Nom complet : Morgan Neil Pritchard
Date de naissance : 23 septembre 1321 (689 ans)
Nature : Ombre
Avatar : Mark Daumail


Description physique :
Morgan essuya le sang frais qui souillait la dague et leva la lame au niveau de son visage. Tournant l’arme entre ses doigts, il aperçut l’éclat bleu vif de ses prunelles qui se reflétait dans le fer et sourit, satisfait. Ses iris avaient oublié la teinte rouge sanglante qu’ils prenaient autrefois à la vue du sang. Il accrocha le coutelas à la ceinture qui ceignait sa taille fine et quitta les lieux d’un pas tranquille mais alerte, chasseur redoutable mais désabusé. Sa taille moyenne ne faisait en aucun cas obstacle à sa vélocité, et ses muscles, affinés par les ans, lui permettaient nombre d’exploits.
Une brise légère se leva, ébouriffant la chevelure brune du garçon et caressant sa peau pâle d’immortel. Morgan leva une de ses mains puissantes et adroites et la passa derrière sa nuque, se recoiffant d’un geste devenu habituel au fil du temps.
Le temps. Le garçon leva les yeux au ciel, accueillant du même coup les premières larmes de l’orage qui arrivait, pleurant les morts que l’Ombre laissait derrière lui. Il ferma les paupières, laissant les gouttes de pluie rouler de son front plat à son nez fin et droit puis sur ses lèvres rendues rouges par l’humidité pour enfin s’échouer le long de sa mâchoire, au creux de son cou. Un sourire las étira ses lèvres ; il n’avait jamais demandé à être un tueur.

Description de son caractère :
Élevé dans l’enceinte d’un château fort, c’est dans la dureté et la sévérité que Morgan a grandit. C’est une personne au calme étonnant, voire même déconcertant et énervant. Il bénéficie également d’une détermination hors du commun, affinée par les siècles, qui fait de lui quelqu’un de borné et têtu. Il a des Idées bien précises quant à ce qu’il veut, ce qu’il vaut, et ce et ceux qui importent. Il s’y cramponne avec une volonté farouche, infaillible, et il est capable de tout pour parvenir à ses fins. Cela dit, il reste très porté sur les valeurs qu’on lui a inculquées dans sa jeunesse et évite les mensonges et autres manipulations peu reluisantes. C’est un adepte du travail bien fait, et méticuleux, il réussit quasiment tout ce qu’il entreprend. Il sait quand quelque chose vaut la peine qu’il s’y attarde ou non, mais exècre les échecs. Aussi, la moindre contradiction réveille son côté sombre et, rancunier à outrance, sa vengeance prend bien souvent des airs de carnage.
Sentimentalement parlant, Morgan est loin de savoir s’y prendre. Maladroit, si il plaît aux dames, il n’en joue pas. Sa méfiance naturelle lui évite bien des déceptions amoureuses, mais lui dérobe nombre d’aventures exceptionnelles. Cela dit, quand il s’attache à quelqu’un, il devient extrêmement protecteur. C’est un tendre au cœur en cage, vendu au Diable, qui ne peut et se refuse à aimer. Car la seule personne qu’il a aimée, elle l’a vilement manipulé, et depuis, il craint de se faire ravoir et s’interdit à l’amour.

Histoire :

23 septembre 1321

Les deux bébés dormaient, l’air paisible, insouciant, emmitouflés dans deux draps de lin blanc. James Pritchard avait revêtu sa tenue noire. Adossé à la pierre froide de la cheminée, il regardait les deux nourrissons. Dans son regard, nulle haine, mais une rancune sans fond, qu’il tenta de ravaler en même temps que sa salive. Aujourd’hui, sa femme avait donné naissance à deux enfants. Et aujourd’hui, sa femme était morte. Il ferma les yeux, le cœur serré. Une larme, une seule roula sur sa joue. Et il maudit le Ciel de lui avoir dérobée son Aimée.

21 juin 1342

Neil Pritchard se retourna vers l’assemblé, et surtout, vers elle, Jeanne de Cherisey. Il sourit à la jeune femme qui approchait vers lui, toute de blanc vêtue. Son frère avait rencontré la française lors d’un voyage, à Paris. Devenus amis proches et la brune étant orpheline, il l’avait ramenée en Angleterre, il y a un an, où Neil l’avait vue pour la première fois, tombant immédiatement sous son charme. Elle était depuis sa fiancée, et, aujourd’hui, il l’épousait.
L’abbé prononça les vœux et, chacun leur tour, les amants acquiescèrent. Ils étaient désormais mari et femme.

