Nemesis se serra lorsqu'elle se demanda si il avait déjà profiter de sa beauté pour charmer des filles comme elle et aussi guimauve, juste pour profiter de la situation et en tirer le meilleur. Puis, se rappelant que c'était un elfe, la vampire essaya tant bien que mal de se rassurer. Peut-être était-il en couple ? Et amoureux ? Et heureux ? Non.. Il ne serait certainement pas avec elle en ce moment-même sinon, à lui caresser le revers de sa main, d'un geste qui se faisait doux. Elle se tourna entièrement vers lui et lui adressa un fin sourire en coin avant de dire :

- Quand je pense qu'à la base, je voulais venir ici pour admirer les feux d'artifices !

Elle se mit à rire bêtement à son aveu, consciente que c'était hors-sujet et complètement inintéressante de dire une telle puérilité. Elle voulait juste souligner avec importance le fait qu'elle ne pensait absolument pas passer une aussi belle soirée, mais maladroite comme elle était, il lui était difficile d'arriver à aligner trois mots sans passer pour une cruche. Soupirant tout en secouant la tête, se moquant d'elle, Nemesis osa un regard à Peter, qui semblait tout aussi amusé qu'elle et qui visiblement venait de comprendre le pourquoi de ses dires. Se regardant tout en ricanant bêtement, un lien de complicité s'ancra en eux. Puis, brusquement, un éclair jaillit du ciel et laissa un tonnerre résonner dans les nuages. Pensant qu'il s'agissait d'un orage qui allait bientôt arriver, Nemesis fronça les sourcils et se rendit compte qu'il n'y avait pourtant aucuns nuages à l'horizon. Puis, un autre éclair de lumière jaillit et explosa en mille morceaux. Éberluée, Nemesis se rendit compte qu'il s'agissait du fameux feux d'artifices dont elle venait de parler. A croire que les habitants de l'Avenue Magique n'avait attendu que son accord pour lancer le début des feux. Se mettant à rire telle une enfant en voyant les feux d'artifices exploser dans le ciel et se transformer en confetti de lumières changeante, une partie de son innocence se mit à briller intensément à travers Nemesis.

Remarquant que Peter la regardait avec un sourire en coin, elle lui rendit son sourire qui devait être plus rayonnant que le sien et se remit à rire, exciter par ce que lui provoquait le bonheur d'apercevoir le feu d'artifice d'ici. La vue était magnifique et à chaque éclatement d'un jet de lumière qui grondait comme un coup de tonnerre, la lumière explosait en mille morceaux, se reflétant en même temps dans la mer sombre et calme. Apercevant les boules de feu d'artifices voler avant d'exploser, Nemesis eut brusquement une idée et mit sa main en direction de l'endroit où les feux d'artifices se déchainaient. Apercevant, grâce à sa vue de vampire, une boule lancée au ciel, elle visa et lança un jet puissant électricité, qui sortit à travers ses mains, laissant un filet bleu de lumière se diriger à toute vitesse vers la sphère. Enfin, les deux se rencontrèrent et un magnifique et énorme feu d'artifice explosa, mélangeant ceux magiques qui étaient dans la grosse bille au pouvoir de Nemesis, le rendant doublement plus majestueux. Souriant d'avantage, Nemesis se mit à rire encore plus fort et voyant que Peter la regardait apparemment surprit de voir ce qu'elle venait de faire, elle s'arrêta et lança tout en souriant :

- SURPRISE !
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MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 15:37

Constatant avec délice l'air surpris, voir même émerveillé de sa vampire, Peter lui laissa le temps de savourer toute la splendeur des lieux. Lui-même ne parvenait pas à s'en lasser. La douce mélodie des vagues caressant leurs semblables lui apportait sérénité et reconnaissance. La nature offrait un tableau que nul autre phénomène ne pouvait égaler. En tant qu'elfe, le blond le savait bien. Son peuple vénérait ces espaces inconnus des hommes, encore inhabités. Certains avaient étés détruits à l'arrivée de l'industrialisation. Des milliers de kilomètres de lieux aussi fascinants que celui-ci, anéantis au profit des humains. A l'instar des terres conquises, plusieurs peuples ancestraux durent déserter leur territoire. Ce fut là le début de nombreuses guerres. Notamment celle qui força la communauté elfique des Sages à l'exil. Leur premier campement incombait désormais à une tribu ennemie de la leur. Depuis ce détournement de biens, les deux rivaux ne cessaient de se porter préjudice. Envoyant constamment des espions des deux côtés, tantôt pour tenter de subtiliser à l'un telle ou telle valeur inestimable ; tantôt pour s'informer des faiblesses de l'autre. Jamais encore il n'y avait eu de réelle bataille à proprement parlé. Une guerre causerait trop de pertes que pour en valoir la peine. Les Sages et les Elfes Noirs se contentaient donc de témoigner de leur empathie par des actes affligeants. Actes qui s'avéraient aussi dangereux qu'imprévisibles, allant parfois jusqu'à provoquer la haine de tous. Aversion poussant certains esprits malveillants à dépasser les bornes, qu'ils soient à la base gentils ou non.

Peter attachait une grande importance à l'Histoire de sa Nation. Il connaissait jusqu'aux moindres détails de celle-ci. Idolâtrant chaque époque de son cheminement, chaque période, qu'elle soit marquante ou ignorée de tous, chaque morceau de ce passé qui constituait sa communauté d'aujourd'hui. Les Origines remontaient cependant à trop loin que pour en avoir une idée précise. Les écrits manquaient, trop peu avaient étés retrouvés après les multiples batailles qui avaient dévastés le campement des premiers elfes. Pourtant, Peter ne perdait pas espoir. Il cherchait à reconstituer à partir de légendes la véritable version des faits. Enfin, ça, c'était avant qu'on ne l'envoie à la découverte de la civilisation humaine. Il était impossible de recueillir la moindre information lorsqu'on n'était pas en compagnie d'elfes, évidemment. Ses recherches tenues en secret, son dada, furent donc mises de côtés à compter de ce jour-là. Le jeune homme avait abandonné tout espoir de retrouver une distraction qui le captiverait autant jusqu'à aujourd'hui, où sa voie l'avait mené auprès de sa vampire. Il devinait, par abus de circonstances, que Nemesis Haalen deviendrait son nouveau petit plaisir personnel, sa passion prochaine. Ce fut donc tout naturellement que toute son attention retourna à nouveau vers elle seule.

La blonde n'avait pas bougé d'un pouce, bien que sur son ravissant visage se soit peinte une moue amusée. Ainsi donc l'immortelle aimait vraiment beaucoup jouer… Peter osa espérer qu'elle ne se moquait pas de tout de la sorte, et qu'il y avait au moins un brin de sentiments concrets dans tout ce qu'elle lui avait montré jusqu'à maintenant. Mine de rien, il en savait déjà long sur la belle blonde rien qu'en ayant consciencieusement observé ses aptitudes. Mesquine, elle l'était à n'en plus finir. Dangereuse aussi, il ne fallait surtout pas l'omettre. Ce qui la différenciait des autres de son espèce résidait en chacune de ses réactions. Jamais aucune n'était deux fois la même. Il avait crû percevoir lors de sa première approche, un certain plaisir. Plaisir réitéré lorsqu'il eut terminer sa phrase. Toutefois, ce premier avait été un plaisir tordu, l'annonce d'une douleur prochaine - souffrance qui, au vu du brusque changement d'ambiance entre les deux adolescents, ne serait finalement pas. Tandis que ce dernier exprimait un bien-être que l'elfe partageait lui aussi, preuve qu'elle était capable d'éprouver autre chose que de la cruauté. Ce dernier élément méritait qu'on s'y attarde. Car si elle pouvait être heureuse, y avait-il une chance pour qu'elle puisse également être plus que ça ?

Il fantasmait complètement. Le délire ne le quittait plus. A peine venait-il de rencontrer Nemesis qu'elle l'attirait déjà comme une autre avant elle. Une jeune femme différente, et pourtant cruellement semblable à celle qui se tenait devant lui. Quelqu'un qu'il aurait préféré oublier, bannir entièrement de sa vie, chasser de ses songes et de son cœur. Une jeune femme que pourtant il n'avait guère la force d'oublier. Haley Cartwright. Son tout premier amour. Le seul qui fut vrai, puissant et qui le hante encore même après toutes ces années. Jamais il n'arriverait à tirer un trait sur leur histoire. L'elfe était tombé amoureux de ce qu'il croyait être une vampire comme les autres, lorsqu'un jour elle lui avoua se complaire dans le masochisme. Elle était folle, au sens propre du terme. Haley lui raconta avoir tué sans vergogne, détruit des centaines de vies sans ressentir une once de remord ou de culpabilité. Alors que l'aveu était fait, Peter l'abandonna, plus par crainte intuitive que pour un quelconque dégoût. Non, elle ne le répugnait pas. Du moins, plus aujourd'hui, quand il repensait à ce qui avait constitué le quotidien de sa bien-aimée d'antan. Il regrettait son départ précipité. Énormément. Malgré ça, il n'avait jamais cherché à la retrouver par la suite. Ne pas savoir ce qu'il était advenu d'elle l'effrayait autant que ça ne le consolait. S'ils se croisaient, il ne saurait que faire. La veille encore il aurait été certain de ses actes dans une pareille occasion. Mais depuis Nemesis, plus rien ne semblait clair. Elle avait brusquement bouleversé sa vie, comme ça, juste en quelques mots, sans que ni elle ni lui ne sache encore pourquoi.

Nemesis parut reprendre vie. Progressant plus à l'avant, vers le bord des falaises, elle s'assit. Ses jambes caressaient le vide, suspendues dans les airs. Ensuite, sa voix, plus narquoise encore que précédemment, parvint à se faire une place au milieu de cette symphonie de bruits marins.

- Le spectacle en vaut la chandelle, c'est vrai. Mais pourquoi m'avoir amené dans un endroit si romantique, Peter, l'elfe-qui-fait-de-l'humour ?

Hilarant. Son sens de l'humour ne semblait avoir plus aucune limite, et c'était vrai dans son propre cas également. A croire qu'ensemble, ils étaient toujours en accord parfait. Si l'un se taisait, l'autre respectait son silence sans que ça ne soit gênant ; si l'un souriait, l'autre suivait ; quand l'elfe blaguait, la vampire faisait de même ; et donc, ce fut par évidence que lorsque Nemesis avait pris place, Peter avait commencé à la rejoindre. Ceci fait, il s'installa dans la même position aisée que la sienne et adopta l'exact même attitude que sa vampire préférée. Ses pensées virevoltèrent ça et là, sans grande assiduité. Aussi écouta-t-il longtemps la musique envoûtante des chocs violents des vagues contre la paroi rocailleuse des falaises mêlée au rythme plaisant de son cœur éveillé. Tambourinant à tout va dans sa poitrine. Arrachant presque ses poumons tant il battait fort. Et pour cause, la délicate menotte de sa comparse l'attendait. Frivole, innocente, attirante. Elle appelait la sienne comme sa propriétaire le désirait lui, ça crevait les yeux. Nemesis trouvait toujours un moyen de lui faire comprendre qu'il lui plaisait, et lui, en bonne gens honnête, lui renvoyait promptement la pareille.

