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 You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper)

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Gabriel Lecomte


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Gabriel Lecomte -


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♣ Localisation : Là où il est possible de se cacher de Dieu.
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You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper) _
MessageSujet: You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper)   You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper) Icon_minitimeSam 25 Sep 2010 - 21:15

You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper) Mini_100925110950587519 & You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper) Mini_100925111031778218

-Emmenez-moi hors de la ville.

.Le chauffeur de taxi ne fit pas le moindre commentaire, son visage déplaisant figé dans une expression perpétuelle d'agacement profond. Gabriel savait qu'il ne devrait pas compter sur cet homme pour entamer une conversation. Tant mieux... c'était la dernière chose qu'il souhaitait.
.Sortir de San Francisco offrait la perspective d'un voyage long et ennuyeux pour celui qui ne savait pas observer le monde. Heureusement, le sorcier ne se lassait pas de contempler les immeubles et la foule, leur nombre diminuant au fil des kilomètres, tout en inspirant nerveusement, quelque peu anxieux à l'idée de partir si loin de son appartement. Quelque chose l'attendait là bas, il espérait simplement qu'a son retour, cela ne serait plus qu'un souvenir. Un autre corps plongé dans une raideur cadavérique.
.Gabriel n'avait pas l'habitude d'agir par pulsions inexpliquées. Il avait décidé de partir, comme ça, sans se poser davantage de questions. Le sorcier avait écarté la possibilité de la fuite: il était parfaitement conscient de son rôle de bourreau et n'avait pas pour habitude d'échapper à ses fautes. Il sagissait surement d'une volonté de rester seul pour un long moment, chose qu'il n'avait pas réussi à faire depuis de nombreuses années. La raison? Gabriel voulait détruire pour quelques instants ce masque de perfection qui le rendait étranger à lui même.
.Au bout de quelques heures, le taxi traversa une route déserte et cabossée qui donnait accès aux landes. La nature était mourante, l'herbe rousse semblait avoir été brulée et les arbres avaient déjà perdus de nombreuses feuilles. En plein mois de Juillet. Loin de s'inquiéter, le sorcier eut une pensée cynique concernant l'avancée de la pollution, espérant vivre assez longtemps pour se délecter face à la déchéance de l'humanité toute entière.
.Entre quelques buissons en friche, Gabriel crut remarquer le toit d'un bâtiment. Un endroit probablement désert. Si tel était le cas, cela voulait dire que son voyage prenait fin.

- Arrêtez-vous ici.

.Le chauffeur freina brusquement, puis s'empressa d'annoncer le tarif à son client, à peine sorti de voiture. Le sorcier sortit 120 dollars en liquide d'un geste ouvertement méprisant, le regard perdu dans le vide.
.Une fois que la voiture jaune disparut du paysage, Gabriel avança vers la forme qu'il apercevait, camouflée par les troncs maigres des arbres. Il évitait du mieux qu'il pouvait les ronces jonchées sur le sol, aussi épaisses que des épingles à nourrice, convaincu que ses chaussures hors de prix étaient prêtes pour retourner chez le cordonnier. Puis, au bout de quelques minutes d'exploration, Gabriel remarqua un panneau aux couleurs défraichies qui portait l'inscription Hilltop State School. Une flèche indiquait la direction, il ne restait plus qu'a la suivre.
.Une fois arrivé à destination, Gabriel s'arrêta quelques secondes afin d'observer de plus près cette fameuse école. Il ne s'était pas trompé, il sagissait bien d'un bâtiment à l'abandon, vieux d'au moins 50 ans. La façade ternie comptait de nombreuses fenêtres condamnées par des planches de bois. Les jardins alentours s'étaient confondus avec la lande austère, des hautes herbes jaunâtres, des ronces et des fougères entouraient les vases décoratif en pierre pour la plupart brisées et couverts de lichen. Le sorcier avait beaucoup de difficulté à imaginer cette école lorsqu'elle était encore habitée. Pourtant, il visualisait très bien des enfants vivant dans un environnement aussi austère.
.Malgré le temps maussade, Gabriel ressentait une chaleur étouffante l'envahir. Il ouvrit davantage le noeud de sa cravate pour mieux respirer. Cet endroit désert ne le mettait pas forcément en confiance... Néanmoins, il avança dans le chemin de gravier qui menait à l'entrée principale. Sur la grande porte d'entrée, un Christ agonisant en bronze faisait office de décoration.
.Gabriel fronça les sourcils. Inspirant bruyamment afin de se donner du courage. Le sorcier hésita longtemps, le visage tourné vers le jardin pour échapper à la vision insupportable d'un Jésus crucifié. Il ne voulait pas entrer là dedans. Trop de mauvais souvenirs risqueraient de faire surface. Pourtant, Gabriel ne voulait plus se laisser envahir par ce qui appartenait au passé, à son enfance martyre. Il devait apprendre à oublier sa peur pour ne garder que la haine.
.La porte était fermée, mais un large trou dans le bois formait un passage. Le sorcier se baissa et entra avec prudence, espérant que des échardes ne viendraient pas abimer ses vêtements.
.L'entrée donnait sur une immense cour rectangulaire, au centre de laquelle trônait une fontaine entourée par un bassin. Une partie du toit s"était échappée et laissait voir la charpente qui semblait à moitié dévorée par les termites. Les bosquets et l'herbe s'étaient déshydratés et ressemblaient à des touffes de cheveux abimés et secs. Un silence de mort régnait sur ce tableau morbide. Finalement, Gabriel avait trouvé l'endroit parfait pour profiter de sa solitude. Il s'avança jusque à la fontaine, contemplant l'intérieur du bassin: rempli d'eau verdâtre saturée de vase.
.Soudain, un craquement résonna à l'intérieur d'un couloir. Le sorcier se retourna dans tous les sens en essayant de déterminer l'origine du bruit. Il ne voyait rien, mais il lui semblait entendre des pas sourds qui avançaient dans sa direction.
.Gabriel espérait de tout coeur que son imagination lui jouait des tours.