22 juin 1342

02 :32. Morgan voulut crier, mais seul un sanglot s'échappa de sa gorge, douloureux. Son frère l’avait trahi, avait épouser la femme qu’il aimait. Certes, Jeanne ne l’avait jamais aimé et épousait Neil de son plein gré, mais il ne pouvait s’empêcher d’en vouloir à son frère. Comment avait-il osé ? Un nouveau sanglot déchira la gorge du garçon. Des marques noires envahirent son avant-bras droit, tels des serpents venimeux. Effrayé, le garçon gratta sa peau de ses ongles, arrachant la chair sans parvenir à effacer les stigmates sombres, qui gagnaient du terrain, remontant sur son épaule. De nouvelles veinures apparurent à la naissance de son autre poignet, remontant vers son coude, puis toujours plus loin. Son premier bras ensanglanté, il tenta néanmoins d’effacer les traces qui remontaient dans son cou, légèrement enflées. Là encore, il gratta, mais ne parvint qu’à arracher sa peau, mettant la chair à vif. Épouvanté, il quitta le château en pleine fête, pour se cacher, aussi loin que possible. Le sang ruisselait de son cou vers son torse, mais il ne ressentait aucune douleur et sur ses bras, les plaies cicatrisaient déjà.
Morgan ne comprenait pas ; que lui arrivait-il ? Il courut jusqu’au village et prit une chambre dans une auberge. Le patron le regarda avec des yeux effarés mais ne dit mot et lui donna une chambre. En se rendant à celle-ci, le jeune homme croisa une enfant d’une quinzaine d’année. Sentant son parfum, il perdit le contrôle de son corps et, la menaçant de son arme, il la força à le suivre en silence. Ses yeux prirent une teinte rouge sang quand il ferma la porte derrière lui et avant même que la jeune fille n’ait le temps de crier, il lui brisa la nuque et enfonça ses dents devenues crocs dans la gorge de l’enfant, la vidant de son sang. De petite corpulence, l’adolescente ne suffit pas à rassasier la chose en lui et, sautant par la fenêtre, il quitta l’auberge et rebroussa chemin. A son arrivée au château, la fête semblait finit, quoique quelques ivrognes titubaient encore ça et là. Le buveur de sang se rendit directement dans la chambre de son frère, où lui et sa femme dormaient. Affamé, il se jeta sur son jumeau et lui lacéra la gorge de ses crocs avant de le vider de son sang, sentant les soubresauts du jeune homme mourant sous son poids. Une fois son acte accompli, il se plaça au dessus de Jeanne. Il eut un instant d’hésitation, car malgré lui, il aimait la jeune femme. A cette pensée, il sentit une douleur insoutenable lui enserrer la cage thoracique et tomba au sol, crachant son sang – mais était-ce bien le sien ? Ses vomissements taris, il se redressa et croisa le regard brillant de Jeanne, qui l’observait avec un petit sourire.

22 juin 1492

Voilà 150 ans que Morgan n’était pas revenu sur les lieux de son crime. 150 ans que son frère, Neil Pritchard, était mort. Et lui, Morgan, vivait encore, figé à d’éternels 21 ans. Du haut de la colline voisine du château, le garçon se remémorait le passé, les instants vécus et perdus à jamais dans les Limbes de ses souvenirs. Il avait tué son frère jumeau. Ce n’avait pas été de son entière volonté, mais il était certain qu’il avait, au fond de lui, voulu la mort de Neil. Ô infâme jalousie ! Mais Jeanne de Cherisey était loin d’être blanche. Non, l’âme de la française était aussi noire de l’encre de Chine la plus sombre. Et son cœur… par quelque atroce maléfice, elle l’avait enfermé dans un coffre fort qui se trouvait désormais dans les oubliettes du château qu’il observait. Jeanne… Morgan l’aimait, plus que de raison. Et cet amour l’aurait tué si son aimée n’avait pas eu besoin de lui et ne le laissait pas s’abreuver de son sang. « Un jour, lui avait-elle dit. Tu ne m’aimeras plus » Morgan attendait ce jour, celui de sa délivrance, de son indépendance.