Lorsqu'une tentative de rapprochement fut entreprise par la blonde qui avait lentement avancé sa main vers la sienne, Peter, trop gentleman que pour chercher à la mettre mal à l'aise, la laissa faire. Bientôt, des doigts de glace se posèrent contre sa poigne. Contact auquel il répondit par une caresse badine, tendre et conduite par élan d'aise, de bonheur. Un geste qui sonnait comme une fatalité, alors que c'était loin d'en être une. Ils respirèrent tout deux la joie de l'instant présent. Calmes et satisfaits, ils demeurèrent immobiles plusieurs minutes. Ce silence ne les dérangeant visiblement pas. Leur petit manège se répétant inlassablement, cajoleries bénignes qui avaient progressivement remplacé le besoin de s'exprimer avec les mots. Nonobstant cet infime plaisir muet, ayant pourtant semblé leur suffire, les yeux de la vampire voulurent rencontrer ceux de l'elfe qui ne se fit pas prier pour le leur permettre. Savourant cette nouvelle preuve d'intérêt, le blond attendit qu'elle s'exprime librement et ce quand bon lui semblera. Elle ne le fit pas languir énormément, cela dit.

- Quand je pense qu'à la base, je voulais venir ici pour admirer les feux d'artifices !

Interloqué, Peter prit très mal cette dernière réplique. Elle venait de briser leur intimité pour lui suggérer un reproche ? N'ayant pas demandé à ce qu'elle le suive de force, il se renfrogna à la perspective d'un possible regret ici énoncé de la part de sa compagne. Aurait-elle préféré se rendre seule là où elle avait premièrement souhaité aller plutôt que de passer la soirée en sa compagnie ? Il eut comme un doute. Elle ne serait pas restée, si tel avait été le cas. Le souvenir des moqueries de la vampire vint s'immiscer dans son esprit, espiègle et provocateur. Dès que l'elfe était en phase d'incertitude, la paranoïa et autres mauvaises ondes venaient encombrer le chemin de ses pensées. Heureusement, un rire enfantin mit fin à cet état inconfortable. La vampire riait d'une manière tellement simplette, anodine, que Peter ne put s'empêcher de l'accompagner. Avec du recul, il devina qu'il aurait pu anticiper cette réaction. Aussi avait-il mal interprété le message que sa vampire avait voulu lui faire passer. Il ne s'agissait non pas d'une remarque désobligeante concernant un regret, mais d'une idiote réplique pour dévoiler son contentement. Oui, la soirée la satisfaisait.

Au même moment, un bruit sourd se répercuta dans les cieux assombris pas la noirceur de la nuit. Soudain illuminé par un enchantement inconnu, le ciel leur rapportait des éclats scintillants par centaine. Dégringolant, différents de milles reflets colorés, vers l'Océan qui lui, n'avait pas bougé - fatalement. Par cascade, des bouts de néon tombèrent encore et encore, de façon aussi continue qu'irrégulière. Fascinés, les deux adolescents se mirent à regarder tout autour d'eux, tentant de dénicher l'origine de ces merveilles. D'autres chocs bruyants envoyèrent une flopée de copeaux de cristal qui emprunta la même voie, approximative, que celle choisie par les précédents pour s'écraser dans la masse considérable d'eau stagnante. Face à ce spectacle majestueux, Nemesis éclata de rire, ce même tintement angélique que tout à l'heure. Bercé par cette mélodie charmeuse en même temps brisée par les grondements des explosions qui résonnaient au loin, Peter la regarda sans s'en lasser. Elle ne s'aperçut pas qu'il lui prêtait un examen sérieux, attentif, et poursuivit la partition du bonheur qu'elle lui faisait découvrir. Lui se délectait de ses traits joyeux, de ses canines pointues dévoilées à son expertise, qui paraissaient bien inoffensives entourées de ce sourire puéril.

Quand soudain, après avoir remarqué qu'il la détaillait, Nemesis lui renvoya sans doute le même sourire heureux que celui arboré. Le décor était enchanteur. Mais pas lui seulement. La blondinette captivait plus son attention que les feux d'artifices. Il fut toutefois intrigué lorsqu'une boule d'énergie se forma dans les mains désormais réunies de sa chère tueuse. La sphère grossit à une vitesse hallucinante avant de filer droit vers une fusée qui s'apprêtait à exploser et libérer son aura fantastique sur le quartier magique tout entier. D'abord interdit, Peter visualisa l'effet qui s'était vu trois fois sublimé grâce à cet envoi. Les étincelles avaient pris plus d'ampleur, plus étincelantes, puis magiques, tout simplement. D'une façon très étrange, il venait d'apprendre un nouvel élément sur sa bien aimée. Un pouvoir. Ici, elle l'avait utilisé à bon escient, mais il douta que ce fut toujours le cas. Le point positif, c'était que sa présence la changeait. Avec lui, elle n'avait guère encore osé dévoiler son mauvais fond qu'il savait pourtant ancré jusqu'au plus profond d'elle-même. Peut-être que tant de haine pourrait un jour disparaître pour laisser place à une graine d'amour. Peut-être. Mais elle était encore loin de là, très loin même du stade où on était suffisamment bienveillant que pour aimer pleinement et d'une passion pure, dénuée de toute rancœur.

Il se retourna vers elle, seule la surprise trahissant ses sentiments actuels. Tout à trac, elle lança :

- SURPRISE !

Oh ça oui, de surprise, c'en était une. Peter sourit, bien que cela lui couta cher de ne pas penser aux nombreuses victimes à qui elle venait de rendre hommage tout en profitant de ce même pouvoir qui les avait tués pour embellir leur soirée. C'était plus fort que lui, il ne pouvait retenir l'émotion quand il était question de mort, ou même d'une quelconque perte aussi importante. Il se trouvait là, assis à côté d'une tueuse avec laquelle il flirtait depuis désormais plusieurs heures, au lieu de retourner près de Mona-Lou, celle à qui il devait fidélité, et de s'occuper de sa mission. Brusquement, il s'en voulut d'avoir été si bête. Parce par pur désir, il avait entraîné une vampire sanguinaire dans un endroit comme celui-ci, afin de pouvoir mieux l'apprécier et la garder quelques heures encore rien que pour lui tout seul. En outre, c'était égoïste. Égoïste et égocentrique. Il avait volontairement retenu Nemesis lorsque celle-ci avait quitté le bar, et désormais, il ne se voyait plus la quitter. Ses recherches allaient s'en voir désavantagées, uniquement parce qu'il s'était amusé avec un tyran.

Malgré chacune des raisons précédentes, Peter ne bougea pas. Il était beaucoup trop bien là, avec sa vampire qui semblait attendre une réaction de sa part. Estomaqué autant par la puissance de l'être si douce et frêle assise à ses côtés que par son opposition à retourner jouer à l'apprenti savant, sage et réfléchi, l'immortel secoua la tête de côté comme pour chasser ses mauvaises pensées. Rien ne pouvait gâcher cette soirée, pas même son assiduité au travail qui sombrait vers les bas fonds. Une fois n'était pas coutume, il relâcherait la pression. A force d'être un bourreau du travail, on finissait par ne plus vivre à proprement parlé. Sauf dans de rares cas comme celui-ci, Peter ne prenait pas le temps de se faire plaisir. Non seulement parce que le temps, il n'en avait pas, mais aussi parce que se détendre réduisait forcément son efficacité en tant qu'élève acharné. Acharné, il ne l'était plus vraiment depuis qu'il vivait avec Mona-Lou. Quelques courtes pauses destinées au jeune couple s'imposaient. Certes, depuis plusieurs jours, ledit couple battait de l'aile. Jusqu'alors, l'elfe cherchait à reculer la date de la rupture - car l'évidence voulait qu'il y en ait une qui vint, tôt ou tard, inutile de se faire des illusions. Amoureux de la sorcière, il n'était pas certain de l'avoir jamais été. Si, dans leurs débuts, ils avaient étés très proches. Peut-être justement trop pour que ça dure. Les premières semaines paraissaient lointaines désormais. Atrocement lointaines. Néanmoins, les deux compagnons s'entendaient facilement comme des confidents, des amis de longues dates qui auraient tout vécu ensemble. Cette complicité ne suffisait pas à les préserver, mais sans doute donnerait-elle par la suite naissance à une belle amitié. Du moins, il l'espérait.

Un tonnerre gronda avant d'illuminer les cieux à nouveaux. Peter eut le réflex de lever les yeux vers les cendres qui filaient dans le noir, telles des étoiles filantes déchues. En douce, il jeta un coup d'œil vers sa camarade dont la mine demeurait patiente. Si agacement il y avait, cela ne se voyait pas. Il réfléchit à ce qu'il pourrait lui dire pour exprimer la fascination mélangée à une peur tacite - dont il ne révèlerait pas la présence - qu'il ressentait face à son merveilleux - et tragique - pouvoir. Encore tout secoué par les tonnes de faits auxquels il venait de penser, il mit quelques secondes avant de faire la part des choses entre passé, présent et futur. Peinant pour ne pas imaginer un avenir autre que celui qu'il avait toujours cru vouloir, l'elfe plongea son regard bleu acier dans celui de sa vampire. Celui eut l'effet escompté ; il fit le vide dans son esprit. Avant de se noyer complètement dans les iris éclatants de la belle blonde, il fit apparaître à la commissure de ses lèvres un sourire charmeur, afin de ne pas avoir l'air trop absent. Car plongé dans ses yeux, il flottait à des kilomètres de ces falaises. Ailleurs. Il nageait dans un océan de bonheur quelque part où il se sentait à sa place.

En réponse à la découverte qu'elle lui avait exposée, il laissa parler, non pas sa tête comme il le pensait et comme tel aurait dû être le cas, mais son cœur qui rendit ses dires ambigus :

- Tu as un pouvoir extraordinaire, Nemesis. Il ne faudrait pas que en tu abuses en toutes circonstances,
suggéra-t-il d'une voix plus enjôleuse qu'il ne l'aurait voulu.

Derrière cette phrase ce cachait un autre sens, un second degré de compréhension plus… subtil. Si on cherchait plus loin qu'une réaction vis-à-vis du don de la Sang-froid, on dénicherait l'aveu d'un prétendant jaloux et individualiste. L'envoûtement dont les deux adolescents semblaient épris en présence l'un de l'autre n'était pas sans rapport avec un certain pouvoir de séduction, une attirance réciproque ; une passion dévorante. Peter était sous le charme de la blonde depuis leur premier contact, et ça allait en augmentant au fil des heures. Alors oui, Nemesis possédait un pouvoir extraordinaire. Une telle force d'attraction que lui-même se trouvait incapable de briser. Peut-être était-ce parce qu'il était plus faible qu'elle, et que tout ceci n'était qu'un jeu auquel la tueuse s'adonnait sans relâche. Elle bernait ses victimes en leur susurrant des mots doux, en leur glissant des regards et d'autres sourires timides dans l'unique but de mieux les tuer après. C'était une théorie à laquelle Peter ne croyait pas le moins du monde, elle ne le convainquait absolument pas. Il refusait de penser que tout ceci n'était que chimères destinées à le tromper. Quel idiot il faisait, certes.

Aussi, dans la seconde partie de sa réplique, une pointe de jalousie avait percé. Il ne faudrait pas qu'elle abuse, premièrement, de sa capacité à envoyer des décharges électriques puissantes au profit de sa réputation de Maître sanguinaire. Tuer de cette manière devait être amusant, après tout, pourquoi n'aurait-elle jamais essayé. L'imaginer user de son don contre de pauvres inconnus lorsqu'il n'était pas là - et il n'avait jamais été là, excepté ce soir… - le révulsait. Deuxièmement, et c'était là que ça devenait intéressant, Peter devinait le nombre des amours passés de la belle, et il n'osait songer au peu d'entre eux qu'elle avait dû aimés - il priait pour qu'ils soient peu, en tout cas. Maintenant que l'idée d'une potentielle, et évidente, relation entre eux s'instaurait peu à peu dans son esprit, il lui avait lancé une sorte de mise en garde. Lui qui ne se savait pas possessif, il s'était montré vachement peu prêteur en insinuant qu'il désirait - qu'il exigeait ? - être l'unique bénéficiaire de son charme ensorcelant. Il avait prétendu ne pas vouloir qu'elle en abuse en toutes circonstances, sous-entendez ce pouvoir d'attraction qui les liait si étrangement, et son envie de l'avoir elle rien que pour lui, tout le temps, devenait un axiome. Aussi espérait-il être le seul qui déclenchait les battements de son cœur tonitruants, les sourires sincères et éclats de rire enfantins qui fuyaient ses lèvres, les regards discrets et continus qui lui étaient constamment lancés, comme pour s'assurer de sa proximité toujours aussi infime. Était-ce trop escompter de la part de sa vampire ?