Dernière édition par Gabriel Lecomte le Mar 26 Oct 2010 - 6:59, édité 1 fois
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Jasper Lishanet


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You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper) _
MessageSujet: Re: You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper)   You're A Waste Of Time, A Waste Of Space And A Waste Of Air (Gabriel & Jasper) Icon_minitimeLun 25 Oct 2010 - 21:15

Traîner dans ces rues qui l’avaient accueilli en compagnie de Jane Faverly était devenu insupportable à Jasper Lishanet. Il avait constamment l’impression que la jeune femme était tapie dans l’ombre d’une rue, prête à le rejoindre ou à insolemment le narguer en compagnie d’un autre homme. Il savait que ce dernier spectacle lui ferait atrocement mal mais était persuadé qu’il le serait moins que la douleur lancinante qui ne semblait pas avoir de fin au sein de son cœur. Il n’avait pas la moindre idée de l’endroit où pouvait se trouver la jeune femme et parfois, lorsque la nuit devenait synonyme d’angoisse, il imaginait qu’elle était morte. Son corps menu négligemment jeté dans une fosse approximative, ses beaux yeux clairs figés sur l’éternité. Et il fermait fort les paupières pour chasser cette image. Ne plus voir la terre souiller la peau pâle de la femme qu’il adorait encore, ni ses cheveux emmêlés à cause de quelconques violences subies. Mais ça ne suffisait jamais. Quand les rêves arrivaient à l’emporter loin de la réalité, ce n’était pas pour le reposer mais plutôt le torturer. Sans cesse, son inconscient lui repassait des souvenirs où il était avec elle, des souvenirs qui lui auraient donné envie de pleurer s’il avait été de cette trempe. Mais Jasper Lishanet ne pleurait pas. Jasper Lishanet fuyait. Et ce matin, il avait décidé de quitter la ville. Pour une matinée, une journée, l’éternité, il n’en avait aucune idée. Il savait juste qu’il devait partir alors c’est ce qu’il avait fait. Il avait appelé un taxi qui l’avait conduit aux portes d’une école abandonnée après plusieurs heures de voyage. Par pur hasard. Il avait négligemment donné des instructions au chauffeur, persuadé que ça ne les conduirait nulle part mais il s’était trompé. Malgré ça, il n’avait pas reculé lorsqu’il avait fallu descendre de la voiture, une fois le chauffeur payé. Il avait avancé à travers le marécage de ronces et d’herbe jaunie sans ciller. Le bâtiment s’était précisé à sa vue en même temps qu’un panneau qui l’avait renseigné sur sa nature. Il n’avait pas cessé sa progression, ignorant superbement les vestiges de la gloire passée de l’école et avait traversé le trou béant de la porte sans accorder un surplus d’attention à l’immonde christ qui y était attaché. La cour aussi abandonnée que la façade n’avait pas non plus éveillé un quelconque intérêt au sein du jeune homme qui s’était empressé de s’enfoncer dans les entrailles de l’imposante bâtisse. Il désirait se faire avaler par elle et ne plus en sortir. D’une certaine façon, il avait la sensation qu’elle lui fournirait des réponses et l’aiderait à guérir de la profonde déprime dans laquelle le départ de Jane l’avait mis. La légèreté qui le caractérisait autrefois n’était plus qu’un souvenir, il était désormais aussi chaleureux que la lande alentours.