23 septembre 1665

« Bon anniversaire, Morgan, » pensa amèrement le garçon. Voilà 344 ans qu’il avait vu le jour, et 323 ans qu’il était Ombre. « Ombre ». Que de douceur pour tant de souffrance. Quel mot insignifiant comparé à ce qu’il impliquait ! Le garçon leva la tête vers le ciel, cherchant le soleil. Il devait rentrer, sa survie en dépendait. Si le soleil se couchait avant qu’il n’ait bu le sang de Jeanne, Morgan mourrait, inévitablement.
La jeune femme l’attendait, le regard sombre. Morgan arqua un sourcil, anxieux.
« Tu ne boiras pas mon sang, ce soir » déclara la jolie brune. Immédiatement, Morgan protesta, il ne pouvait forcer celle qu’il aimait à lui offrir son sang, mais il se refusait à la mort. « Tu n’en as plus besoin. Et ce depuis bien longtemps » avoua-t-elle. Morgan ne répondit pas. Un calme terrible s’était emparé de lui. « Depuis quand ? » demanda-t-il simplement. Oui, depuis quand l’utilisait-elle de la sorte, le retenant inutilement à elle, abusant de sa confiance ? Au fond de lui, Morgan avait perçu le changement. Cela faisait près de 20 ans qu’il n’éprouvait plus qu’un vague attachement pour la française, attachement qui s’apparentait plus à la routine qu’autre chose. « Ça fait vingt-trois ans ». Sans un mot, il quitta la petite maison où ils dormaient, à défaut d’y vivre. Sa rancune mettrait longtemps à s’effacer.

8 janvier 1687

Morgan leva le point pour frapper à la porte, mais hésita et retint le coup. Il lui avait fallut 22 ans pour oublier la rancune qu’il éprouvait pour Jeanne. Aujourd’hui, il voulait lui proposer un marché. Si elle voulait se racheter – ce qu’il espérait, car en le trompant, elle avait entaché son honneur et, comme nombre d’immortels, les Ombres attachaient une grande importance à l’honneur – alors elle devrait lui enseigner ce qu’elle savait, tout ce qu’elle savait, de la condition d’Ombre. Ce n’était pas grand chose, dit comme ça, mais Morgan n’ignorait pas qu’il lui faudrait plusieurs siècles pour lui apprendre l’intégralité de son savoir.
Déterminé, le garçon ne retint plus son poignet et le laissa frapper le panneau de bois où il savait Jeanne vivre encore.

13 novembre 1937

Le garçon regarda la petite blonde solitaire s’éloigner. Lula Wilde. Une Ombre débrouillarde et un peu trop téméraire à son goût, mais pas moins intrigante. Sa silhouette fine disparu sous la pluie de novembre. Convaincu par un il-ne-savait-quoi, Morgan se sentait proche de la jeune femme. Versatile et éphémère. Deux mots qu’il associait parfaitement à l’Ombre qu’ils venaient de rencontrer. A contre cœur, il suivit Jeanne et Eleonore. Les deux femmes s’entendaient à merveille et, depuis les quelques mois qui s’étaient écoulés en présence de cette dernière, Morgan se sentait de trop. Lula Wilde. Immédiatement, un autre mot s’imposa dans son esprit. « Liberté ». La petite blonde représentait tout ce à quoi Morgan échappait depuis sa naissance. Pensif, il s’arrêta, ignorant la pluie qui le trempait. Les deux femmes, devant lui, ne remarquèrent pas son arrêt. Oui, décidément, il n’avait pas sa place ici. Et sans plus de cérémonie, il s’éclipsa, bien décidé à faire sa route seul aussi longtemps que possible.

3 octobre 2010

La ville devenait de plus en plus présente et imposante au fur et à mesure qu’il approchait du centre. San Francisco. Ville mystérieuse et bien trop célèbre dans les Enfers au goût de Lucifer. Morgan était investit d’une mission des plus importante : livrée Lula Wilde au Roi des Limbes. Et par la même occasion, débusquer le repère de Stephen Rice, « l’Envolé des Limbes, » comme le surnommaient les démons les plus faibles et impressionnables des Sous-Sols.



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Prénom : Manon
Âge : 16 ans
Fréquence de connexion : Le week-end
Pourquoi je me suis inscrit(e) : Je compte étendre l'Empire des Ombres
Autre chose à dire ? Prenez garde, j'vais tous vous bouffer ! xO

Bienvenue, Morgan.

Je constate avec plaisir que nous poursuivons le même but. Peut-être pourrions-nous associer nos forces pour réduire à jamais les « gentils » au rang d'insignifiants esclaves des Ténèbres ? Seule place pouvant convenir à ces êtres méprisables, d'ailleurs.

Au plaisir,

L. Asgard

Au plaisir d'une alliance future,