Un souffle glacé vint déranger leur deux chevelures. Le temps se rafraîchissait, en cette soirée déjà bien entamée. Toutefois, Peter n'avait guère envie de bouger, ce qui visiblement était aussi le cas de Nemesis. Ils se turent plusieurs minutes, bien que comme d'ordinaire, ce court silence ne perturbait ni l'un ni l'autre. Le fracas des vagues repris en même temps que le vent s'accentua. Valsant à travers la pénombre, des mèches blondes virevoltaient au rythme des bourrades. Amusé par cette distraction, Peter se mit à observer cette danse sans détourner la tête de sa bien aimée. Il n'avait cessé de la regarder, sans qu'elle ne dévie non plus la sienne, ni même le regard. Le sien allait des cheveux aux yeux de leur propriétaire sans se lasser. La main de l'elfe posée au sol, derrière le dos de la jeune femme, se leva adroitement et attrapa une mèche avec délicatesse. Il joua quelques instants avec cet acquis, l'enroulant d'abord autour de ses doigts, puis allant chercher d'autres mèches et enfin, laissant vagabonder sa main le long de sa tignasse. Timidement, une première caresse se dessina. En vint ensuite une seconde et puis, toujours avec la même douceur, une troisième. Bizarrement, les joues de l'adolescent ne s'empourprèrent pas, comme si l'acte était naturel.

Dans un élan de sincérité et de romantisme, il lui susurra ceci, le ton posé, affectueux :

- Tu es magnifique.
Puis, comme elle semblait gênée, il rajouta : Ne sois pas mal à l'aise, ce n'est qu'une vérité qu'on a a sans doute déjà dû te répéter mille fois.

Il désirait la charmer, c'était vrai. Prévisible, aussi. Il y avait une suite logique à leur histoire, comme si les évènements se suivaient sans perdre de temps. Il fallait qu'ils se rencontrent, et maintenant que la phase des politesses et autre bienséances était passée, ils entamaient le côté plus révélateur. Instinctivement, Peter avait dit ce qu'il pensait. Il avait fait le premier pas vers son cœur, et avait hâte qu'elle lui renvoie la pareille. Ne pouvant plus s'empêcher de croire en un après les concernant, il se surprit à vouloir réinstaurer une proximité telle que tout à l'heure, lors de la traversée de l'Avenue les menant à l'impasse empruntée pour rejoindre les falaises. Quand leurs corps se fussent touchés, un frisson similaires les avaient parcourus. Peter, certain qu'elle ait partagé ce même sentiment de bien-être, se demanda brusquement si elle le repousserait, si il leurs peaux se touchaient d'une manière plus importante. Un sourire cachottier mais heureux trahit ses intentions. Sa main glissa en une énième caresse le long des cheveux luisants de Nemesis. La dégringolade prompte à se terminer, d'un geste pourvu d'une infinie tendresse, il conduisit son bras jusqu'à l'épaule la plus proche de la vampire. Bientôt, il poursuivit son geste et sa main glissa le long du dos de la jeune femme. Il crut que son échine se hérissa, mais n'y prêta pas attention. Il entourait désormais sa taille, et cela s'était fait en à peine quelques secondes. Ce nouveau rapport le gonfla de confiance en lui, c'en était presque vantard. Il avait réussi le pari fou de rapprocher encore plus sa belle de lui, d'un possible « nous » dont il rêvait sans plus se le cacher.

Enthousiasmé par le fait non négligeable qu'elle n'avait pas protesté, il resserra leur étreinte et savoura chaque parcelle de leurs corps qui se touchaient sans aucune pudeur. Un vrai régal pour son coeur qui accélérait, accélérait sans jamais faillir dans sa poitrine. Il faisait plus de boucan que les fusées artificielles. Il se demanda vaguement si cela dérangeait Nemesis, qui devait être perturbée par ses besoins de vampires. Lui lançant un coup d'œil en biais, il comprit à son air satisfait qu'elle se sentait aussi bien que lui, et ça l'enchanta encore plus. Malgré ça, il était curieux de connaître les ressentis de la jeune femme. Appréciait-elle cette approche, réellement, ou aurait-elle préféré qu'ils continuent de jouer les discrets jusqu'à ce qu'un brusque changement les fasse s'aimer plus ostensiblement ? Ou, de manière plus globale, il aurait voulu savoir si elle le trouvait un tant soit peu plus intéressant que les autres. Sa nature de gentil petit elfe était mise à rude épreuve, devant une telle effusion de sentiments. Sentiments qui se devaient de n'être ciblés que sur une et une seule personne. La générosité, le souci d'un tiers et tout ce qui faisait de lui le Sage qu'il était avait mystérieusement disparu. Ce n'était plus Peter Gwel, le Gardien de la Mémoire, mais juste Peter Gwel. Il avait la sensation d'être vraiment lui-même, en l'instant présent.

Cédant à ses pulsions, une fois encore, il lança d'un ton léger :

- A quoi penses-tu ?

Curieux, il tourna la tête vers elle et rencontra son regard, pour la centième fois ce soir. Et, pour la centième fois ce soir, il s'y perdit. Lui dire qu'elle était magnifique avait été idiot, irréfléchi. Elle était plus que ça. Beaucoup plus que ce simple adjectif. On croirait à une reine - des Ténèbres, mais une reine quand même. Peu désireux de la libérer de son emprise, il la fixait toujours lorsqu'il lui envoya un fin sourire, rongé par une passion interdite dont il ignorait encore l'étendue.
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Nemesis Haalen


My name is
Nemesis Haalen -

Peter Gwel is the
love of my life.

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♣ Localisation : Plane dans les nuages.
♣ Situation amoureuse : En couple avec Peter Gwel.

You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] _
MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeVen 15 Oct 2010 - 22:29

Pendant de longues minutes, un profond et intense silence s'était créé entre les deux adolescents, à tel point qu'on entendait plus que les feux d'artifices qui explosaient en un million de poussières colorés et brillantes, faisant doucement scintiller les eaux tranquilles de l'océan. La respiration de Peter était presque inaudible, la blonde devait forcer sur ses dons de vampire pour pouvoir entendre ses aspirations et expirations, si discrètes qu'on aurait dit qu'il voulait se faire tout petit, presque disparaitre... Se fondre dans le décor. Ne l'ayant toujours pas quitté des yeux, Nemesis ne put alors s'empêcher d'être réellement étonnée en voyant un petit sourire s'immiscer sur les lèvres fines de Peter, bien qu'il semblait forcé, la vampire ne put s'empêcher d'être rassurée. Elle n'aurait pas dû lui exposer ses pouvoirs de la sortes, et encore moins lui lancer toute joyeuse qu'elle était, un énorme " surprise ". Comme si savoir qu'elle avait le don de contrôler toute énergie du monde pouvait être quelque chose de bien, de normal pour un elfe. Quelle idiote. Elle l'avait surement effrayé et s'était dévoilée à lui comme un monstre de foire, une personne qui en plus de se nourrir de sang pour vivre arrivait à contrôler une si puissante énergie. Et pourtant... Ce sourire, si faux et contrait l'avait rassuré. Doublement idiote, Nemesis. Elle aimait ce qu'elle était, jamais une seule fois elle n'avait détesté la personne qu'elle était devenue, se trouvant plus forte et plus belle de jours en jours. Mais là.. Tout de suite, dans un profond moment de doute, elle aurait tout donné pour redevenir humaine et quitter son statut de vampire sadique, ce rôle de monstre qu'elle avait toujours aimé jouer. Aujourd'hui, en compagnie de Peter Gwel, elle voulait être Nemesis Haalen. Juste Nemesis. La petite humaine qui avait, autrefois, un cœur d'or et qui n'hésitait pas à se mettre en quatre pour les autres. Celle qui aimait son prochain. A l'heure qu'il était, elle avait beau chercher au fond-elle même cette personne, celle-ci était partie depuis longtemps. Morte. Partit surement au Paradis, là où avait toujours été sa place.

Comme s'il avait lu dans ses pensées et qu'il était blasé, le jeune homme secoua la tête, faisant agiter dans tous les sens sa tignasse doré, qui brillaient et semblait s'éclaircir en présence de la lune; un soleil en pleine nuit. Nemesis attendait. Elle patientait. Avec force et sérénité, ayant acquit depuis longtemps un sang-froid hors norme. Cette vertu était apparut après la mort de James, lorsqu'elle avait passé ses nuits à traquer, à tuer et à faire souffrir. Elle restait des heures et des heures, cachée dans l'ombre à attendre que sa proie sorte ou se retrouve en mauvaise posture. Il aurait été normal de la qualifier de tigresse, de lionne. C'était une sauvage. Du moins, seulement après la mort de James. Elle avait perdu toute notion de ce qui était bien ou non, se contentant de vivre au jour le jour, passant le plus clair de son temps à pleurer puis à tuer; un rythme absolument pas sain mais qui pourtant, réussit à la faire sortir de son trou noir, de cette vie dans la tristesse, de cette vie sans but, sans pourquoi, ni comment. Après toutes les épreuves que la vie lui avait fait subir, Nemesis avait réussit à se forger une carapace, presque aussi dure que de l'acier mais qui fondait de plus en plus en présence du jeune elfe. Ce dernier lui faisait perdre tous ses moyens et l'impression d'être une jeune écervelée qui ne faisait plus attention à ses arrière la frappa de plein fouet. Mais cette idée fut vite balayée par la naïveté précoce de la blonde. Le problème étant qu'elle avait beau se sentir idiote, monstrueuse et honteuse, elle s'en fichait. Elle envoyer valser les sentiments qui la dérangeait parce qu'elle était bien. Parce qu'elle avait l'impression qu'en compagnie de Peter Gwel, elle était ce qu'elle avait toujours été au fond-elle même. Elle se sentait chez elle et en sécurité. L'elfe était ce qu'elle avait toujours cherché au cours de sa vie : Une place. Une importance. Une maison et surtout une vie.