Le couloir aussi gris que poussiéreux, dans lequel il marchait depuis quelques minutes maintenant, ne semblait pas avoir de fin. Un rictus satisfait s’échoua sur les lèvres du sorcier à cette pensée pendant que la lumière continuait à décroître autour de lui, sans que ses pas ne ralentissent. Quitte à se perdre, autant le faire bien. Bientôt, il ne put continuer à avancer qu’en laissant ses mains glisser sur les murs qui l’entouraient d’une façon qu’un claustrophobe n’aurait pu supporter. Sous la pulpe des doigts du blond, le dur revêtement des murs laissait parfois place au bois abimé de vieilles portes gardiennes de secrets oubliés mais il n’essayait jamais de les ouvrir. Tout d’abord parce que même s’il avait envie de se perdre, il n’avait pas envie que ce soit dans une salle de cours, ensuite parce que tant que le couloir continuerait, il voulait en profiter. De la même façon qu’il allait au fond de chaque question dès lors il en avait la possibilité. Quelques fenêtres haut placées et non barricadées recommencèrent à lui fournir de la lumière et il supposa que c’était un signe d’encouragement. Maintenant qu’il n’avait plus à se concentrer sur la sensation du toucher, il discernait les couinements agaçants des rats et son sourire n’arrivait pas à quitter ses lèvres. Parodie de vie. Une vague d’obscurité le submergea à nouveau mais il n’arrêta pas pour autant de marcher. Il ne pensait plus à rien. Ni son prénom, ni celui de Jane n’avait de sens pour lui. Son cerveau était comme plongé dans une profonde léthargie plus agréable que l’amère réalité qui le heurtait habituellement Le mouvement mécanique de ses jambes semblait pouvoir continuer indéfiniment jusqu’à ce que le sorcier tombe au sol, privé de la moindre force. Un courant d’air l’enveloppa brusquement, le faisant redescendre sur Terre sans préavis. De nouveau en état d’appréhender la réalité, son cerveau comprit qu’une sortie n’était pas loin et l’idée ne révulsa plus le sorcier. Il se faisait désormais lui-même un peu peur avec ce comportement digne d’un zombie de mauvais film ou d’un dépressif chronique et venait de comprendre qu’il devait absolument refouler la déprime qui menaçait de le faire glisser dans la dépression. Peu importe par quel moyen.

La lumière qui recommençait à illuminer le couloir confirma au sorcier l’hypothèse qu’une sortie se précisait et le sourire tordu que ses lèvres affichaient jusque là se mua en un éclatant sourire dont le blond ne comprenait pas rationnellement l’origine. Le soleil l’illumina brusquement à nouveau et ses yeux se plissèrent automatiquement pour s’en protéger. Finalement réhabitué à la luminosité du jour, le jeune homme jeta un regard global à la cour et eut la surprise de découvrir que l’école accueillait désormais un nouveau pensionnaire. D’un rapide coup d’œil, il examina la chevelure brune et la silhouette svelte de l’inconnu avant de continuer à avancer vers lui. Ce dernier semblait lui rendre son examen mais Jasper ne s’en formalisa pas, étant donné que le contraire aurait été plutôt surprenant. S’arrêtant à un mètre de l’homme, il planta son regard café dans celui trop clair pour être bon de l’étranger et parla :

- Je peux savoir ce que vous faites ici ?

Son ton était clairement menaçant. Il n’avait pas envie que quelqu’un soit là. L’inconnu souillait le bâtiment abandonné en étant là. Et la bâtisse était devenue la prolongation de l’âme de Jasper, ce qui signifiait que le brun salissait son âme par sa présence. C’était inacceptable. Gardant son regard méchamment ancré dans celui du jeune homme, le blond attendit sa réponse en espérant que son départ la suivrait de près.
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