Nemesis ne comprenait pas ce qu'il lui arrivait; où était donc passée la Nemesis sure d'elle ? Celle qui n'hésite pas à sortir les griffes quand quelque chose cloche ? Ou était donc cette partie d'elle qui l'avait toujours protégé des autres ? Des questions sans réponses. Des réponses sans importance. L'important était devant elle, devant ses yeux qui brillaient comme des saphirs, attendant qu'une phrase ou qu'un mot sorte de la bouche du blond. Ou encore mieux, attendant qu'il se penche vers elle et touche avec douceur ses lèvres pour pouvoir l'emmener dans un endroit interdit, proscrit pour des gens comme eux. La gifle partit. Sans s'en rendre compte, la jeune femme s'était frappée intérieurement, une part d'elle voulant apparemment revenir sur Terre. Un long soupir s'échappa de sa gorge en même temps qu'un énième feu d'artifice, explosant dans un bruit qui faisait vibrer le ciel dans un grondement à faire trembler les étoiles. Tout ceci lui rappelait les quelques guerres qu'elle avait rencontré durant sa longue vie d'immortelle. Jamais elle n'avait pensé à tous les gens qui avait été tués durant toutes ces guerres, et à tous ceux qui avaient entendus ce dernier grondement avant de s'endormir pour toujours. Mort sordide, mais après tout, la vie était faite ainsi, sauf pour les gens d'une race supérieure. Comme Nemesis. Ou Peter. Celui-ci, d'ailleurs, la cherchait du regard; elle le sentait, brûlant chaque parcelle de sa peau de morte-vivante, asphyxiant presque l'air qu'elle respirait et faisant secouer son corps d'un tremblement nerveux. Pourtant, Nemesis n'avait pas cessé de le regarder, pas une fois elle n'avait baissé les yeux ou regarder autre part. Ses yeux étaient restés dans ses yeux. Lorsqu'elle sortit de sa torpeur, reprenant le contrôle de son esprit et de ses gestes, revenant peu à peu à la vie, elle comprit que ce que cherchait réellement son compagnon était sa présence. Un long échange silencieux et pourtant si loquasse d'une manière inexplicable, se battit entre leurs prunelles d'un bleu acier, profond et envoutant. Leurs regards semblaient être le même, sur tous les points et pourtant, pour eux, tout étaient différents. Nemesis planait et nageait dans ses deux billes ou l'atmosphère était calme, paisible, agréable, chaleureuse. Un paradis sur Terre. Un refuge. Un plaisir.

Les lèvres rosés de son interlocuteur s'entrouvrirent enfin et la jeune femme sentit son sang ne faire qu'un tour. Il allait enfin parler. Exposer son point de vue. La libérer d'un silence non pas pesant mais stressant.

- Tu as un pouvoir extraordinaire, Nemesis. Il ne faudrait pas que en abuses en toutes circonstances.

Directement, la jeune femme fronça les sourcils. Non seulement parce qu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui fasse part d'un énorme mensonge, mais aussi par rapport au ton qu'il avait prit pour lancer la fin de sa phrase. Ça avait été dit d'une telle enjôleuse et d'un ton si séducteur que Nemesis avait peur de se méprendre sur la réelle nature de ses dires. Un deuxième sens ? Possible. Dans tous les cas, il était certain qu'il avait mentit sur le fait qu'elle ait un pouvoir extraordinaire. Son air si choqué et presque dégouté lorsqu'elle lui avait montré de quoi elle était capable était restée graver dans son esprit. Elle le dégoutait. Donc, en conclusion, il se fichait d'elle. Au final, il avait beau être un elfe terriblement sexy et aux apparences angéliques, ça restait un homme. Une personne imbus d'elle-même. Un égoïste, un sauvage et un individu sans cervelle. L'effet de magie s'évapora instantanément et Nemesis ne put s'empêcher de se sentir profondément stupide. Quelle idiote, mais quelle idiote ! Elle avait baissé sa garde parce qu'il lui avait fait les yeux doux et qu'il avait abusé de son charme angélique, essayant de se faire passer pour ce qu'il n'était pas. Et, elle s'était bien fait avoir. Elle était rentrée dans son jeu et s'était laissée séduite, aveugle qu'elle était par sa beauté et ses traits fascinants, presque envoutant. Pourquoi fallait-il toujours qu'elle se laisse berner par les hommes ? Pourquoi était-elle toujours en train d'essayer de se réconcilier avec eux, en vain ? Et la question à un milliard de dollars : Pourquoi fallait-il qu'elle soit aussi masochiste pour tomber amoureuse du premier venu ? Se rendant compte de ses questions sans réponses, elle se figea brusquement en repensant à sa dernière question et aux termes qu'elle avait employé. Tomber amoureuse ? Nemesis Haalen était tombée amoureuse ? De Peter Gwel ? Non, impossible. Elle avait fait une croix sur les hommes, depuis bien longtemps et il était hors de question qu'elle retombe amoureuse d'un homme. Pas maintenant, pas aussi vite, pas de lui.

L'envie de fuir, de courir, de partir aussi loin que possible commençait de plus en plus à la démanger. Et tant pis pour le moment si agréable qu'elle venait de passer; elle l'effacerait de sa mémoire, comme tous ceux qui lui avaient fait du mal ou qui lui avaient causé du tort. C'était sa façon à elle de se protéger; elle oubliait. Elle laissait sa mémoire se débarrasser des souvenirs trop douloureux, trop compliqué ou trop houleux. Tel était le secret de la blonde pour ne plus souffrir. Toutes les réminiscences étaient alors effacés de son esprit, cachées dans un placard qu'elle n'ouvrait que rarement, lorsque la mélancolie ne cessait de la hanter, reprenant des passages imbibés de sentiments trop contradictoires pour être équilibré pour la vampire qu'elle était. Par conséquent, oui, elle devait partir, abandonner Peter et le laisser à son plan foireux. L'idée lui donnait envie, faisant vibrer ses muscles d'une nouvelle force qui la poussait à s'en aller, loin, très loin. Mais pourtant, elle ne bougeait pas, elle restait figée face à la mer, ses yeux encore plongés dans ceux de Peter, son sang ne faisant qu'un tour à chaque battement du jeune elfe. Le quitter maintenant était au-dessus de ses forces et lui briser plus le cœur qu'elle ne l'aurait voulu. Elle s'était piégée toute seule dans les filets de l'amour ou du moins ce qui y ressemblait de plus en plus. En un claquement de doigts, elle s'était retrouvée dans une situation qu'elle détestait et qu'elle n'enviait à personne, pas même à ses pires ennemis. Des sentiments opposés, comme toujours. Des sentiments interdits, pour changer. Des sentiments incontrôlables, afin de la détruire. Et voilà.. Tout recommençait, tout se passait comme dans ses souvenirs si chaotique et macabre. Si destructeur. Elle souffla sans bruit, essayant de contrôler ce flot de pensées incohérentes, de tourmentes sans fin et de sentiments si contradictoires. C'était Peter. Et quelque chose lui disait qu'elle avait mal saisit le sens de ses paroles, après tout, elle était Nemesis Haalen et elle n'était pas aussi stupide et guimauve que ça. Si elle était amoureuse de lui - ce qu'elle craignait de plus en plus - c'est qu'il n'était pas ce qu'elle avait pensé de lui. Donc, elle s'était trompée sur toute la route. Peut-être même qu'il ne parlait pas de ses pouvoirs mais d'autre chose de plus profond ?

Au final, Nemesis prit la décision de ne pas y réfléchir, de faire comme si elle n'avait rien entendu et que tout allait bien. Car oui, après tout, tout allait bien. Elle était dans une maison abandonné, à moitié perchée dans le vide, profitant de l'instant présent en compagnie d'un elfe terriblement séduisant et irrévocablement sexy. La vue était magnifique, la lune était splendide, les vagues qui s'échouaient avec prestance sur la falaise donnait un écho que la vampire qualifier de romantique. De plus, les feux d'artifices donnaient un peu à ce qu'on aurait pu appelé de cliché, mais tant pis. Tout était parfait, comme ça. Une bourrasque de vent s'éleva des airs durant quelques minutes, laissant les cheveux des deux adolescents virevolter dans tous les sens, leur promettant une liberté qu'ils n'auraient jamais. Bercés de faux espoirs. Mais tant pis, ils profitaient. Les cheveux de la blondinette ne cessaient de s'élever dans les airs, bougeant dans tous les sens comme s'ils dansaient sur un rock ancien, essayant en vain de briser ce silence plat et pourtant si libertin. Les conversations à haute de voix n'étaient visiblement pas ce qu'ils préféraient, il était plus étrange de les voir se parler à l'aide de leurs iris assombri par l'ombre assez hautaine de l'impressionnante battisse; la lune en ce moment-même était la seule lumière qui éclairait le visage des deux immortels - mis-à-part les feux d'artifices - et Nemesis se surprit à vouloir que la lune s'en aille. L'ombre était son territoire, le noir était sa demeure, et autant éclairée par la planète blanche la gênait. Elle qui, d'habitude la trouvait si discrète et peu lumineuse, elle était désormais devenue la gêne de la vampire. Nemesis aurait donné n'importe quoi pour se retrouver là, tout de suite, dans la pénombre la plus totale, créant ainsi une intimité plus profonde avec Peter qu'elle aurait certainement battit sur le geste d'un baiser. La jeune femme sursauta en sentant Peter attraper une de ses mèches blondes, vraisemblablement rebelle. Son amant joua quelques secondes avec celle-ci pour la placer finalement derrière son oreille et en attraper d'autres au passage. Docile, la jeune femme se laissa faire, ne sachant quelle attitude adopter devant ces caresses de plus en plus appuyés et ce rapprochement si rapide. Bientôt, la main brulante de Peter caressa les racines de Nemesis, s'appuyant et s'accrochant à ses cheveux avec souplesse et délicatesse. La vampire se sentait défaillir. Elle allait craquer, elle le sentait. Le fait que son cœur soit scientifiquement mort ne l'épargnait pas des sentiments d'amour et d'excitation qu'elle ressentait envers son compagnon, à son plus grand désarroi d'ailleurs.

Elle ne sait comment, mais elle se rendit brusquement compte qu'elle était plus proche qu'elle ne l'aurait pensé de Peter. Non pas que cela la gênait; elle s'était nourrit avant de venir, mais elle avait réellement du mal à se concentrer et à garder ses esprits et une certaine prestance à cause de l'odeur du jeune elfe. Il était délicieusement tentant et terriblement enivrant.

- Tu es magnifique. A ce mot, la jeune femme se figea, de plus en plus gênée par le chemin qu'ils commençaient à emprunter, tous les deux. Puis, la voyant apparemment dans un état assez nerveux, il prit soin de rajouter : Ne sois pas mal à l'aise, ce n'est qu'une vérité qu'on a a sans doute déjà dû te répéter mille fois.

L'envie de lui répondre " Si tu savais... " fut brutale, mais la jeune femme réussit à s'abstenir, sachant très bien qu'en se montrant impolie, elle le ferait fuir. Elle devait donc prendre sur elle-même, ne pas lui montrer son cynisme habituel et son sadisme ambulant. Être polie, gentille et souriante. Choses vraiment impossible pour Nemesis. Elle était tout sauf une petite ange, ce qui lui mettait bien en évidence leurs différences et le fossé qui les séparaient tous les deux d'une relation plus intense, plus profonde et plus étroite. Une relation où ils ne diraient plus " je " mais " nous ". Était-ce possible ? Était-il réellement possible qu'une histoire sans fin et éternel puisse aboutir après ce soir ? Et surtout, était-ce possible que le jeune elfe ressente cette même attraction ? Ce même sentiment d'amour et d'incompréhension ? La vampire eut la surprise d'espérer. Ça faisait si longtemps qu'elle n'avait pas ressentit l'espoir naître en elle, qu'elle resta interdite un moment, laissant ses sentiments affluer et s'intensifier à chaque secondes qui passaient. De son côté, le jeune homme laissa la main qui était resté dans les cheveux de Nemesis caresser son dos. Directement, la jeune femme eut la chaire de poule et son estomac se contracta, laissant une boule de stress et de frénésie ardente s'enrouler et se perdre jusqu'à sa gorge. Ce contact arriva à percer le cuir de sa veste et le tissu de son débardeur noir, brûlant sa peau à vif de ce toucher si pénétrant et fiévreux qui commençait à lui faire perdre ses moyens. Les doigts de Peter qui se perdaient sur son dos si petit et si fin la faisait frisonner de partout, laissant ses désirs empoisonnés mais pourtant exaltant devenir de plus en plus net dans son esprit, lui donnant l'envie de se coller à lui, de le toucher à son tour et par dessus tout, goûter ses lèvres qui semblaient la narguer. Elle le désirait. Et ça la bouffait. Ça lui faisait mal, c'était encore plus douloureux que lorsque James était mort. C'était une passion interdite, dévorante et fougueuse. Un amour qu'elle désirait plus que tout.

Lorsqu'il se rapprocha doucement d'elle, alors qu'il venait d'entourer sa taille d'un geste protecteur, Nemesis dû se faire violence pour ne pas l'attraper par le col et l'embrasser aussi frénétiquement que ses sentiments. Ceux-ci ne cessaient d'augmenter et son regard d'un bleu cristallin n'était porté que sur ses lèvres, voulant absolument les toucher, les embrasser, les mordre. Jamais auparavant, elle n'avait autant désiré embrasser un homme et jamais avant aujourd'hui elle se retenait de le faire. Il était idiot de ne pas céder à des pulsions, c'est vrai, mais là, tout ce qu'elle voulait, ce n'était pas un simple baiser volé, non... Elle voulait Peter, elle souhaitait ne faire qu'un avec son elfe juste par l'échange d'un baiser, elle voulait infiltrer chaque petite partie de sa peau, rentrer dans son esprit et ne faire qu'une seule et même personne avec son âme, tout en la caressant du bout des doigts. Elle le voulait, lui. Et un simple baiser qu'elle lui volerait n'y changerait rien, il lui fallait un signe, l'accord qu'il désirait de son côté aussi s'engager et s'unir à elle par la chaire de leurs lèvres, la commissure d'un sourire béat qui se serait affiché après cet acte et de l'amour. Un amour si fort et si passionnel que personne, n'y même les Dieux existants sur Terre ne pourrait les séparer. Personne. Rien. Juste eux. Pour toujours.

En voyant les lèvres de Peter bouger et s'étirer en un sourire en coin, la jeune femme eut un spasme de plaisir, terriblement douloureux.

- A quoi penses-tu ?

La question de son bien-aimé la surprit quelque peu, n'étant pas habitué à rencontrer une personne aussi franche qu'elle. Par Dracula... C'est vrai. A quoi était-elle en train de penser depuis tout-à-l'heure ? A l'embrasser ? A fantasmer et à aspirer une vie à ses côtés où tout serait rose et où seul un amour impossible pourrait naître comme par magie entre un elfe et une vampire ? Deux créatures complètement différentes qui n'ont jamais eut le droit de s'aimer. C'était les règles. Les vampires avaient le droit de tomber amoureux de qui ils voulaient mais pas des lycans, des elfes ou des sorciers. La guerre, autrefois, avait été créé par des amours impossible, mélangeant les races et faisant rage dans chaque contrées où vivaient les différents chefs des tribus. Chaque couple qui avait osé s'aimer en dehors des limites du possible avait été punit de la pire façon qu'il soit : La mort de leur bien-aimé en directe, suivit de la leur ou de l'exil. Depuis, les lois avaient été très claires dans la Communauté Magique, il était strictement impossible d'aimer une autre race que la sienne. Du moins, les vampires avaient le droit de tomber amoureux des humains, à condition de transformer le mortel concerné. On voyait aussi beaucoup de couple entre les vampires et les démons, mais c'était devenu normal, étant donné la nature si proche et détestable des deux tribus. Les vampires avaient le droit de tomber amoureux des anges, mais à condition d'avoir " une raison valable ". L'amour n'est donc pas une raison valable ? Ces lois avaient été écrites par des chefs bien trop idiots et trop ancien pour arriver à comprendre le véritable sens de l'amour. Personne ne pouvait contrôler ses sentiments et les règles n'y changeaient rien, bien au contraire, elle attisait les plus rebelles, offrant des opportunités aux plus courageux ou au plus idiot en quête de notoriété. Voici comment était le monde des vampires. Tout comme ceux de la magie. Une anarchie constante. La loi du plus fort faisait vivre les plus forts, les plus courageux et les plus dominants, les autres se terraient au fond d'un trou et attendait que les temps changent. Que les temps changent... Est-ce que tout ceci changera un jour ? Est-ce que quelqu'un arrivera enfin à mettre fin à cette pagaille perpétuelle qui menaçait le monde magique de guerres et d'années de souffrance ?

Secouant la tête de droite à gauche, Nemesis ferma quelques instants ses paupières alourdit par ses pensées sans fin, sans réponses et sans ordres. Il y a des fois où elle aurait aimé apprendre à juste profiter du moment présent sans avoir besoin de se torturer l'esprit de mille questions. Mais Nemesis restait Nemesis et tout ce qu'elle était ne pourrait certainement pas changer. Tout ses dires n'avaient peut-être pas réellement de sens, mais il était vrai que le monde de la Magie avait beaucoup de progrès à faire, niveau politique ou administration judiciaire. Après tout, elle ne serait pas restée longtemps en vie sans James; il l'avait tant aidé et soutenu durant ce long siècle passé à ses côtés qu'elle n'a jamais cessé de se demander comment elle aurait put survivre sans lui. Elle serait probablement morte depuis longtemps, tout comme ces nouveaux-nés qui étaient transformés par erreur et qui mourraient, soit par envie, ne supportant pas d'être devenu une créature de l'ombre, soit par manque d'expérience. Rares étaient ceux qui arrivaient à s'en sortir tout seul. Après la mort de son fiancé, Nemesis avait dû affronter le monde cruel toute seule et il est vrai que sans son âge plutôt avancée et son pouvoir vraiment très puissant, elle serait morte depuis bien longtemps. Et au jour d'aujourd'hui, elle était là, avec un elfe, à respirer l'air frai et salé de l'Océan, tiraillée entre l'envie de se jeter à la mer ou de se décider enfin à embrasser Peter. Se mordant doucement la lèvre inférieure, elle essayait de ne pas laisser sa nature vampirique prendre le dessus, consciente que si elle laissait faire, elle se comporterait en vraie petite sauvage en manque de sang. Et qui c'est ? Elle pourrait peut-être le blesser... Mais peut-être qu'il ne la désirait pas comme elle le pensait ? Peut-être qu'il la voyait juste comme une potentielle amie ? Non. Ridicule. Il fallait qu'elle arrête de se poser des questions, il fallait qu'elle arrête de douter de tout. Où était donc passée la Nemesis sure d'elle et débordante d'assurance ? La jeune femme rouvrit les yeux, décidée à assouvir ses envies. Cette dernière fut pourtant surprise de voir l'elfe tout près d'elle, s'étant rapprochée de son visage avec silence lorsqu'elle méditait. Amusant.

Peter souriait chaleureusement, réchauffant son cœur de glace et faisant fondre sa carapace comme une glace au soleil. Au final, c'est ce qu'il était. Un soleil. Il la réchauffait et était si beau, si éclatant que Nemesis ne pouvait pas le voir autrement. Il était parfait. Si près de lui, la vampire sentait beaucoup trop l'odeur de son sang; elle avait beau s'être nourrit, le sang attirait le sang. Et l'arôme parfumé et fruité du liquide chaud qui coulait dans ses veines et alimentait son cœur la faisait presque baver d'envie. Ne voulant pas froisser l'elfe, elle ne se recula pas, du moins pas tout de suite. Mais lorsqu'elle sentit sa gorge la picoter et ses yeux se mouiller dans une marre de sang, elle ferma directement les yeux tout en fronçant les sourcils et se recula de quelques centimètres. Nemesis n'avait réellement pas envie de rompre leur étreinte mais elle devait se ressaisir. Montrer qu'elle le désirait ardemment, que ce soit en tant que victime ou petit-ami ? Mauvais plan. Très mauvais plan, Nemesis. Passant une de ses mains pâles sur son visage encore plus blanc que d'habitude, la jeune femme se concentra sur autre chose, essayant de faire abstraction de l'homme qu'elle aimait et voulait comme repas à ses côtés. Soupirant longuement et attendant que la soif passe, la blonde se concentra sur les battements du cœur de Peter, façon étrange de se calmer, mais ça marchait. Et c'était vraiment l'essentiel. Enfin, lorsqu'elle reprit le contrôle de son corps et qu'elle était sure que tout était redevenue normale, elle rouvrit les yeux et fut étonnée de voir Peter toujours là, à l'observer, la tête légèrement inclinée sur le côté. Il n'avait pas l'air effrayé et une vague rassurante combla le vide de la blondinette.

Celle-ci se rapprocha avec lenteur de son amour et lui accorda un bref sourire. Avec assurance, elle posa sa tête sur l'épaule de Peter et soupira longuement. Il était temps de passer aux aveux.

- Tu veux savoir à quoi je pense ? demanda-t-elle inutilement. Je pense à nous. A toi. A moi. A tout ce qu'on pourrait faire ou ne pas faire. Je pense à un amour impossible, je pense à une longue vie éternellement merveilleuse, parce qu'elle sera avec toi. Parce qu'on sera ensemble. Je pense aussi à ce que tu es et ce que je ne suis pas. Et vice-versa. Je ne suis pas une elfe, je ne suis pas une personne bien, je ne suis pas une fille facile à comprendre, je ne suis pas une vampire herbivore, je ne suis pas quelqu'un qui aime les longues journées d'été où le soleil est à son maximum, je ne suis pas une personne sociable, je ne suis pas ton idéale ou la personne qui te conviendrais réellement. Mais pourtant, tu vois, je suis là, à te dire tout ceci, sans savoir pourquoi. Peut-être parce que je dis toujours ce que je pense... Ou pas. Mais je pense aussi à la loi, et au fait qu'on n'est pas le droit d'entamer une relation sans avoir de sérieux problèmes qui pourrait aller jusqu'à la mort de l'un de nous. Et tu vois, c'est bête de dire ça comme ça, alors qu'on ne se connait pas, mais je ne crois pas avoir envie de te perdre. Je ne sais pas exactement ce que je ressens pour toi, c'est confus mais c'est fort. Ça me fait peur, bien sûr, mais au final, je m'en fiche, parce que là tout de suite, je suis avec toi.

Doucement, elle prit son courage à deux mains et se redressa afin de voir sa réaction. Il ne semblait pas choqué, ni dégouté, seulement ému et profondément d'accord avec ce qu'elle disait. Son air angélique avait quelque chose que Nemesis qualifiait de craquant, lui donnant d'avantage envie de l'embrasser et de goûter à ses lèvres dont elle rêvait. Juste un instant. Juste une minute. Pour ensuite revenir sur Terre et... Partir ? Non, ne pas penser à après. Mauvais plan, Nemesis. Soufflant longuement, elle se redressa et fit ce qu'elle avait toujours su faire; être elle-même. Se redressant avec rapidité, elle remonta ses jambes du vide et passa l'une d'entre elles sur un des cotés de Peter. Laissant son mouvement faire le reste, elle se retrouva à califourchon sur l'elfe, une partie de son corps dans le vide, mais n'y prenant pas réellement attention. Quel jeu dangereux qu'était l'amour, mais le jeu en valait vraiment la chandelle. Passant ses bras autour de la nuque du blond, elle le regarda droit dans les yeux, inclinant doucement la tête devant son air mystérieux. A quoi bon pensait-il ? Brusquement, il ouvrit la bouche, mais la vampire fut plus rapide et lui posa un doigt sur ses lèvres fines, lui demandant d'un geste le silence. Il se laissa faire et ne dit rien, se contentant de la regarder droit dans les yeux.

- Je pense aussi à t'embrasser.

Un sourire en coin fleurit sur les lèvres de son amant et ne lui laissant pas le temps de réagir, elle se rapprocha doucement de lui et caressa ses lèvres avec timidité, n'osant pas aller jusqu'au bout. Il lui fallait toujours son accord. Chose qui vint rapidement. Peter fut plus prompt qu'elle ne le pensait et encercla sa taille de ses mains puissantes et brûlantes. Enfin, il se rapprocha d'avantage de ses lèvres et les embrassa à pleine bouche. Un frisson de plaisir intense parcourut le corps à présent tiède de Nemesis. Ce contact entre les deux opposés lui donna une jubilation à en perdre la tête, créant une sorte d'apothéose, un monde unique, sensationnelle qui n'appartenait qu'à eux, une bulle imperméable qui les protégeaient du monde extérieur et des lois qui étaient contre leur amour. Cet amour... Nemesis arrivait à le ressentir à travers ce baiser, c'était si puissant, si passionnel, si capiteux que ça donnait le tournis et l'immense certitude que la vie qu'avait connu la vampire avant Peter était bien fade et sans intérêt. Ils s'aimaient, aucuns deux deux ne pouvaient en douter après ce premier baiser. Jamais auparavant Nemesis n'avait ressenti pareille puissance, pas même avec James ou Anthony. Les deux réunit ne faisait réellement pas le poids contre ce nouvel amour interdit et proscrit par tous mais si grisant et enflammant qu'il était impossible qu'ils soient tous les deux séparés. Personne ne pouvait les séparer, à présent la jeune femme en était sure. Tout ce qu'elle avait ressentit avant qu'ils ne s'embrassent avait été fondé, c'était bien la réalité et non un fantasme perdu dans des rêves sans lendemain. Lorsque le baiser s'accentua et que tous les deux sentirent leurs langues s'entremêler, Nemesis sentit son cœur battre un coup. Un seul coup, tandis que celui de l'elfe battait la chamade. Jamais auparavant son cœur n'avait battu, pas une seule fois depuis sa mort humaine elle n'avait eut cette chance. Mais, elle avait entendu dire par d'autre vampires que lorsque ça arrivait, cela voulait dire que la personne en question était votre âme-sœur. Nemesis l'avait donc trouvé. Peter Gwel était son âme-sœur. L'amour de sa vie. Leurs langues dansaient sur un rythme bien à eux, laissant leurs sentiments se dévoiler au grand jour, laissant exploser les secrets inavouables de leur passé et des tourments que la vie leur avaient infligés. Nemesis se sentait en telle symbiose avec Peter qu'elle était presque sure qu'elle pouvait s'ancrer en lui et rentrer dans son âme. Ils étaient fait l'un pour l'autre. A présent, tout avait un sens, c'était comme si la jeune femme venait d'ouvrir les yeux pour la première fois depuis sa mort. Tout était clair et naturel.

Enfin, lorsqu'elle se souvint que Peter avait besoin de respirer, elle se recula à contre-cœur et laissa ses yeux fermés, savourant ce délicieux moment qui ne durerait surement pas. Elle venait d'embrasser Peter Gwel. Elle venait d'embrasser un elfe. Un elfe... Et maintenant qu'elle avait goûté à quatre minutes de bonheur ? Maintenant qu'elle savait qui il était et maintenant qu'elle était fixée sur la personne qu'elle avait attendu durant toute sa vie ? Qu'était-elle censée faire ? Crier de joie ? Pleurer ? Passer la nuit à embrasser Peter ? Faire comme si de rien n'était ? Tout d'abord, il était essentiel qu'elle se calme et qu'elle fasse le point calmement. Petit un, Peter était l'amour de sa vie. Petit deux, elle l'avait embrassé et avait sentit quelque chose de puissant. Petit trois, ils avaient à présent un choix à faire : En rester là ou continuer. Petit quatre, en imaginant qu'ils choisissent de continuer, ils devront se cacher. Petit cinq, et si ils choisissent d'en rester là, ils devront au contraire ne plus jamais se voir. Nemesis n'aimait pas ça, mais alors pas du tout. Comment entrevoir une vie sans l'amour de sa vie, alors qu'elle venait tout juste de le rencontrer ?

" Comment peux-tu me tromper Nemesis ? M'aurais-tu déjà oublié ? "


La voix de James résonnait dans son esprit et elle sursauta brusquement, rouvrant par la même occasion les yeux. Le voilà, le problème. James. Pas une seule fois la vampire n'y avait pensé, du moins pas comme réel problème, mais si. Jamais elle ne pouvait lui faire ça. Il était mort par sa faute, le sang de son ancien fiancé était étalé sur ses mains et elle devait le venger; tuer sa meurtrière et en finir pour toujours. Effacer ces moments douloureux de sa vie. Bien qu'elle avait peu d'estime pour elle et qu'elle savait très bien que ce n'était pas une personne blanche comme neige, la jeune femme avait fait la promesse à son amour perdu de le venger et de ne jamais, Ô grand jamais retomber amoureuse d'un homme. Bien sûr, à cette époque elle ignorait complètement qu'elle pourrait encore rencontrer l'amour et certainement pas son âme-sœur. Quelle ironie. Le principal étant qu'elle venge James, le reste devait attendre, c'était capitale. Secouant brusquement la tête tandis que Peter reprenait son souffle, elle savait ce qui lui restait à faire. Elle n'en avait pas envie, mais avait-elle réellement le choix ? De plus, la loi était strict... Oh, bien sûr, elle l'avait enfreint déjà des centaines de fois, mais elle ignorait tout d'abord si Peter était au courant de cette loi et surtout elle ne voulait pas le mettre en danger. Il ne s'agissait plus que d'elle, maintenant, mais d'eux... Et savoir qu'il pouvait perdre la vie à cause d'elle était encore plus douloureux que de le quitter à présent. Pourtant, il le fallait. S'armant de tout le courage dont elle disposait, elle se mordit sa lèvre supérieure, presque à sang puis se redressa avec vivacité. Jouer la comédie serait certainement plus facile. Ou alors, partir sans demander son reste, lui faisant croire que tout ceci ne lui avait pas plu. Quel piètre mensonge. Se remettant sur ses deux jambes, elle remit avec agilité son blouson en cuir qui s'était froissé contre elle, aplatit par le poids de Peter et le sien. Ce dernier la regardait, incrédule et surprit. Devant ses iris presque peiné, la jeune femme fit de son mieux pour garder un visage impassible.

- Je dois y aller. Ce n'est pas contre toi, mais j'ai des choses à faire et c'est plus important que de regarder un feu d'artifice avec un elfe sans virilité et qui ressemble à un pré-adolescent en manque de testostérone. A un de ces jours, Peter-l'elfe-qui-fait-de-l'humour.

Dans un geste gracieux, elle lui tourna le dos et commença à marcher vers l'intérieure de la battisse en bois. Nemesis était parfaitement consciente qu'en lui tournant le dos ainsi, elle avait de grandes chances de le perdre pour tout jamais. Mais qu'importe, au moins il n'aurait pas le temps de s'attacher et de souffrir à cause d'elle. Le fait de le perdre était plus vivable que savoir qu'il pouvait mourir à cause d'elle. Nemesis préférait donc s'effacer de sa vie comme elle y avait apparut : En un clin d'œil. La jeune femme espérait qu'il avait cru à ses premières paroles et qu'il ne penserait pas qu'elle n'était qu'une vampire qui avait le comportement d'une salope. Quoi que.. Au final, c'est ce qu'elle était. Ce n'était pas très important ce qu'il pensait d'elle, ce qui comptait c'est qu'il vive. Et qu'importe avec qui et de quelle manière. Nemesis voulait le savoir en vie, profitant pleinement de sa vie d'elfe, même si c'était de gambader tout nu dans une forêt elfique. Elle l'aimait. Elle l'aimait tellement fort qu'elle serait prête à n'importe quel sacrifice pour lui. De plus, la vengeance de James devait absolument se faire, avant qu'il ne soit complètement oublié de sa mémoire, s'effaçant comme un vicieux parasite. Laissant ses talons claquer sur le bois, Nemesis laissa plusieurs larmes de sang couler le long de ses joues. Jamais avant aujourd'hui elle ne s'était cru capable de se sacrifier pour un homme. Jamais avant aujourd'hui, elle ne s'était cru capable d'aimer un homme à tel point de le faire passer devant elle et sa personne. Peter Gwel resterait à tout jamais dans son cœur, c'était certain.
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Peter Gwel


My name is
Peter Gwel -

P E M E S I S
Your love is my drug.

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♣ Situation amoureuse : En couple avec Nemesis Haalen.

You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] _
MessageSujet: Re: You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis]   You're the sound of my soul ♪ [Peter&Nemesis] Icon_minitimeJeu 4 Nov 2010 - 13:55

Il était bien, là. Avec elle. Oui, Peter Gwel se sentait léger, heureux lorsqu'il demeurait en présence de Nemesis Haalen. Il n'était pas habitué à respirer le plaisir de la sorte. Son truc à lui, c'était plutôt les incertitudes constantes, la peur de ne pas être à la hauteur, ou encore la sensation d'être déchiré en deux. Deux morceaux d'âmes. Distincts et différents. Deux parties de lui qui s'opposaient, luttaient l'une contre l'autre et ce, en permanence. L'elfe avait toujours été bon et généreux, gentil et attentionné, sociable et attachant. Pourtant, il avait récemment appris qu'il pouvait également devenir tout l'inverse. Mauvais et égoïste, méchant et égocentrique, insociable et … répugnant. A cette pensée, un frisson lui hérissa l'échine du dos. Cela ne lui était tombé dessus qu'une seule et unique fois. Avec Lionel, le lieutenant de sa tribu. Celui-ci l'avait poussé à bout, il fallait bien le reconnaître. Bien que Peter n'eut pas à réagir aussi excessivement, il n'a guère put s'en empêcher. Hors de lui, une haine infinie avait alors pris possession de son esprit. Il ne jurait plus que par le dégout, l'aversion et le Mal. C'était comme si le Mal lui-même était en lui. Lionel avait compris qu'il se passait quelque chose, et nonobstant leur conflit, il l'avait aidé. Il l'avait aidé à reprendre contrôle de lui-même avant qu'il ne finisse fou à lier, parce que c'était aux fous que l'on comparait les êtres violents, dans son clan. Ils n'avait pas tort. Du moins était-ce que le blond avait toujours pensé jusqu'à aujourd'hui. Il refusait de croire à ces sottises, pas pour Nemesis. Elle n'était pas mégère, ou si c'était le cas, il ne l'admettrait jamais. Sa vampire possédait une lucidité sans faille, il en était persuadé. Il ne pouvait émettre de jugement négatif sur sa belle, mais qui oserait l'en blâmer ? Des tas de gens, probablement. Des milliers de victimes, tuées par cette si douce et merveilleuse femme. C'était injuste. Peter n'avait pas le droit d'aimer une meurtrière, autant qu'il aurait dû la revendre aux Anges, ses collaborateurs, pour qu'ils en fassent ce qu'ils faisaient des autres criminels.

Rien que de penser à trahir la confiance de la blonde, Peter ressentit un pincement au coeur. Voilà que son bien-être s'était envolé aussi vite qu'il n'était venu. A trop penser on en oublie de vivre. Il mit fin à tous ses songes, préférant se concentrer sur ce que la Terre lui offrait. Un paysage sans égal, magnifique et enchanteur. Fier de sa trouvaille, il ne put que sourire à l'idée que c'était sans doute une des plus belles soirées de sa vie. Et ça l'était. L'instant relevait de la perfection. Idéalement sublimé par l'astre lunaire qui se hissait avec aisance dans ce ciel sombre ; tout simplement à vous couper le souffle. L'immortel avait toujours été fasciné par la nature, par le monde qui l'entourait. C'était ce qui devait se trouver à l'origine de ce pour quoi il était né ; devenir leur Gardien. C'était une longue et pénible tâche. Un devoir ardu dont il était le seul à pouvoir accomplir. Et il s'y adonnait avec témérité et courage. Il aimait ça, au fond. Même s'il regrettait souvent de ne pas être avec les siens, en compagnie de sa famille et de ses amis. Ses parents ne vivaient plus qu'à deux, désormais. Ils lui manquaient énormément. La famille constituait une place importante dans sa hiérarchie sentimentale. Elle venait avant les collègues de longue date, les protégés, les amours. Un coeur ne se brise pas dans les mains d'une mère qui aime son enfant. Ce qui n'était pas forcément le cas d'une femme avec laquelle vous vouliez partager votre vie. Peter hésitait à croire à ce principe qui était le sien, maintenant qu'il avait rencontré Nemesis. Il ne fallait cependant pas se fier aux apparences, ni aux premières impressions. Peut-être que cette dernière le narguait depuis tout à l'heure ? Il secoua la tête. Il devenait paranoïaque.

L'elfe préféra s'occuper autrement qu'en se torturant avec des questions, des souvenirs et tout ce qui tournait en rond dans sa tête, comme un manège infernal dont les participants ne pouvaient descendre. En l'occurrence, il était le seul à rester coincé sur la plateforme tournante de ses songes. Seul ? Pas sûr. A qui pensait-il, depuis plusieurs minutes maintenant ? Qui occupait le centre du monde, à présent ? Qui avait fait qu'il se sentait complet, heureux, même quand il avait repensé à ses parents restés là-bas, à ce fragment du passé où il avait senti son âme se déchirer, à ses douleurs d'avant ? Qui lui servait comme de baume pour le coeur ? Un seul mot. Un seul prénom. Sept lettres. « Nemesis ». Il ferma les yeux. A cet instant, la brise se fit plus intense, comme si le vent cherchait à lui dire quelque chose. Comme s'il tentait de lui montrer que, malgré les lois et les interdictions, malgré ce qu'on devait respecter coûte que coûte et ce que cela signifiait pour eux, l'elfe amoureux d'une vampire, malgré tout ce monde qui leur barrait la route, ils étaient libres. Libres d'aimer. De s'aimer. Comme il le fallait, pour de vrai, sans craindre les représailles. Peter eut l'impression que plus rien d'autre ne comptait, si ce n'était eux. Il sut alors précisément ce qu'il voulait, comme si ses envies floues devenaient subitement on ne peut plus claires. Nemesis. Il voulait Nemesis. Il avait refusé de se l'avouer jusqu'alors, ne faisant que le supposer, le croire ou le deviner. Mais là, il n'avait plus la force de lutter contre l'inévitable. Il rouvrit les yeux. Sa vampire le regardait, une lueur de peur dans le regard. Un doute. Il sourit. Plus de doute. Il continua à sourire.

La belle blonde parut enfin se décider à parler. Il n'avait pas posé une question nécessitant une aussi longue réflexion, ce pourquoi il appréhenda la réponse. Celle-ci ne serait sans doute pas dénuée d'un certain sens, de sentiments. Sinon, pourquoi avoir mis autant de temps à réfléchir ? Il n'avait plus peur. Il savait ce qu'elle lui dirait, et il aurait aimé la devancer. Mais ça passerait pour impoli, de prendre la parole tout à trac alors que l'autre avait longuement pesé chaque mot qui serait à prononcer. L'immortelle posa délicatement la tête sur l'épaule du blond. Il savoura ce geste, cette preuve de tendresse. Et il se dit qu'il l'aimait. Son coeur approuva. Et c'était tout ce qui comptait. Pour le moment. Parce que la réalité les rattraperait tôt ou tard, même si, quitte à choisir, il préfèrerait que ce soit plus tard que tôt. Il n'y pensa plus, attendant avec une certaine impatience ce qu'elle s'apprêtait à avouer. Elle se jeta à l'eau, avec assurance :

- Tu veux savoir à quoi je pense ? demanda-t-elle inutilement. Je pense à nous. A toi. A moi. A tout ce qu'on pourrait faire ou ne pas faire. Je pense à un amour impossible, je pense à une longue vie éternellement merveilleuse, parce qu'elle sera avec toi. Parce qu'on sera ensemble. Je pense aussi à ce que tu es et ce que je ne suis pas. Et vice-versa. Je ne suis pas une elfe, je ne suis pas une personne bien, je ne suis pas une fille facile à comprendre, je ne suis pas une vampire herbivore, je ne suis pas quelqu'un qui aime les longues journées d'été où le soleil est à son maximum, je ne suis pas une personne sociable, je ne suis pas ton idéale ou la personne qui te conviendrait réellement. Mais pourtant, tu vois, je suis là, à te dire tout ceci, sans savoir pourquoi. Peut-être parce que je dis toujours ce que je pense... Ou pas. Mais je pense aussi à la loi, et au fait qu'on n'ait pas le droit d'entamer une relation sans avoir de sérieux problèmes qui pourraient aller jusqu'à la mort de l'un de nous. Et tu vois, c'est bête de dire ça comme ça, alors qu'on ne se connait pas, mais je ne crois pas avoir envie de te perdre. Je ne sais pas exactement ce que je ressens pour toi, c'est confus mais c'est fort. Ça me fait peur, bien sûr, mais au final, je m'en fiche, parce que là tout de suite, je suis avec toi.

Si sa maudite raison n'avait pas été éveillée à ce moment précis, Peter se serait jeté dans le vide, persuadé qu'il pouvait voler. Les ailes n'apparaissaient peut-être pas à la vue de tous, mais lui les voyait. Tout au moins, il les sentait. Elles étaient bien là, légères et douce. Sinon, comment expliquer qu'il frôlait les portes du Septième Ciel ? Pour la première fois depuis une éternité, il venait de tomber éperdument amoureux de quelqu'un. Au point de savoir, en un seul regard, qu'il était prêt à tout pour elle. Il donnerait sa vie pour qu'il ne lui arrive rien, et qu'ils ne soient jamais séparés. Ensemble pour toujours. A jamais réunis. Il avait tout oublié de ce qu'il était, de son passé, de son avenir, de ses choix, de ses obligations, des autres, des siens, de tout. Il ne connaissait plus le monde, la faune, la flore, l'étude des Hommes, ni celle des Humains en général. Rien. Il ne connaissait plus non plus Mona-Lou, oubliée, coulée, invisible, perdue dans les décombres de sa mémoire qui indiquait actuellement le mode 'pause'. Personne. Il ne se souvenait guère non plus de Haley Cartwright, son amour perdu, celle qui comptait plus que tout au monde avant. Avant. Son seul et unique véritable amour pur, puisque sa sorcière, il doutait que ce soit la même chose. Non, il n'aimait pas Mona comme il avait aimé Haley. Cette dernière le hantait encore. Lui rappelait sans cesse comment il l'avait abandonnée, mis fin à leur passion dévorante, si brutalement. Ce qu'il avait pu être lâche avec elle. Énormément. Il s'en voulait. Il s'était juré de ne plus jamais chercher à la retrouver, bien que l'idée le tentait au Diable. Plus rien. Il ignorait qui étaient tous ces gens, tous ces paysages, tout ce savoir avait disparu. La seule chose dont il se souvenait, et pas la moindre, c'était qu'il aimait Nemesis. Qu'il voulait Nemesis.

Celle-ci changea brusquement la donne. Elle fit passer ses jambes au-dessus des siennes, de manière à se retrouver à califourchon sur lui. On aurait pu croire à une attaque, et cette thèse était tout à fait plausible. Mais Peter ne voulait rien entendre. Il se fichait éperdument qu'elle le morde, qu'elle le tue, qu'elle fasse de lui un elfe mort faute d'incrédulité. Il était prêt à décoller. Mais avant, il aurait aimé lui dire à quel point il était fou d'elle. Fou. Un mot qu'on n'utilisait pas sans conséquence. Mais là, il se trouvait être réellement de circonstance. Il l'aimait. Follement. Incommensurablement. Comment le lui dire sans passer pour un toxicomane en manque de sa drogue ? Il n'en avait pas la moindre idée, et il s'en fichait complètement. Quitte à ce qu'elle comprenne, quitte à ce qu'elle sache, il se moquait de la façon dont il y parviendrait. Il le fallait juste. Juste parce qu'il craignait de ne plus la revoir, de la perdre parce qu'elle ignorait au combien ses ressentis étaient réciproques. Il ne pourrait plus jamais se passer d'elle. Il devait la retenir près de lui à tout prix. Qu'elle ne s'en aille surtout pas, parce qu'il n'y survivrait pas. Peter Gwel ne pouvait imaginer le restant de l'éternité sans Nemesis Haalen à ses côtés. Il ne cessait de se répéter mentalement qu'il la voulait. Il la désirait. Il l'aurait. Il voulut le lui confier, mais elle le fit taire en posant deux doigts sur sa bouche. Docile, il n'en fit rien. Et dans sa tête, encore et encore, les mêmes mots, les mêmes phrases, les mêmes désirs. Il la voulait, la voulait rien que pour lui, la voulait toute entière, pour toujours ; il l'aurait, l'aurait rien que pour lui, l'aurait toute entière, à jamais.

- Je pense aussi à t'embrasser.

Le mieux, dans toute cette histoire, c'était que Nemesis Haalen le voulait elle aussi. Alors il sourit. Pas longtemps, car le temps lui manquait. Sa vampire avait déjà approché son minois du sien, lentement, mais décidément. Les lèvres de sa maîtresse frôlèrent les siennes. Douces. Éthérées. Elles se contentèrent de ça, n'allèrent pas plus loin que ces petites caresses. Peter devina qu'elle attendait qu'il réagisse, qu'il lui permette de poursuivre. Elle ne dut pas patienter longtemps. L'elfe passa ses mains autour de la taille de la blonde, rapide et habile. La différence de température lui fit l'effet d'une décharge électrique, brutale mais stimulante. Incapable de faire durer le suspens, il brûla les quelques centimètres qui séparaient leurs deux peaux rosies par l'excitation. Enfin, leur baiser naquit. Il ne fut pas comme tant d'autres, timide en premier lieu, puis seulement passionné. Non. Lui, le leur, devint tout de suite ardent. Tellement fervent et exaltant que c'en paraissait même absurde. Le coeur de l'elfe tambourinait avec ardeur dans sa poitrine. Écrasant ses poumons, aspirant à exploser - littéralement - et gonflé d'amour à en faire une overdose. Il avait atteint le paroxysme de la délectation. La jouissance qu'il éprouvait à présent, et ce dès l'instant où leurs lèvres s'étaient jointes, évoluait continuellement, s'accentuant à chaque seconde. Il se sentait entier. Et même plus, il n'était pas seul. Nemesis l'accompagnait dans cette passion interminable. Ils s'aimaient à deux, deux êtres en symbiose parfaite, animés par ce même amour absolu. La respiration du blond se saccadait, entrecoupée car il en manquait. Cependant que l'air se vidait lentement de ses poumons, enflammant sa gorge, lui piquant les yeux, il ne s'arrêta pas d'embrasser ardemment son âme sœur pour autant. Leurs langues dansaient, tournaient comme un vieux couple au milieu d'une salle de bal, sur un air de valse frénétique. Sa seule oxygène se puisait dans leur liaison, l'immortel ne recevait plus que de cet unique carburant pour faire battre son coeur. Son coeur qui s'imprégnait de ce maelström de sentiments pour créer une mélodie envoûtante, à l'image de l'ivresse provoquée par leur baiser. Il jubilait. Plus rien ne le stoppait, pas même la fièvre qui lui montait à la tête, tant il était de plus en plus nécessaire qu'il respire. Il n'entendait rien d'autre que le bruit de leur union, le temps semblait s'être arrêté, comme si le monde entier retenait son souffle en même temps que l'elfe. Il se sentait puissant, important. Existant. Il n'était plus Peter Gwel. Il n'était plus un elfe. Sa seule certitude lui démontrait que l'unique personne qu'il était, là, alors que toutes ses pensées allaient à ce nous en qui il désirait croire, se résumait à elle. Il était son âme sœur, autant que la réciproque fut vraie. Il lui appartenait, et vice-versa.

Après une éternité de saveurs charnelles et de Paradis partagés, ils durent se résoudre à mettre fin à ce contact ultime. Peter mit un moment avant de retrouver un rythme de pulsassions normal. Son pouls refusait de s'apaiser, comme s'il reflétait ses entrailles qui peinaient à taire ce besoin irrépressible de l'embrasser à nouveau. Ses pensées se bousculaient dans sa tête, le manège tournait à du trois cent à l'heure. La fièvre baissait peu à peu, mais la multitude de doutes, d'incertitudes et de questions qui faisaient irruptions dans les songes de l'elfe n'aidaient pas vraiment. Et après ? Qu'allaient-ils faire, après avoir abouti à leurs souhaits, après s'être unis à jamais ? Étaient-ils sensés se donner un nouveau rendez-vous, comme s'ils formaient un couple normal ? Ou peut-être serait-il préférable qu'ils laissent le destin décider à leur place ? Peter se perdait. Il ne voulait pas réfléchir à après. Pour lui, un après n'était définitivement pas envisageable. Puisqu'il ne pouvait concevoir le fait qu'ils en passeraient à plus, à autre chose. C'était comme ça dans toutes les relations, pas vrai ? Le coup de foudre obsessionnel, la ferveur ardente, et puis, le quotidien, la lassitude, aboutissant aux disputes. A la fin. Non, non, non et non. Il n'existerait jamais d'après. Ils seraient indéfiniment liés de la même façon qu'à présent. Il fallait y croire. Il y croyait. Mais… Nemesis ? Était-elle prête à l'aimer comme il le pensait ? Avait-elle seulement envisagé un avenir à ses côtés, ou se contentait-elle de ça ? Il ne savait pas. Ne voulait pas savoir. Juste savourer cette sensation de parfaite entente avec soi-même. Encore et encore. L'aimer. Toujours et pour toujours.

Une secousse. Non, pas maintenant. Peter ne pouvait pas lutter contre ses pouvoirs qui surgissaient à n'importe quel moment. Son interlocutrice semblait si distante, tout à coup. Si bien qu'il sut que c'était son passé que son don lui demandait de rallier. Il n'y consentait pas, peu désireux de fouiller à travers les souvenirs de sa bien-aimée. Hélas, ses capacités ne lui laissèrent pas le choix. Nemesis se souvenait trop fort, il ne pouvait se battre contre l'intensité de ses ressentis, contre la loi fataliste de sa propre-puissance face au passé d'autrui. C'était comme ça, quand les autres repensaient, lui découvrait ; et quand ils fuyaient leurs méfaits, lui les explorait. Ainsi, il pouvait tout apprendre des antécédents de ses interlocuteurs d'un simple regard. Ses iris fondirent dans ceux de sa vampire. Une seconde secousse et le décor vacilla. Une ville. Du feu. Du sang. Des cris d'horreur, à vous glacer le sang. Des rires morbides, machiavéliques. Deux silhouettes. Proches. Très proches. Au milieu des morts, un couple unifié. Deux tueurs. Une blonde et un châtain clair. Une passion. Un baiser. Un amour. Le leur. Eux deux, amoureux, jubilant de leurs petites plaisir post-mortum, entourés de leurs victimes. Quelque chose de fort. De puissant. Et toujours ces deux aimants. Si dévoués, si fait l'un pour l'autre, si inséparables. Ils s'embrassaient encore. Peter hurla pour que ça s'arrête. Il ne voulait plus voir. Ne voulait plus que sa vision lui inflige cette horreur, et empêcher la jalousie mortelle qui naissait en lui. Et ils riaient encore, les bien-heureux. Nemesis et … James. Il s'appelait James. James. James. James. JAMES ! JAAAAAAAAAMES ! Un choc. Un cri. Le sien. Puis plus rien. Seule demeurait Nemesis. Pleurant. Perdue. Malheureuse. Déchirée. Peter était là, il l'avait entendue l'appeler, comme ça s'était passé à l'époque. Exactement pareil. James était mort. Nemesis se retrouvait affreusement abandonnée dans un monde où elle puiserait toute la haine et la violence dont elle exaltait aujourd'hui. Peter ferma les yeux, criant au néant qu'il n'en avait que trop vu. Une troisième secousse. Le retour à la réalité. La plaisance du baiser ; envolée. La jalousie, la certitude de ne pas être à la hauteur, la rancœur, la rancune, la douleur, le désespoir, la peur, le doute, la perte ; présents.

Comme pour lui amener la preuve à tout ceci, Nemesis se releva. Vite. Raide. Elle remit en place son blouson, sous les yeux inquiets de Peter. Elle ancra son regard froid dans le sien. Il n'y restait plus aucune trace de cet amour dont, pourtant, il était persuadé qu'elle aussi, avait éprouvé. Il l'avait déçue. Ou alors, elle avait compris qu'il n'était pas lui. Qu'il était Peter Gwel et non James. Comment avait-il pu croire, ne serait-ce qu'un seul instant, qu'elle avait été capable, elle, une tueuse sans coeur et sans pitié, de ressentir tout ça en une seule soirée, pour lui, un elfe faiseur de Bien. Qu'il était idiot. Pire, il s'était montrer con. Oui, vraiment. Tout ce qu'il avait toujours appris sur les autres, humains ou non, mortels ou non, attirants ou non. Tout, il avait tout renié. Croyant qu'elle était différente, qu'elle lui ferait découvrir un nouveau monde, de nouvelles saveurs, d'autres sentiments, de merveilleux lendemains. Il se décevait lui-même. Toute sa fierté s'écrasa d'un coup, son honneur disparu, sa sagesse parut minime. Il ne se reconnaissait plus. Lui, Peter Gwel, être tombé amoureux d'une vampire au point de savoir que, même maintenant qu'il savait qu'il ne comptait pas pour elle, qu'il ne remplacerait jamais son amour défunt, même après ça, il serait prêt à mourir pour elle. Si d'un pieu dans le coeur on la menaçait, il s'interposerait et recevrait le coup à sa place. Et elle rigolerait, le trouverait naïf et s'en irait, sauve et de nouveau prête à tuer, ne lui accordant rien d'autre qu'un regard moqueur. Il se savait condamné à la chérir éternellement, sans jamais pouvoir cesser de lui porter tout son amour, et ne recevoir que son indifférence en retour. Il l'aimait, et il en souffrirait. Mais qu'importe, puisqu'il l'aimait et qu'il avait eut l'immense privilège d'être un instant convaincu que ce soit un sentiment bilatéral.

- Je dois y aller. Ce n'est pas contre toi, mais j'ai des choses à faire et c'est plus important que de regarder un feu d'artifice avec un elfe sans virilité et qui ressemble à un pré-adolescent en manque de testostérone. A un de ces jours, Peter-l'elfe-qui-fait-de-l'humour.

Le choc. Violent. Puissant. Blessant. Elle se retourna, sans même un regard, et partit telle une voleuse, avec son coeur en caution. Le vide. Le manque d'air. Il s'étouffait. Peter était incapable de bouger, de penser, de faire quoi que ce soit d'autre que de subir cette souffrance naissante. Il se souvint, de ce Peter-d'il-y-a-quelques-minutes-encore, qui vivait le rêve d'un amant accompli, partageant un baiser passionné avec la belle de ses jours. Ô comme il était loin désormais, ce Peter-la. Il ne subsistait plus que dans un autre monde, une civilisation parallèle. Il était heureux, lui, puisque dans son univers, sa Nemesis ne l'avait pas abandonné ainsi. Elle n'avait d'ailleurs jamais connu d'autre amour que le leur. Pas de James. Adieu les problèmes. Ils restaient là, à respirer le même air, à aspirer à un avenir commun, partager leur bonheur ensemble. Le Peter de ce monde, lui, il aurait voulu mourir là, maintenant. Il aurait aimé qu'on l'enterre, qu'on l'oublie, qu'il l'oublie. Immobile, brisé, seule survivait l'ombre de lui-même. Car il était mort avec eux. Un fragment de son âme avait survécu à ce coup fatal, seul ça le maintenait encore en vie à présent. Il ne désirait pas rester ici. Il s'étranglait avec ses pensées, ses sentiments, son absurdité et ses bêtises. C'était le moment idéal pour disparaître de la surface de la terre. S'envoler. Mais il n'avait plus d'ailes. On les lui avait arrachées. Une cruauté sans nom voulait qu'il souffre, qu'il éprouve la même douleur que Nemesis après la mort de son héros. Soudain, un éclair de lucidité jaillit en son esprit, éclairant une des questions parmi les dix milles autres restées en suspend, sans réponse. Pourquoi avait-elle fait ça ? Pour se venger. Parce qu'elle n'était pas heureuse ou du moins, elle ne l'était plus. On lui avait enlevé son unique amour, et elle avait pris un malin plaisir à lui faire ressentir la même tristesse qu'elle avait subie.

Son coeur tomba. Il éclata sur le sol ferme, se brisa en mille morceaux. Irrécupérable, il était perdu à tout jamais. L'absence. Elle lui manquait, et lui manquerait encore. Elle ne reviendrait pas. Il ne la reverrait pas. Jamais. C'était fini. Tout s'arrêtait là. Tout. Tout quoi ? Tout ce rien qu'ils avaient construit, tout ce vide que Peter avait été le seul à combler d'amour concret. Tout ce qui ne pourrait exister, tout ce qui n'avait d'ailleurs jamais existé. Fatalement, puisqu'elle s'était foutue de sa gueule. Aah… Elle avait bien joué, la tueuse. Depuis le début, elle cachait bien son jeu. Si bien que même lui, Peter Gwel, avait été incapable de déceler le leurre. Au lieu de quoi il s'était laissé prendre au piège, comme une souris se faisait attraper par un chat. Il ne pouvait cependant pas la détester, parce qu'il l'aimait et que rien ne pourrait jamais faire changer cette évidence. Il haïssait en revanche ce qui s'opposait à eux. Le monde entier. Les lois. James. Mona-Lou. La question n'était plus “ Et maintenant, qu'est-ce qu'ils allaient faire ? Et après, qu'allaient-ils devenir ? ” mais plutôt “ Et à présent, qu'allait-il bien pouvoir faire ? Et après, s'il y avait bien un après, qu'allait-il devenir ? ”. Si sa maudite raison n'avait pas été éveillée à ce moment précis, Peter se serait jeté dans le vide, persuadé qu'il pouvait voler... et se crasher. Il se sentait bien léger, mais c'était uniquement parce qu'il n'était plus qu'une enveloppe de chair et d'os, un corps vide.

Les larmes ne venaient pas. D'abord, les mots non plus. Plus rien. Mais ces derniers s'échappèrent, d'une voix cassée, brisée, rauque, sans qu'il n'eut rien commandé, tel un requiem au désespoir, un hurlement chuchoté au néant :

- Et moi, j'avais pensé à t'aimer.

Puis, le vent emporta ce qu'il restait de Peter Gwel ce soir là. Autrement dit, plus grand chose.


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